Chapitre 10

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Ziva sentit son cœur se serrer en contemplant le téléphone brûlé de Tony. Mille scénarios cauchemardesques envahirent son esprit, mais elle les refoula, se concentrant sur la mission.

Gibbs, impassible, lui donna des instructions précises : "Ziva, prends le téléphone de Tony et ramène-le à Abby. On doit savoir ce qu'il s'est passé."

Ziva acquiesça, son visage fermé par l'inquiétude. Elle prit des gants dans la voiture, récupéra le téléphone calciné, et ils retournèrent au NCIS en silence. Une fois sur place, Ziva se dirigea rapidement vers le laboratoire d'Abby.

Ziva entra dans le labo, où Abby était plongée dans ses analyses.

Abby, levant les yeux, remarqua immédiatement l'air grave de Ziva. "Ziva, que fais-tu ici ?"

Ziva, tentant de masquer son anxiété : "Tony a disparu. Je t'ai apporté son téléphone, il a été brûlé."

Abby, choquée, prit le téléphone des mains de Ziva. "Qu'est-ce qui lui est arrivé ?"

Ziva, le regard fuyant : "On ne sait pas encore."

Sans un mot de plus, Ziva quitta le laboratoire et se dirigea vers l'open space, où Gibbs l'attendait. La tension dans l'air était palpable.

McGee était déjà en pleine recherche lorsqu'ils entrèrent.

McGee : "Patron, j'ai trouvé quelque chose à propos de Yassine. Regardez ça."

Il prit la télécommande de l'écran plasma et y projeta une photo. Ziva, à la vue de l'image, sentit un frisson glacé lui parcourir l'échine. Elle reconnut immédiatement le visage.

McGee continua : "Yassine Bouhjar, né en Tunisie, 26 ans, célibataire, sans enfants. Il a vécu en Tunisie jusqu'à ses 18 ans. Ses parents sont morts il y a dix ans, et il a été placé dans une famille d'accueil pendant deux ans avant de partir en Somalie. J'ai contacté l'ambassade somalienne, mais il a disparu depuis deux mois et demi, sans laisser de trace."

Gibbs : "Casier judiciaire ?"

McGee, avec un soupçon d'inquiétude : "Rien, même pas un PV."

Ziva, les poings serrés, prit une profonde inspiration. "Gibbs, je connais cet homme. Quand j'étais dans le camp en Somalie, je l'ai vu. Il... faisait partie des geôliers."

Gibbs, saisissant immédiatement l'importance de l'information, se tourna vers McGee. "Mettez un avis de recherche sur cet homme. On doit le retrouver."

Sans perdre une seconde, Gibbs monta les escaliers en direction du bureau du directeur, entrant sans frapper comme à son habitude.

Vance, levant les yeux de ses papiers : "Je me demande à quoi me sert cette porte..."

Gibbs, grave : "Tony a disparu il y a 25 minutes."

Vance, soudainement alarmé : "Où est-il ?"

Gibbs : "On ne sait pas. La dernière fois qu'il a appelé, il se trouvait dans une ruelle. Son téléphone a été brûlé, mais lui n'y était plus."

Vance, comprenant la gravité de la situation, se leva. "Retrouvez-le. J'appelle le FBI."

Gibbs acquiesça, puis redescendit les escaliers d'un pas rapide. À peine eut-il posé le pied dans l'open space qu'Abby arriva en courant, presque en sautillant d'excitation mêlée de stress.

Abby : "Gibbs, Gibbs, Gibbs !!!"

Gibbs, les bras croisés : "As-tu trouvé quelque chose, Abby ?"

Abby, essoufflée mais déterminée : "J'ai relevé des empreintes sur le téléphone !"

Gibbs, son ton plus pressant : "À qui appartiennent-elles ?"

Abby : "Les premières sont celles de Tony, ce qui est logique, mais il y a aussi de faibles empreintes que j'ai réussi à isoler. Elles appartiennent à un certain Yassine Bouhjar."

Ziva, qui écoutait avec une intensité croissante, s'interrogea à voix haute.

Ziva : "Pourquoi aurait-il voulu kidnapper Tony ?"

Gibbs, pensif : "C'est ce qu'on doit découvrir."

Ziva, le regard grave, se tourna vers Gibbs. "Gibbs, peux-tu venir avec moi ? J'ai quelque chose à te dire."

Gibbs, devinant l'importance de la demande, hocha la tête. "J'arrive."

Ils se dirigèrent tous les deux vers l'ascenseur. Une fois à l'intérieur, Ziva appuya sur le bouton d'arrêt, bloquant leur descente.

Ziva, prenant une profonde inspiration : "Je dois te dire quelque chose..."

Gibbs, la voix douce : "Je t'écoute, Ziva."

Ziva, hésitante, finit par lâcher la vérité. "Tu sais, quand on est revenus de Somalie, Tony est venu me voir, et on a pris deux mois de congé."

Gibbs, se souvenant de cette période : "Je me suis toujours demandé pourquoi."

Ziva, le cœur battant, avoua : "Ça ne va pas vraiment te plaire, mais... ça fait un mois que Tony et moi sommes ensemble. On s'aime, Gibbs. Je l'aime et il m'aime."

Gibbs, avec un petit sourire en coin : "Je sais."

Ziva, surprise : "Quoi, tu savais qu'on était ensemble ?"

Gibbs, avec une certaine tendresse : "Vous êtes faits l'un pour l'autre, Ziva. Et j'ai vraiment confiance en lui. Je sais qu'il prendra soin de toi."

Ziva, touchée par la compréhension de Gibbs, le regarda avec reconnaissance. "Je te remercie, Gibbs, d'être aussi compréhensif. Mais... la règle numéro 12 ?"

Gibbs, haussant les épaules : "Elle ne sert à rien. Oublie-la."

Ziva, luttant contre les larmes : "Gibbs, je voulais te dire autre chose... Quand j'étais en Somalie... Saleem m'interrogeait, presque tous les jours, et comme je ne répondais pas, il me laissait plusieurs jours sans nourriture ni eau. Il me frappait... Et comme je continuais de me taire, il... il m'a..."

La voix de Ziva se brisa alors qu'elle éclata en sanglots. Gibbs, d'une douceur inhabituelle, la prit dans ses bras. Une fois calmée, elle continua, la voix tremblante.

Ziva : "Il m'a violée, à plusieurs reprises... Et ce Yassine, il était là aussi... Il a fait la même chose..."

Gibbs s'écarta légèrement pour la regarder droit dans les yeux, la détermination brûlant dans son regard.

Gibbs : "Ziva, regarde-moi. On va retrouver Tony, et on va mettre ce salaud derrière les barreaux, je te le promets."

Ziva, les larmes aux yeux, acquiesça. Elle sécha ses larmes, débloqua l'ascenseur, et ils en sortirent ensemble, prêts à affronter ce qui les attendait.

Pendant ce temps, Tony reprenait lentement conscience. Sa tête lui faisait un mal de chien, et il sentait le goût métallique du sang dans sa bouche.

Il ouvrit les yeux avec difficulté et réalisa qu'il était attaché à une chaise. La pièce où il se trouvait était sombre et froide, avec pour seul mobilier une table sur laquelle étaient disposés des objets indistincts. Sa vue était trop floue pour distinguer ce qu'ils étaient, mais il savait qu'ils n'étaient pas là par hasard.

Soudain, la porte s'ouvrit en claquant, et un homme entra. Il était grand, avec des yeux châtains perçants et des cheveux bruns coupés court. Il avait un air de froide détermination.

L'homme s'approcha de la table, prit un des objets, une petite chaise, et s'assit en face de Tony, le regardant avec une expression de mépris.

L'homme, d'une voix glaciale : "Vous êtes enfin réveillé, Monsieur DiNozzo."

Tony, rassemblant le peu de forces qu'il lui restait, parvint à articuler malgré la douleur qui pulsait dans sa tête : "Qui... qui êtes-vous ?"

Captive In Somalia (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant