Après tous ces nombreux chamboulements dans ma vie, je n'avais plus qu'un objectif : terminer mes études et réussir mon concours d'enseignante. Je me suis remise au travail. Je sortais très peu et ma nouvelle bouée était le boulot. Je m'étais remise au travail sérieusement. Je savais que ce métier était ma passion depuis mon plus jeune âge et je ne pouvais pas tout abandonner sinon j'en aurai eu le regret toute ma vie. Je travaillais jours et nuits. Antoine m'aidait à l'époque pour mes révisions, certains dimanches matins, il me réveillait tôt et me forçait à faire des concours blancs de mathématiques. Les maths et moi ça a toujours fait 15. Je détestais ça et je ne comprenais rien. Je n'avais pas la logique qu'il faut avoir pour les comprendre. Puis à force de m'entraîner, je comprenais ça et je me surprenais même à aimer ça. J'aimais réfléchir. Quelquefois, Antoine se posait avec moi et on réfléchissait ensemble. Il me donnait des techniques pour mémoriser des formules ou des méthodes plus rapides et donc plus efficaces. Il faisait des études de comptabilité alors lui et les chiffres c'était une histoire plus sérieuse. Je le remercie de m'avoir soutenue et de m'avoir poussée au cul plus d'une fois. J'ai réussi grâce à mon travail acharné mais aussi grâce à la motivation qu'il me redonnait.
L'année passée j'avais échoué à l'écrit et ce sont les mathématiques qui m'avaient fait défaut puisque le français j'avais plutôt bien réussi. Alors l'année où j'ai repassé mon concours, j'ai bossé les maths à fond et laisser le français (où j'ai des facilités) de côté. Finalement les résultats finissent par tomber et 32/40 en mathématiques : j'en suis très fière et grâce à mes notes j'accède aux oraux. Ça y est le stresse monte. Entre temps, je termine mon master et mon mémoire de fin d'études. J'obtiens mon diplôme du Master MEEF ainsi qu'une très bonne note à notre mémoire en collaboration avec ma Juliette.
Les révisions des oraux ont débuté. Je ne voulais rien lâcher, il fallait que je l'aie cette année-là. J'avais appris que l'année d'après, les épreuves du concours étaient modifiées et qu'il fallait que je reprenne mes révisions mais d'un autre point de vue : donc clairement pas la motivation de tout recommencer à zéro.
Alors j'ai révisé comme une folle. Je connaissais les programmes scolaires de tous les niveaux (jusqu'au CM2) sur le bout des doigts. Je connaissais le système éducatif des lois de Jules Ferry jusqu'à aujourd'hui. Je ne voulais laisser aucun détail au hasard.
Première épreuve : un oral de 45 minutes sur un dossier préparé depuis l'an dernier. J'avais décidé de présenter un dossier sur le harcèlement scolaire et comment l'enseigner en cycle 2 (CP / CE1 / CE2). J'avais préparé mon dossier de manière très professionnelle et je m'étais beaucoup entrainée avec d'autres étudiants et aussi des enseignants du master. Je comptais sur cette épreuve pour cumuler le maximum de points.
J'arrive à mon oral, plutôt fière de mon travail, et en confiance. Mais malheureusement l'oral a été une catastrophe. Ils m'ont posé des questions tellement pointilleuses que je suis passée à côté de mon sujet plus d'une fois. J'ai eu une note de merde.
Après cette épreuve, je ne voulais même plus aller à la deuxième de peur de me ridiculiser encore une fois. Ma mère m'a beaucoup rassurée et m'a redonnée confiance pour passer ma seconde épreuve quelques jours plus tard.
La seconde épreuve se composait de deux oraux :
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PATUTE, à coeur ouvert
Tâm linhFaire le deuil. C'est si complexe et en même temps on le vit tous et toutes. Faire le deuil du décès d'un proche, d'une relation, d'une version de soi-même. C'est au travers de cet ouvrage que je te partage mes doutes, mes questionnements, mes expér...