Captive In Somalia (réécriture)

Chapitre 21

Cela faisait bientôt deux semaines que Tony était dans le coma. La chambre d'hôpital était plongée dans une semi-pénombre, seuls les faibles rayons du soleil filtrant à travers les stores illuminaient la pièce d'une lueur douce. Ziva était assise à côté du lit de Tony, tenant toujours sa main froide dans la sienne. Elle avait passé la dernière heure à lui parler doucement, comme pour le convaincre de revenir à elle. Ses paupières étaient lourdes, mais elle refusait de fermer les yeux, de peur de manquer un signe, un mouvement.

Soudain, elle sentit un léger frémissement sous ses doigts. Son cœur manqua un battement, et elle redressa immédiatement la tête pour regarder Tony. Son visage était toujours aussi pâle, mais ses doigts bougèrent à nouveau, cette fois plus nettement.

Ziva, la voix tremblante d'espoir : "Tony... Tony, tu m'entends ?"

Il y eut un silence, long et oppressant, avant que Tony ne laisse échapper un faible gémissement. Ses paupières papillonnèrent, luttant pour s'ouvrir. Ziva se pencha en avant, son cœur battant à tout rompre.

Tony, dans un souffle à peine audible : "Ziva...?"

Un flot d'émotions submergea Ziva. Elle sentit ses yeux s'humidifier, mais cette fois, ce n'était pas de la douleur ou de la tristesse. Elle serra doucement sa main, se penchant encore plus près.

Ziva, les larmes aux yeux : "Oui, Tony... c'est moi. Je suis là."

Tony ouvrit lentement les yeux, ses pupilles se dilatèrent alors qu'il tentait de faire le point sur son environnement. Il cligna plusieurs fois des paupières, comme s'il ne comprenait pas où il se trouvait. Finalement, son regard croisa celui de Ziva, et une faible esquisse de sourire se dessina sur ses lèvres.

Tony, d'une voix rauque : "Je... je t'ai manqué ?"

Ziva laissa échapper un petit rire, mi-amusée, mi-soulagée. Elle secoua la tête, incapable de retenir ses larmes.

Ziva : "Tu n'imagines même pas à quel point. Ne me refais plus jamais ça."

Tony, avec un sourire faible : "Pas... prévu."

Leurs regards se croisèrent à nouveau, et cette fois, il n'y avait plus besoin de mots. L'amour et le soulagement de se retrouver après l'enfer qu'ils venaient de traverser étaient palpables. Tony tenta de bouger, mais une grimace de douleur déforma son visage.

Ziva, immédiatement inquiète : "Ne bouge pas, tu es encore très faible. Je vais appeler le médecin."

Tony, la retenant doucement : "Non... reste... juste un peu."

Ziva hésita un instant, puis hocha la tête. Elle se rassit à ses côtés, continuant de caresser sa main, essayant de lui transmettre toute la force dont il avait besoin.

Tony, dans un murmure : "Ziva... Je suis désolé. Pour tout ça..."

Ziva, secouant la tête avec douceur : "Non, Tony. Ce n'est pas ta faute. Ce qui compte, c'est que tu sois là. On va s'en sortir ensemble."

Tony hocha faiblement la tête, ses yeux commençant déjà à se fermer, épuisé par l'effort de se réveiller. Ziva resta là, veillant sur lui, sa main ne quittant pas la sienne, prête à rester aussi longtemps qu'il le faudrait.

Le médecin entra dans la chambre quelques instants plus tard, alerté par la présence de Ziva auprès de Tony. Il s'approcha, vérifiant les constantes de Tony et observant son état avec attention.

Docteur, d'une voix calme : "Il est encore très faible, mais c'est bon signe qu'il se soit réveillé. Il aura besoin de beaucoup de repos et de soins, mais je suis optimiste."

Ziva, le regard déterminé : "Je resterai avec lui. Il ne sera jamais seul."

Le médecin sourit doucement, comprenant l'attachement profond qui liait ces deux agents. Il hocha la tête et se retira en silence, laissant Ziva et Tony à ce moment précieux.

Tony, rouvrant à peine les yeux : "Merci... d'être restée."

Ziva, les yeux brillants de larmes : "Toujours, Tony. Toujours."

Ils restèrent ainsi, main dans la main, l'amour et la détermination les reliant plus que jamais, prêts à affronter ensemble les épreuves qui les attendaient.

Ziva resta assise aux côtés de Tony, sa main dans la sienne, écoutant le rythme régulier des machines qui le maintenaient en vie. Le médecin avait quitté la chambre, laissant derrière lui un sentiment d'espoir timide. Mais malgré tout, elle savait qu'il était important de prévenir Gibbs.

Elle sortit discrètement son téléphone, jetant un coup d'œil à Tony pour s'assurer qu'il se reposait toujours. Avec un souffle profond, elle composa le numéro de Gibbs. Il répondit après quelques tonalités, sa voix rauque témoignant d'une nuit sans sommeil.

Gibbs : "Ziva ? Des nouvelles ?"

Ziva hésita un instant, mais la chaleur dans sa voix trahissait l'émotion qu'elle tentait de contenir.

Ziva : "Gibbs... Il s'est réveillé."

Il y eut un silence à l'autre bout du fil, comme si Gibbs avait du mal à assimiler l'information. Ziva pouvait presque l'imaginer en train de se redresser brusquement, son regard devenant plus alerte.

Gibbs : "Comment va-t-il ?"

Ziva : "Il est encore très faible, mais il m'a parlé. Il est... Il est là, Gibbs. Il va s'en sortir."

Le soulagement dans la voix de Gibbs était palpable, même à travers les mots sobres qu'il prononça.

Gibbs : "Bon travail, Ziva. Reste avec lui. Je passe vous voir bientôt."

Ziva hocha la tête, même si Gibbs ne pouvait pas la voir. Ses yeux se remplirent de larmes, mais cette fois, elles étaient teintées d'espoir. Elle savait que l'équipe entière était derrière eux, prête à soutenir Tony dans sa guérison.

Ziva : "Merci Gibbs. Je... je ne sais pas si j'aurais tenu sans vous."

Gibbs : "C'est toi qui as fait tout le travail, Ziva. Je suis fier de toi. On va le ramener, ensemble."

Ziva raccrocha doucement, reposant le téléphone sur ses genoux. Elle essuya les quelques larmes qui avaient coulé sur ses joues, puis se tourna à nouveau vers Tony. Il semblait plus calme, son visage détendu, même sous les bandages.

Elle serra doucement sa main, murmurant doucement : "On va s'en sortir, Tony. Je te le promets."

Et dans ce moment de calme, Ziva sentit pour la première fois depuis des jours que l'avenir, bien que fragile, était un peu plus lumineux.