THE REAL BITCH II

Chapitre 11

—   Elle a l'air de profiter de son rencard.

Mon corps bouille, je n'écoute même pas Erin, j'ai les yeux sur lui, tellement que je ressemble a une psychopathe. Il parle avec elle, peu souriant certes mais j'ai mal de le voir avec elle. Il ne m'a pas adressé un seul regard pourtant nous sommes pratiquement face à face.

—   Je n'arriverai pas les filles.

Je sens mon corps qui va craquer. Mes jambes tremblent. Je suis jalouse, tellement que je sens monter en moi une férocité dans mon corps.

—  Calme toi. Si tu veux on peut y aller tout de suite.
—   Je ne peux pas Erin ! Je ne peux pas le laisser avec cette garce !
—   Qu'est ce que tu lui as dit quant il t'a pratiquement avoué ses sentiments ?

Je suis si choquée de sa question que je tourne vite la tête vers elle.

—   Es ce que tu l'as suivit ? Es ce que tu lui as dit que c'était lui l'homme de ta vie et personne d'autre ? Où étais tu pendant tout ce temps Angelina ? Es ce que tu lui as demandé s'il a souffert de ton rejet ?

Les mots d'Erin sont si violents que je commence à trembler, des larmes me montent aux yeux. Je regrette. Je regrette amèrement de l'avoir repoussé, de l'avoir abandonné. J'essuie rapidement mes yeux en reniflant.

—   Je veux juste te faire comprendre que ce n'est pas pas facile non plus pour lui. Je ne le connais peut-être pas mais je sais ce que ça fait d'être rejeté et de penser qu'on est utile que pour le sexe. J'ai connu ça avec ton frère et je peux t'assurer que c'est vraiment dur à encaisser.

Je craque. Je sanglote en silence, secouée par la peine, par la honte. Anna essaie de me calmer, je renifle en essuyant mes yeux. 

—  Va lui parler.

Dit Erin de nouveau en me tendant un mouchoir. Le visage nettoyé, je me lève. J'approche de leur table. Je sais que Nicolaï a senti mes mouvements vers lui car il s'est figé même s'il n'a pas levé les yeux vers moi.

—   Désolée de vous déranger. Nicolaï es ce que je peux te parler ?

Il ne bouge pas. Il ne dit rien. J'ai envie de le secouer pour le faire réagir ! Après de longues secondes angoissantes, il pose sa fourchette en se levant.

—   Je reviens.

Encore une fois il parle à sa pute et pas à moi. On sort ensemble du restaurant. Il me fait monter dans sa jeep sans ouvrir sa bouche. L'atmosphère est gênante.

—   Je sais que tu m'en veux pour se qui s'est passé la dernière fois je suis sincèrement désolée Nicolai. Je regrette ce que je t'ai dit. Regarde moi.

Je crie presque lorsqu'il a les yeux dehors. J'ai mal au cœur de savoir qu'il m'en veut tellement que ça lui coûte de me regarder ou même de me parler.

—   Je ne suis pas enceinte, c'était une fausse alerte.

Il se tourne vers moi soudain. Il me regarde étonné.

—  Ton mec doit être déçu de la nouvelle.
—   Nicolaï...
—   Y'a pas de Nicolaï ! Qu'est ce que tu me veux ? Tu as été très clair la dernière fois ! Si c'est tout ce que tu as à dire, merci pour l'information et je veux que tu descendes de ma caisse.

Je reste silencieuse sur son siège sans bouger. Cette fois je ne le laisserai pas partir, je croise les bras pour lui faire comprendre que je ne vais pas descendre. Il soupire puis soudain il démarre sa jeep. Je mets ma ceinture de sécurité. Le trajet est silencieux, je ne sais pas où on va mais franchement je m'en fiche.

On arrive devant chez lui, il sort et claque la porte je me dépêche de le suivre. Je rentre de justesse dans sa chambre avant qu'il la claque sous mon nez.

—  Pourquoi tu me suis ? Tu veux baiser c'est ça ? Ok.... Déshabille toi !

Il retire son débardeur. Même si je suis en colère qu'il me traite comme ça je ne peux pas m'empêcher de regarder son corps.

—   Dépêches toi Angelina je n'ai pas que ça à foutre !
—   D'abord tu me parles sur un autre ton ! Je suis la uniquement pour te parler ! Je sais que je t'ai fait du mal et je le regrette Nicolaï parce que je tiens à toi putain ! Tu me manques tellement que j'en deviens folle... je ne suis pas là pour baiser parce que déjà toi et moi on fait l'amour...

Je lui dis ses mots droit dans les yeux. Je veux qu'il voit à quel point je suis sincère. Nicolaï ne réagit pas, ses yeux m'observe sans aucune émotion. Puis soudain il s'approche de moi.

—   Tu n'es pas ici pour baiser Angelina ? Donc si je te touche comme ça tu ne ressentiras rien ?

Sa main entoure mon sein, je frissonne les tétons dressés. Sa bouche est près de ma nuque, sa barbe de trois jours me pique ce qui provoque en moi une chaleur intense. Malgré moi, je gémis.

—   S'il te plaît...
—   Ces mots me donnent envie de te baiser fort !

Sa main entre dans mon short, je gesticule en fermant les yeux. J'arrive plus à respirer.

—   C'est ça que tu veux Angelina ? Que je te soulage de ton manque comme d'habitude? Que je sois ton objet sexuel ? L'homme sur qui tu n'arrêtes pas de fantasmer ?

Mon désir redescend d'un coup malgré qu'il fait des cercles sur mon clitoris j'essaie de me dégager de lui.

—   Lâche moi !
—   Mais pourquoi bébé on commence à peine.

Ses lèvres embrassent ma mâchoire, il me caresse avec force et son autre main me tient fermement sur le mur.

—   Ne me touche pas !

Je continue de crier mais Nicolaï continue sans m'écouter. Je panique alors je le pousse de toutes mes forces. Des larmes me montent aux yeux. Je n'avais même pas remarqué mais je ne porte plus mon haut, je croise les bras sur ma poitrine en faisant d'énormes efforts pour ne pas pleurer.

Nicolaï détourne les yeux puis son cri me fait sursauter.

—   Putain !

Il frappe son mur avec beaucoup de colère. Je crie son nom mais il continue sans s'arrêter. Je crois que son poignet saigne.

—   Arrête ! Nicolaï !

Il ne m'écoute pas il continue encore et encore. Je cours vers lui et me serre contre son dos les larmes aux yeux et troublée par tant de colère de sa part tout ça a cause de moi.

—   Je suis désolée... je suis tellement désolée... je t'en prie Nicolaï...