Captive In Somalia (réécriture)

Chapitre 5

Gibbs descendit à la morgue d'un pas rapide, ses pensées concentrées sur les indices fragmentaires qu'ils avaient jusqu'à présent. En entrant, il trouva Ducky penché sur le corps du sergent Mick Jagger, une expression concentrée sur son visage. Il savait que Ducky avait quelque chose d'important à lui dire.

"Alors, Ducky, qu'as-tu pour moi ?" demanda Gibbs, sa voix rauque résonnant dans la salle froide.

Ducky se redressa, retirant ses gants avec précaution avant de se tourner vers Gibbs avec une lueur d'étonnement dans les yeux. "Jethro, je t'attendais. J'ai découvert quelque chose d'assez surprenant."

Gibbs haussa un sourcil, son intérêt immédiatement piqué. "Qu'est-ce que c'est ?"

Ducky s'approcha de la table d'autopsie et pointa un petit objet délicatement placé dans une boîte stérile. "J'ai trouvé une micro carte SD dans l'estomac de notre jeune sergent. Il a dû l'avaler pour que personne ne puisse mettre la main dessus. Je suis sûr à 100 % que la personne qui l'a tué la cherchait. Cette petite carte pourrait bien être la clé de ce meurtre. Je l'ai déjà envoyée à Abby pour qu'elle l'examine."

Gibbs acquiesça, une moue sérieuse se formant sur son visage. "D'accord, merci beaucoup, Ducky. On va voir ce qu'Abby peut en tirer."

Sans perdre de temps, Gibbs se dirigea vers le laboratoire d'Abby, sa boisson caféinée à la main, comme toujours. En arrivant, il trouva Abby déjà plongée dans ses analyses, ses doigts volant sur le clavier de son ordinateur, entourée de ses écrans remplis de codes et de données complexes.

"Abby, Ducky m'a dit qu'il a trouvé une carte SD..." commença Gibbs, mais Abby, sans même lever les yeux, l'interrompit immédiatement.

"Désolée, Gibbs, je n'ai rien trouvé pour l'instant. Cette carte est protégée par plusieurs pare-feu, et il me faut encore du temps pour trouver le mot de passe qui débloquera les fichiers. Mais j'ai découvert autre chose," ajouta-t-elle avec une excitation contenue.

Gibbs se pencha légèrement, intéressé. "Dis-moi ce que tu as trouvé, Abby."

Abby fit pivoter un de ses écrans pour que Gibbs puisse voir. "J'ai reconstruit la scène du crime grâce aux indices qu'on a trouvés. Regarde l'écran."

Gibbs observa attentivement la reconstitution numérique, absorbant chaque détail. "Donc, si je comprends bien, le type a défoncé la porte, poignardé le sergent quatre fois, puis fouillé partout dans la maison à la recherche de cette carte."

Abby hocha la tête, ses yeux brillants d'excitation intellectuelle. "Exactement. Il était méthodique, mais il n'a laissé aucune empreinte. Le type portait des gants, c'est certain."

Gibbs réfléchit un instant, absorbant les nouvelles informations avant de tendre sa boisson à Abby, qui la saisit avec un sourire de gratitude. Elle commença à la siroter avec le bruit habituel, une habitude qu'elle savait que Gibbs tolérait avec indulgence.

"Merci beaucoup, Abby," dit Gibbs avant de se détourner, déjà concentré sur ses prochaines démarches.

Il remonta dans l'open space, ses pensées toujours tournées vers cette mystérieuse carte SD. En entrant, il appela ses agents. "On a trouvé quelque chose ?"

Tony fut le premier à répondre. "La sœur du sergent Mick arrive dans deux heures. Elle prend l'avion. Le livreur est déjà dans la salle de conférence."

McGee ajouta rapidement, "Patron, le sergent revenait juste d'une mission en Afghanistan qui a duré six mois."

Gibbs, après avoir pris une seconde pour réfléchir, donna ses ordres. "Tony, Ziva, allez interroger son unité. McGee, vous venez avec moi."

Sans perdre une seconde, Tony et Ziva se dirigèrent vers la voiture. Le trajet jusqu'à la base militaire se déroula dans un silence lourd, chacun d'eux perdu dans ses pensées. Tony jeta quelques coups d'œil à Ziva, toujours attentif à son bien-être, mais respectant son besoin de silence.

À leur arrivée à la base, Tony montra sa carte d'identification, et ils furent autorisés à entrer. Ils commencèrent par interroger les membres de l'unité de Mick Jagger. Cependant, les réponses qu'ils obtinrent furent pour la plupart décevantes. Les hommes décrivaient Mick comme un gars solitaire, un travailleur acharné, mais sans lien particulier avec quiconque dans l'unité. Personne ne semblait vraiment le connaître. Pourtant, ils n'avaient pas encore fini.

Tony se tourna vers le dernier soldat qu'ils devaient interroger, un sergent nommé Hugo Alexandre. "Vous êtes le sergent Hugo Alexandre, c'est ça ?" demanda Tony, en consultant ses notes.

Le sergent Hugo hocha la tête. "Oui, monsieur."

Ziva, qui observait attentivement les réactions de l'homme, intervint. "Connaissiez-vous le sergent Mick Jagger ?"

"Oui, bien sûr. On se connaissait assez bien. Pourquoi ?" répondit Hugo, une ombre de préoccupation traversant son regard.

Tony, toujours direct, ne perdit pas de temps. "Il est mort ce matin. Il a été retrouvé chez lui. Que pouvez-vous nous dire sur lui ?"

Hugo sembla surpris, ses yeux s'écarquillèrent légèrement. "Oh... Je n'étais pas au courant. Qu'est-ce qui s'est passé ?"

Ziva prit la parole, son ton plus doux pour apaiser l'homme. "Nous sommes en train d'enquêter, mais nous avons besoin de savoir tout ce que vous pouvez nous dire à propos du sergent Mick."

Le sergent Hugo sembla réfléchir un instant avant de répondre. "Lui et moi, on était assez proches. Mais depuis notre retour d'Afghanistan, il était... bizarre. Il m'a dit qu'il partait en voyage pour raisons personnelles."

Tony fronça les sourcils. "Vous savez où il est allé ?"

Hugo acquiesça, mais son visage se ferma légèrement. "Il est parti en Somalie. On avait deux jours de repos, mais au lieu de rentrer aux États-Unis, il a pris un vol pour Mogadiscio. C'est là que je lui ai demandé pourquoi il allait là-bas, mais il n'a rien voulu me dire. Quand il est revenu, il était paniqué. Ce n'était pas son genre. Il était vraiment bouleversé. Désolé, mais je ne peux rien vous dire de plus."

Ziva observa Hugo un moment, puis hocha la tête. "Merci de votre aide. Nous vous contacterons si nous avons besoin d'autres informations."

Alors qu'ils quittaient la base et retournaient à la voiture, Ziva et Tony échangèrent un regard. Ils savaient tous les deux que la piste somalienne était cruciale. Ce que Mick Jagger avait découvert là-bas, ou ce qu'il avait rapporté, était probablement la clé de toute cette affaire.

Sur le chemin du retour, le silence entre eux n'était plus seulement dû à la concentration, mais à l'accumulation de questions sans réponses. Ils savaient que cette affaire allait bien au-delà d'un simple meurtre domestique. Quelque chose de beaucoup plus grand, de beaucoup plus sombre, se cachait derrière la mort du sergent Mick Jagger.