Chapitre 18

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Gibbs et McGee pénétrèrent dans la salle d'interrogatoire, l'air grave, et prirent place sur les chaises en face de Yassine. Ce dernier les regarda avec un sourire en coin, sûr de lui, malgré la situation. Gibbs fixait Yassine intensément, son regard bleu perçant cherchant à lire dans l'âme de l'homme qui se trouvait en face de lui. McGee, silencieux, se préparait à prendre des notes, mais il était tout aussi concentré que Gibbs.

Gibbs, avec un ton sarcastique : "Félicitations, vous avez gagné un prix."

Yassine, fronçant les sourcils : "Quel prix ?"

Gibbs, avec un sourire froid : "Une entrée VIP en salle d'autopsie."

Yassine, se penchant en avant, les yeux brillants d'un certain sadisme : "J'ai toujours aimé voir des morts."

Gibbs, sans perdre son calme : "Je n'ai pas dit que vous seriez vivant."

Yassine, levant un sourcil : "J'ai déjà ma place ici."

Gibbs, la voix froide : "Oui, et vous avez aussi une place réservée à la prison de Guantanamo."

McGee, intervenant avec une voix mesurée mais tranchante : "Pourquoi avez-vous pris l'agent DiNozzo ?"

Yassine, croisant les bras avec nonchalance : "La vengeance est un plat qui se mange froid. Dites-le à l'agent David, elle comprendra."

Gibbs, frappant du poing sur la table, perdant patience : "DONNEZ-NOUS LA VRAIE RAISON !"

Yassine, avec un sourire narquois : "Je vous l'ai dit, c'est à cause de l'agent David."

McGee, avec un ton d'exigence : "Expliquez-vous."

Yassine, jouant avec ses mots, savourant chaque instant : "Comme je l'ai dit à l'agent DiNozzo, je l'ai pris avec moi pour la faire souffrir."

Gibbs, les mâchoires serrées, sa voix grondante : "POURQUOI ?!!"

Yassine, regardant Gibbs avec une froideur calculée : "À cause d'elle, Saleem est mort. Quand vos hommes ont commencé à nous attaquer en Somalie, j'ai réussi à m'enfuir avec sept hommes. J'ai décidé de me venger, de rendre la monnaie de la pièce à Ziva. J'ai trouvé une planque aux États-Unis, non loin de Washington, et j'ai commencé à observer Ziva. Mon premier instinct était de la prendre directement, mais en la surveillant, j'ai découvert qu'elle avait un petit ami. Alors, j'ai décidé de m'en prendre à lui pour la faire souffrir le plus possible. J'ai suivi l'agent DiNozzo, j'ai vu qu'il se rendait régulièrement dans ce café. J'ai payé un jeune homme pour l'empoisonner, puis je l'ai kidnappé."

McGee, notant chaque détail, demanda calmement : "Vous avez dit qu'il y avait sept hommes avec vous. Nous en avons tué deux et capturé quatre. Où est le dernier ?"

Yassine, avec un sourire sinistre : "Je l'ai tué. Et ne cherchez pas son corps, je l'ai brûlé."

Gibbs échangea un regard rapide avec McGee, puis se leva brusquement. Sans un mot de plus, ils quittèrent la salle d'interrogatoire, laissant Yassine seul dans la pièce, enchaîné à son destin.

Ils se dirigèrent immédiatement vers l'hôpital. McGee passa un coup de fil à Abby pour la tenir informée, tandis que Gibbs contactait Palmer, Vance, et Ducky pour leur demander de les rejoindre sur place. Gibbs leur expliqua rapidement la situation en voiture, résumant les aveux de Yassine et la relation complexe entre Ziva et Tony, en particulier ce qui s'était passé en Somalie. Il insista lourdement sur le fait qu'ils devaient éviter de poser des questions à Ziva concernant Tony et ce douloureux chapitre de leur histoire.

Ziva était assise dans la salle d'attente de l'hôpital, le regard perdu dans le vide, fixant le carrelage froid du sol. Ses pensées tournaient en boucle, repassant sans cesse les dernières paroles de Tony avant qu'il ne perde connaissance. La culpabilité la rongeait de l'intérieur. Elle ne pouvait s'empêcher de penser que tout cela était de sa faute, que si elle n'avait pas insisté pour ce maudit chocolat chaud, Tony ne serait pas dans cet état aujourd'hui. Des larmes brûlantes montaient à ses yeux, mais elle les essuyait rapidement du revers de la main, ne voulant pas montrer sa faiblesse. Elle essayait de se convaincre que Tony, l'homme le plus fort qu'elle connaisse, s'en sortirait. Mais l'image de son visage défiguré, couvert de brûlures et de sang, hantait son esprit, la plongeant dans un désespoir profond.

Elle fut tirée de ses pensées par l'arrivée de Gibbs et du reste de l'équipe. Gibbs s'approcha d'elle en silence, et la serra dans ses bras avec une force rassurante. Ziva, habituellement si stoïque, se laissa aller contre lui, trouvant un réconfort dans cette étreinte paternelle. Vance, Ducky, et Palmer vinrent également la soutenir, chacun lui offrant quelques mots d'encouragements, des gestes de réconfort dans ce moment de douleur intense.

Gibbs, essayant de lui insuffler de l'espoir : "Écoute-moi, Ziva. Tony est l'agent le plus fort que je connaisse. Il va s'en sortir, c'est sûr. Il ne te laissera pas tomber, sinon il va m'entendre."

Ziva hocha la tête, essayant de croire en ces paroles, mais son cœur était lourd.

Abby arriva en courant, son visage déjà inondé de larmes. Elle se jeta dans les bras de Ziva, sanglotant contre son épaule. Ziva resserra son étreinte, trouvant un réconfort mutuel dans la douleur partagée. McGee, avec un regard compatissant, prit Ziva dans ses bras à son tour, la serrant brièvement avant de s'asseoir à ses côtés. Ensemble, ils formèrent un cercle de soutien silencieux, chacun perdu dans ses propres pensées, mais unis par l'inquiétude pour leur ami blessé.

Palmer reçut un appel urgent. Il s'excusa et partit, revenant quelques minutes plus tard.

Palmer, avec un sourire désolé : "Je dois y aller, Breena m'attend. Mais si vous avez besoin de moi, appelez-moi."

Les autres acquiescèrent silencieusement, respectant son obligation familiale. Palmer quitta la pièce, laissant derrière lui une atmosphère lourde.

Quelques minutes plus tard, Vance se leva également, jetant un coup d'œil à sa montre.

Vance, avec gravité : "Il est tard. Je dois y aller, mais tenez-moi informé dès que vous aurez des nouvelles de DiNozzo."

Il partit à son tour, laissant Ziva, Gibbs, McGee, et Abby seuls dans la salle d'attente. Abby s'était endormie, la tête reposant sur les genoux de McGee, qui somnolait lui aussi, épuisé par l'attente et l'inquiétude. Ziva et Gibbs, cependant, étaient trop nerveux pour trouver le sommeil.

Gibbs, se levant discrètement : "Je vais chercher du café. Tu veux quelque chose ?"

Ziva secoua la tête en silence, les yeux toujours fixés sur la porte de la salle d'attente. Elle n'avait aucun appétit, aucune envie de quoi que ce soit, à part savoir que Tony allait s'en sortir.

Alors que Gibbs se dirigeait vers la cafétéria, un médecin entra dans la salle et s'avança vers Ziva. Il avait l'air fatigué, mais son regard était sérieux, professionnel.

Docteur Nicolas, d'une voix posée : "Bonjour, je m'appelle Nicolas, je suis le médecin en charge de monsieur DiNozzo."

Ziva, se levant d'un bond, la colère et l'anxiété se mêlant dans sa voix : "VOUS EN AVEZ MIS DU TEMPS ! ÇA FAIT SIX HEURES QUE J'ATTENDS !!"

Les mots éclatèrent dans la salle, résonnant avec l'urgence et la douleur accumulées dans le cœur de Ziva.

Captive In Somalia (réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant