Après avoir aborder ma relation avec les hommes et avec mon corps, je vais aborder les relations que j'entretiens avec ma famille.
Comme vous le savez maintenant j'entretiens des relations fusionnelles avec mes frangines, ma mère et mon oncle (le frère de mon père).
Mais avant que ce drame arrive dans notre famille. Nous étions bien plus nombreux et plus « soudés ». Malheureusement quand un événement comme ça se produit dans une famille, certains visages se dévoilent.
Je vais vous parler de tous ceux qui m'ont tourné le dos, qui m'ont fait du mal. Je ne le fais pas pour les blâmer mais pour une fois, je fais les choses pour moi. En parler, c'est me soulager et enfin dire la vérité et ce que je ressens. Je ne suis pas ici pour faire leur procès mais juste me libérer de pensées et d'ondes négatives qui m'habitent depuis tout ce temps.
Tout d'abord, une grande peine de parler de tout ça mais ma grand-mère maternelle. Elle m'a trahie et je ne lui parle plus à l'heure actuelle. Pour remettre les choses dans leur contexte on va remonter un peu en arrière. Depuis que je suis toute petite, j'entretiens une relation très fusionnelle avec ma grand-mère. Je l'aimais du plus profond de mon être et c'est peut-être pour cela qu'aujourd'hui je n'arrive pas à lui pardonner. Elle a toujours été là pour nous, elle a toujours été là pour nos anniversaires et nous a offert de magnifiques cadeaux alors qu'elle avait de maigres revenus. Je suis très reconnaissante de tout ce qu'elle a toujours fait pour mes sœurs et moi. Elle a beaucoup donné sans attendre en retour et n'a pas eu une vie facile. Quand mon arrière-grand-mère est décédée j'ai pris la résolution de l'appeler tous les jours pour prendre de ses nouvelles car la vie est bien trop courte. Donc on s'appelait quotidiennement pour se raconter nos vies et elle était heureuse, et moi de même, de ce petit rituel.
Lorsque mes parents se sont séparés, elle a continué à parler à mon père. Ce que je ne lui reproche pas dans le sens où elle l'a connu pendant 26 ans. Ce que je lui reproche aujourd'hui c'est de ne pas avoir su dire la vérité à ma mère. Elle a menti. Elle le faisait dans le dos de ma mère pour ne pas la blesser et m'avait mis dans la confidence. Je lui avais dit de ne pas le cacher et que si maman venait un jour à me demander je ne pourrais pas lui mentir. Elle m'avait dit qu'elle lui en parlerait. Ce n'était pas à moi de le faire en tout cas j'estimais ne pas avoir à le faire.
Puis un jour ma mère rentre d'un repas de chez mamie :
- J'ai trouvé mamie bizarre ce soir.
- Comment ça ?
- Elle défendait ton père sur tous les points alors que d'habitude elle est d'accord avec moi sur certaines choses. Je crois qu'elle le voit mais qu'elle n'ose pas me le dire.
En entendant cela, moi je me tais et je ne dis rien. Je me sens mal je ne veux pas trahir ma grand-mère qui doit assumer ses propres choix mais je ne veux pas mentir à ma mère.
Il faut savoir que maman n'a jamais été contre le fait que papa et mamie se voient. Juste le mensonge n'est pas acceptable et que tout fini par se savoir. Et encore si ce n'était qu'un mensonge, cela n'aurait pas été grave pour ma part mais c'était bien plus en réalité.
Ma mère comprend dans mon silence :
- Toi tu sais quelque chose ?
- Oui ... (je ne peux pas lui mentir)
- Quoi?
- Mamie voit papa de temps en temps.
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PATUTE, à coeur ouvert
EspiritualFaire le deuil. C'est si complexe et en même temps on le vit tous et toutes. Faire le deuil du décès d'un proche, d'une relation, d'une version de soi-même. C'est au travers de cet ouvrage que je te partage mes doutes, mes questionnements, mes expér...