𝐜𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟗

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   Alors qu'Azrael commence tout juste à reprendre ses esprits, l'un des hommes s'approche brusquement de lui, brandissant une matraque. Mon cœur s'arrête une seconde, et je crie instinctivement :

-"Non !" Mais il est trop tard. Le coup retentit avec une violence sourde, et Azrael s'effondre à nouveau, inconscient.

Je me débat comme une furie, mais l'homme qui se tient près de moi n'hésite pas une seconde. Il me frappe violemment sur la tempe. Un éclair de douleur traverse ma tête, et tout devient flou. Le monde autour de moi vacille, mes pensées se brouillent, et l'obscurité m'enveloppe rapidement.
Je m'évanouis, mon corps s'effondrant mollement sur le sol. Les bruits, les voix, tout se dissipe dans un néant total.

Lorsque je reprends enfin conscience, ma tête me fait terriblement mal. Mes paupières sont lourdes et j'ai du mal à ouvrir les yeux. Je réalise immédiatement que quelque chose ne va pas. Le sol sous moi est froid et dur, comme du béton. La pièce est silencieuse, mais je sens la présence d'autres personnes tout près. Mon cœur se met à battre plus vite.
Avec effort, je parviens à ouvrir les yeux. L'endroit où je me trouve est sombre, faiblement éclairé par quelques ampoules suspendues au plafond. Les murs sont en béton brut, et une forte odeur de renfermé et de moisissure flotte dans l'air. C'est une sorte de sous-sol, peut-être un bunker ou un abri désaffecté.
Je tente de bouger, mais mes poignets et mes chevilles sont attachés. Je panique en tirant sur mes liens, mais ils sont solides, me retenant fermement en place.

-"Azrael..." murmuré-je d'une voix rauque, espérant qu'il soit là, quelque part dans cette pièce lugubre.

Un gémissement faiblement audible me parvient. Je tourne la tête, et là, à quelques mètres de moi, j'aperçois Azrael, allongé sur le sol, toujours inconscient. Comme moi, il est attaché, les poignets ligotés derrière son dos. Son visage est pâle, marqué par une trace de sang séché sur sa tempe.
Je me tends pour essayer de m'approcher de lui, mais les liens m'en empêchent. La peur me serre la poitrine alors que la situation devient de plus en plus claire. Nous sommes en danger, retenus captifs par des hommes dont les intentions ne peuvent être bonnes.
Soudain, une porte métallique grince en s'ouvrant. Des pas lourds résonnent dans la pièce. Un homme entre, suivi de deux autres, leurs visages cachés par des masques. L'un d'eux s'approche de moi, un sourire cruel au coin des lèvres.

-"Enfin réveillée," dit-il d'une voix mielleuse. "Tu vas rester tranquille maintenant, ou tu veux un autre coup sur la tête ?"

Je déglutis, tentant de garder mon sang-froid. Je sais qu'il ne sert à rien de les provoquer, pas dans cet état. Je dois gagner du temps, trouver un moyen de sortir d'ici, avec Azrael.

-"Qu'est-ce que vous voulez ? Pourquoi nous avez-vous amenés ici ?" demandé-je, ma voix à peine plus qu'un murmure.

L'homme rit doucement, un son qui me glace le sang.

-"On va te dire ce qu'on veut, mais pas maintenant." Il se tourne vers ses complices. "Attachez-la bien, et surveillez-la de près. On ne peut pas se permettre de la perdre."

Les deux autres hommes obéissent, resserrant mes liens. Je grimace de douleur en sentant les cordes mordre davantage dans ma peau.

-"Azrael..." murmurè-je à nouveau, sentant l'impuissance me gagner.

L'homme s'accroupit devant moi, son regard perçant me transperçant.

-"Ton ami là-bas... il se réveillera bientôt. Peut-être qu'il sera plus coopératif quand il verra ce qu'on te fera si vous ne faites pas ce qu'on dit."

Je retiens mon souffle, l'horreur de la situation s'abattant sur moi. Ils n'ont pas l'intention de nous laisser partir. Ils veulent nous briser, nous utiliser.
Les hommes finissent par s'éloigner, me laissant seule avec Azrael. Je lutte contre les larmes qui menacent de couler. Je dois rester forte, pour nous deux.
Azrael commence à bouger légèrement, émergeant lentement de l'inconscience. Lorsqu'il ouvre enfin les yeux, je vois la confusion puis la terreur passer dans son regard.

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