Chapitre 4

21 1 0
                                    


Un mois s'était écoulé. Trente jours durant lesquels Tony avait pris l'habitude de dormir chez Ziva, ne laissant jamais une nuit passer sans veiller sur elle. Il avait demandé et obtenu deux mois de congé pour raisons personnelles, mettant entre parenthèses son travail pour se consacrer entièrement à elle. Chaque jour, il s'occupait d'elle, lui préparant des repas, lui tenant compagnie et jouant sans s'en rendre compte le rôle de thérapeute. Il l'écoutait attentivement, ses silences respectueux autant que ses paroles réconfortantes. Il n'était jamais pressant, mais toujours présent, offrant son soutien inconditionnel sans jamais demander quoi que ce soit en retour.

Un soir, alors qu'ils étaient assis sur le canapé, la télévision diffusant un film qu'aucun des deux ne regardait vraiment, Ziva se tourna vers Tony, un mélange d'hésitation et de détermination dans les yeux.

"Tony?" dit-elle doucement, presque comme si elle craignait de briser un moment fragile.

"Oui?" répondit-il, se tournant vers elle avec ce sourire réconfortant qu'il avait adopté pour elle depuis ce mois écoulé.

"Je peux te poser une question?" demanda-t-elle, hésitante, ses yeux cherchant une assurance dans ceux de Tony.

Tony fronça légèrement les sourcils, curieux. "Oui, bien sûr. Tout ce que tu veux."

Ziva prit une profonde inspiration, essayant de rassembler son courage. "Ce que tu m'as dit il y a un mois... tu... le pensais vraiment?"

Un instant de silence flottait entre eux, puis Tony hocha la tête, son regard ne quittant pas le sien. "Oui, bien sûr, et je le pense toujours. Pourquoi?"

Ziva baissa les yeux un instant, comme pour s'assurer de ne pas flancher. Puis elle releva la tête, son regard plus déterminé. "Je crois que... je t'aime, Tony."

Tony sentit son cœur s'emballer. Ces mots, il les avait attendus, espérés, mais il n'avait jamais voulu les forcer. Il sourit, un sourire sincère et plein de tendresse. "Moi aussi, je t'aime, Ziva," dit-il, sa voix douce mais ferme.

À ces mots, leurs visages se rapprochèrent, et leurs lèvres se rencontrèrent dans un baiser passionné, comme si tout ce qu'ils avaient ressenti, tout ce qu'ils avaient réprimé, explosait enfin au grand jour. C'était un moment de pure connexion, où leurs âmes semblaient se trouver enfin après des mois de lutte et de souffrance.

Quand leurs lèvres se séparèrent, Ziva murmura contre celles de Tony, "Je t'aime, Tony."

Tony répondit avec la même ferveur, "Je t'aime, Ziva."

Un mois plus tard, Tony et Ziva étaient désormais ensemble, et Ziva s'était pratiquement remise de son séjour en Somalie. Leur relation, bien qu'encore nouvelle, semblait solide, construite sur des bases de confiance et de soutien mutuel, nées dans les moments les plus sombres. Ce jour-là, ils sortirent de l'ascenseur du NCIS ensemble, se dirigeant vers leurs bureaux.

McGee, qui les attendait, les accueillit avec un sourire large. "Ah, enfin! Je croyais que vous ne reviendriez jamais. Vous m'avez manqué, vous deux."

Tony, fidèle à lui-même, sourit et répondit avec sa pointe d'humour habituelle. "Ah, mon bon vieux Tim, toi aussi tu m'as manqué."

À ce moment, Abby arriva en courant, débordant d'énergie comme à son habitude. Elle sauta littéralement dans les bras de Ziva, la serrant si fort que Ziva en eut presque le souffle coupé. "Ziva!!! Tu m'as manqué!" s'écria Abby, sa voix pleine de joie.

Ziva, émue par cet accueil chaleureux, lui rendit son étreinte. "Toi aussi, tu m'as beaucoup manqué, Abby. Je suis heureuse de te revoir."

Alors qu'elles se détachaient l'une de l'autre, Gibbs apparut derrière elles, les observant d'un œil paternaliste. "Allez, prenez vos affaires, on a un mort à Norfolk. Et bon retour parmi nous, vous deux."

Tony et Ziva se tournèrent vers lui, leurs regards redevenus professionnels en une fraction de seconde. "Merci, patron," dit Tony.

Ziva acquiesça avec un léger sourire. "Merci Gibbs."

Ils se dirigèrent tous vers les véhicules, l'atmosphère familière du travail reprenant ses droits, même si une nouvelle dynamique s'était installée entre eux. À leur arrivée sur la scène de crime, chacun savait exactement quoi faire.

Gibbs donna ses instructions avec son efficacité habituelle. "McGee, prenez les dispositions des témoins. Tony et Ziva, les photos."

Tous répondirent d'une seule voix, "OK, patron!"

McGee se mit immédiatement au travail, interrogeant les témoins avec sa rigueur méthodique, tandis que Tony et Ziva se répartissaient les tâches de la scène de crime. Tony laissa Ziva prendre la majorité des photos, tout en la surveillant du coin de l'œil. Il n'était pas inquiet, mais il voulait s'assurer qu'elle se sentait bien dans cet environnement chargé.

Après quelques minutes, Tony, incapable de contenir son inquiétude, demanda doucement, "Ziva, tout va bien?"

Ziva leva les yeux vers lui, un sourire rassurant se dessinant sur son visage. "Oui, Tony, tout va bien. Ne t'inquiète pas."

Tony hocha la tête, mais son regard resta fixé sur elle quelques secondes de plus. "Je voulais juste m'assurer que tu vas bien."

Avant qu'elle ne puisse répondre, Ducky arriva sur la scène de crime avec Palmer à ses côtés, discutant apparemment de la route qu'ils avaient prise.

"Bonjour, Jethro. Désolé pour le retard, monsieur Palmer nous a encore perdus sur la route," dit Ducky avec un soupçon d'exaspération affectueuse, avant de remarquer la présence de Tony et Ziva. "Oh, bien le bonjour, vous deux. Je suis heureux de vous revoir."

Gibbs, pragmatique comme toujours, coupa court aux retrouvailles. "Ducky, le mort!"

"Oh, oui, bien sûr," répondit Ducky en se ressaisissant immédiatement. Il s'approcha du cadavre et, après un rapide examen, planta la sonde dans le foie. Il la retira quelques secondes plus tard, analysant les données avec son expertise habituelle. "Notre cher ami ici présent est mort il y a environ cinq heures. On peut voir qu'il a essayé de se défendre de son agresseur."

"Merci, Ducky," répondit Gibbs en hochant la tête.

McGee, qui revenait de son inspection de la maison, s'approcha avec des nouvelles. "Patron, j'ai vérifié dans la maison. La porte arrière est enfoncée, et j'ai trouvé son permis de conduire et sa carte militaire."

Ziva, se tenant aux côtés de Tony, réfléchit à haute voix. "Il faut trouver l'arme du crime."

Le groupe passa les heures suivantes à chercher des indices dans la maison et autour du quartier, mais malgré leurs efforts, ils ne trouvèrent rien de concluant. Finalement, après une recherche infructueuse, ils décidèrent de rentrer au NCIS pour analyser ce qu'ils avaient.

De retour dans l'open space, Gibbs, comme à son habitude, allait droit au but. "Qu'est-ce qu'on a?"

Tony fut le premier à parler, consultant les informations qu'il avait sur son écran. "Sergent de première classe Mick Jagger, 27 ans, pas d'enfants, célibataire."

Ziva ajouta ses propres trouvailles, toujours aussi précise. "Pas de casier judiciaire. Il a une petite sœur qui vit à Miami. Il est né à New York. Son père était aussi un marine, mort à la guerre en Irak, et sa mère est décédée d'un cancer quand il avait 19 ans, sa sœur en avait 16."

McGee intervint à son tour, complétant le tableau. "Il n'y a eu aucun mouvement sur son compte bancaire ces derniers jours, mais il a reçu deux appels téléphoniques hier soir. Un de sa sœur à 19h30, et un autre à 18h00, c'était le livreur de la poste."

Gibbs réfléchit un instant, puis donna ses ordres. "Interrogez-moi sa sœur et le livreur."

L'équipe acquiesça, chacun sachant ce qu'il avait à faire. Alors qu'ils se dispersaient pour suivre les ordres de Gibbs, Ziva croisa le regard de Tony. Il lui sourit, et elle lui rendit un sourire, plus confiant cette fois. La douleur était toujours là, quelque part en elle, mais avec Tony à ses côtés, elle savait qu'elle pouvait affronter n'importe quoi.

Captive In Somalia (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant