CHAPITRE 8 : L'ENTRE-DEUX

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Il se passe plusieurs semaines entre les deux cérémonies.

Pendant cette période, j'apprends que j'ai échoué à mon concours pour devenir enseignante. Évidemment j'ai lâché toutes les révisions... Je m'en veux mais en même temps au vu de la situation je n'avais pas la tête à réviser donc j'ai repris les révisions trop tard. Je suis déçue mais je sais que je l'aurais. Et si ce n'était pas cette année alors ce sera l'an prochain. J'ai validé tout de même ma première année de master. Les cours vont plutôt bien en général parce que j'ai ma petite Claire avec moi, dans la même promo, donc elle m'aide et me donne les cours que je loupe, me soutient dans les révisions. Ayez une amie comme elle dans vos vies je vous le dis ! Pas de toxicité ou de jalousie juste de la confiance et de la bienveillance.

Au niveau de notre famille, c'est compliqué...
Le moral de maman, c'est une catastrophe elle est au fond du trou... Ça me fait de la peine donc je l'écoute et la soutiens. Elle n'a pas forcément toujours les bons termes ou les bons mots. Elle perd l'amour de sa vie et il y a de la haine avec la séparation et moi, je perds mon père que j'aime d'un amour inconditionnel. Forcément on ne s'entend pas sur tout : il était égoïste, quel con. Jusqu'au jour où j'ai eu le courage de lui dire : je comprends ta peine et ta douleur mais si tu veux qu'on en parle respecte le comme moi je le fais ou va voir quelqu'un d'autre pour te confier.

Pour mes sœurs c'est plus « caché », Anna ne dit rien c'est inquiétant elle garde tout au fond d'elle et n'en parle jamais. Marine est loin de tout ça, elle habite dans le sud et est tête dans le guidon dans le travail. 

Mon tonton lui s'occupe de nous comme de ses propres filles, je l'appelle à n'importe quelle heure, il décroche, on discute beaucoup. Et c'est à cette période où je fais un transfert. Tout ce que je ne peux pas dire directement à mon père et bien j'appelle mon oncle pour les lui raconter. C'est un peu bizarre mais chacun fait ses étapes de deuil comme il le sent. Le tout c'est de savoir s'écouter. Alors mon tonton encore merci d'être cette épaule et ce soutien sans faille depuis toutes ces années.

Bref je me sens bien entourée dans l'ensemble mais je me tais beaucoup, je ne dis rien. Dès qu'on va boire un apéro avec les copines, ça fini souvent en larmes parce que j'évacue. J'en ai besoin de toute manière. 

PATUTE, à coeur ouvertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant