Chapitre 6

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Du côté de Gibbs :

Le livreur, un homme d'une trentaine d'années, vêtu d'un uniforme de livraison usé, se tenait nerveusement devant Gibbs et McGee dans la salle d'interrogatoire. Ses yeux passaient de l'un à l'autre, clairement mal à l'aise.

"Oui, bien sûr, je lui ai livré un colis hier," répondit le livreur d'une voix hésitante, ne sachant pas où cette conversation allait le mener. "Pourquoi ?"

Gibbs fixa le livreur, ses yeux perçants semblant fouiller son âme. "Il est mort."

Le livreur blêmit légèrement, son visage perdant de sa couleur. "Oh... je... je suis désolé de l'entendre."

McGee, plus calme, prit le relais. "Que lui avez-vous livré ?"

Le livreur fronça les sourcils, essayant de se souvenir. "Je crois que c'était un livre... Oui, c'était un livre sur la Somalie et un autre sur l'informatique. Mais je suis désolé, je ne peux rien vous dire de plus. Je ne fais que livrer les colis."

Gibbs, toujours aussi impassible, hocha la tête. "Merci de votre aide. Vous pouvez y aller."

Le livreur, soulagé de pouvoir partir, hocha la tête rapidement. "D'accord, merci... Au revoir," dit-il en sortant presque précipitamment de la salle.

Gibbs et McGee échangèrent un regard significatif avant de quitter la salle d'interrogatoire. En descendant les escaliers, ils croisèrent Tony et Ziva qui sortaient de l'ascenseur, leurs visages affichant une détermination similaire.

Tony prit la parole en premier. "Patron, on a du nouveau."

Ziva, toujours concentrée, lança : "Vous avez trouvé quelque chose ?"

McGee jeta un coup d'œil à Gibbs, qui hocha la tête, lui laissant le soin de répondre. "Allez-y, commencez."

Tony hocha la tête et se tourna vers Gibbs. "Le sergent Hugo Alexandre, un proche de Mick Jagger, nous a dit qu'ils étaient très proches, mais qu'à la fin de la mission en Afghanistan, Mick n'est pas rentré aux États-Unis. Il est parti en Somalie, et dès son retour, il s'est comporté de manière très étrange. Il avait l'air paniqué, mais Hugo ne sait rien de plus sur ce voyage."

Gibbs, absorbant l'information, hocha la tête. "À vous."

McGee se redressa légèrement. "Nous avons interrogé le livreur. Il nous a dit qu'il a livré un livre d'informatique et un autre sur la Somalie."

Ziva, les yeux plissés dans un mélange de réflexion et de certitude, déclara : "Je parierais 20 $ que c'est lié."

Gibbs, toujours aussi direct, répondit : "Je veux que vous me trouviez ces livres."

Tous en chœur : "Ok, patron."

Sans perdre de temps, McGee, Tony, et Ziva se dirigèrent vers la maison du sergent Mick Jagger. Une fois sur place, ils se dispersèrent pour fouiller la maison.

Tony se tourna vers McGee avant qu'ils ne se séparent. "McGeek, tu cherches au rez-de-chaussée. Ziva, viens avec moi."

Tony et Ziva montèrent les escaliers, leurs pas résonnant dans la maison silencieuse. Pendant qu'ils fouillaient la chambre de Mick, Tony, qui observait Ziva du coin de l'œil, ne put s'empêcher de remarquer son silence inhabituel.

"Ziva, tu vas bien ? Tu n'as presque pas parlé de la journée," demanda-t-il, sa voix pleine d'inquiétude.

Ziva, feignant une désinvolture qu'elle ne ressentait pas, répondit : "Non, c'est rien. J'ai juste mal au ventre, c'est tout."

Tony s'arrêta, la regardant avec des yeux pleins de sollicitude. "Je m'inquiète pour toi, Ziva."

Il s'approcha doucement d'elle, posant une main chaleureuse sur sa joue et l'autre sur sa hanche. Leurs regards se croisèrent, et dans ce moment suspendu, tout le reste s'effaça. Tony s'approcha de Ziva, sentant son souffle chaud, et déposa délicatement ses lèvres sur les siennes. Une main derrière sa nuque, l'autre s'emmêlant dans les cheveux de Tony, Ziva se laissa emporter par le baiser. C'était un moment de tendresse, un instant de réconfort au milieu du chaos.

Ils se séparèrent doucement, leurs visages toujours proches. "Tu sais que je serai toujours là pour toi, Ziva," murmura Tony, ses yeux plongés dans les siens.

Ziva hocha la tête, un léger sourire aux lèvres. "Je sais, Tony."

Le moment fut interrompu par McGee, qui appela depuis l'étage inférieur. "Hé, j'ai trouvé quelque chose !"

Tony sourit légèrement, sentant Ziva se détendre un peu. "Je crois que le bleu a trouvé quelque chose," dit-il, amusé.

Ziva esquissa un sourire avant de suivre Tony en bas des escaliers. Lorsqu'ils rejoignirent McGee, celui-ci leur montra deux livres qu'il avait trouvés dans le bureau de Mick. L'un était vieux, couvert de poussière, avec des pages déchirées, tandis que l'autre était neuf et en bon état.

McGee les montra fièrement. "Je crois que c'est ça."

Tony acquiesça, examinant les livres. "On doit les apporter à Abby."

Ziva, toujours concentrée, hocha la tête. "Bon, rentrons au NCIS."

Ils repartirent tous vers le NCIS. À leur arrivée, Ziva se dirigea immédiatement vers Gibbs. "Gibbs, on les a trouvés. On les a apportés à Abby."

Gibbs, satisfait de la rapidité avec laquelle ils avaient agi, distribua les ordres. "D'accord. Tony va interroger sa sœur. McGee va aider Abby. Ziva essaie de savoir pourquoi il avait une micro carte SD dans l'estomac et quel est le lien avec la Somalie."

Tony se dirigea vers la salle de conférence, où il trouva Anna Jagger, la sœur du sergent, assise, l'air nerveux. Il prit place en face d'elle, adoptant un ton rassurant.

"Bonjour, madame Jagger. Je suis l'agent spécial Antony DiNozzo."

Anna sourit faiblement. "Bonjour, appelez-moi Anna."

Tony sortit un carnet de notes. "Quand avez-vous vu le sergent Mick Jagger pour la dernière fois ?"

Anna réfléchit un instant. "Il y a trois jours, à peu près."

Tony continua, observant ses réactions. "Avez-vous remarqué quelque chose d'anormal dans le comportement de votre frère ?"

Anna hocha la tête, un peu hésitante. "Oui, il était... étrange. Il n'était pas vraiment comme d'habitude, mais j'ai pensé que c'était juste le retour d'Afghanistan."

Tony scruta son visage pour y déceler des indices. "Saviez-vous que votre frère est parti en Somalie avant de revenir aux États-Unis ?"

Anna sembla surprise, secouant la tête. "Non, il ne m'en a jamais parlé. Je l'ai cherché à l'aéroport, puis il a passé toute la journée à Miami. Il est rentré le lendemain matin vers 10h30."

Tony nota les détails, puis releva les yeux. "Pourquoi avez-vous appelé votre frère ce jour-là ?"

Anna sembla réfléchir un instant avant de répondre. "En faisant le ménage, j'ai vu qu'il avait laissé un cahier. Je l'ai appelé pour lui dire qu'il l'avait oublié, mais il n'a pas répondu."

Elle sortit un petit cahier de son sac, le tendant à Tony. "Je n'ai pas osé regarder ce qu'il y avait dedans."

Tony prit le cahier avec précaution, remerciant Anna d'un hochement de tête. "Merci beaucoup, Anna. Vous pouvez repartir. Nous vous recontacterons si besoin."

Anna acquiesça, se levant pour partir. Tony la regarda sortir avant de se diriger vers le laboratoire d'Abby, le cahier en main.

Lorsqu'il arriva, Abby était toujours plongée dans ses analyses. Elle leva les yeux en le voyant entrer. "On n'a toujours pas réussi à débloquer la carte, Tony. Je vous appellerai si c'est le cas."

Tony secoua la tête avec un sourire. "Ce n'est pas pour ça que je suis venu te voir. C'est pour ça." Il tendit le cahier à Abby. "Regarde si tu peux en tirer quelque chose."

Abby saisit le cahier avec enthousiasme. "Ok, je t'appellerai si je trouve quelque chose."

Tony la remercia avant de remonter dans l'open space. Il vit Ziva concentrée sur son travail, tapotant sur son clavier.

"Tu as trouvé quelque chose, un lien ?" demanda Tony, espérant un progrès.

Ziva secoua la tête, frustrée. "Non, rien du tout."

McGee revint dans l'open space à ce moment-là, l'air un peu abattu.

Captive In Somalia (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant