THE REAL BITCH II

Chapitre 10

Je regarde mon téléphone pour la énièmes fois comme s'il allait sonner mais j'ai de l'espoir même si c'est minime. Erin et Anna commandent leurs plats et le mien. Je suis ailleurs, dans les vapes, préoccupée par un homme qui a disparu des radars c'est fou !

Je n'ai pas arrêté de le bombarder de message mais rien. Ça m'inquiète son silence.

— Angelina reste dans le présent s'il te plaît ! Il ne va pas revenir tu devais savoir ça depuis longtemps, en plus il est Russe vous êtes bizarres !

Anna se marre ce qui m'arrache un fou rire. Je me calme après quelques secondes. Ça fait des semaines que je n'ai pas vu Nicolaï et il me manque, tout de lui me manque. J'ai fait le test et je n'ai pas eu le temps de lui dire, je ne suis pas enceinte c'était une fausse alerte. Quand je l'ai su j'étais en même temps soulagée et déçue. Je ne sais pas mes sentiments étaient mitigés.

Je sirote mon verre les yeux de nouveaux sur mon téléphone. Erin me touche la main compatissante.
La porte du restaurant s'ouvre et je sens quelque chose dans ma nuque. Je reconnais son odeur. Je me tourne immédiatement. Nicolaï. Il est encore plus beau que la derrière fois qu'on s'est vu. Il porte un pantalon noir très sexy ainsi que son éternel débardeur noir qui moule parfaitement ses muscles, ses cheveux sont détachés. Il ne sourit pas. Il n'a même pas remarqué ma présence. Mon corps est tellement tendu, mon cœur bat si vite. Et surtout mon vagin se contracte férocement.

Je croise les jambes. Putain j'ai chaud ! J'essaie de me maîtriser mais c'est difficile mes tétons pointent tellement que j'en suis gênée car je porte un haut très moulant sans soutif. Je tire dessus en bougeant dans tous les sens. J'ai l'impression qu'il y a une sorte de tension sexuelle dans la salle et j'ai l'impression que tout le monde sait que je suis excitée.

— C'est moi ou une tension règne dans le restaurant ?

Erin chuchote ses mots. Je remarque que toutes les filles n'ont des yeux que pour mon Nicolaï, en même temps avec ses tatouages et son corps comment résister mais je suis un peu jalouse. Il est arrêté à l'accueil dans une posture de dominant. J'ai envie d'aller le voir et l'embrasser. Mais est ce qu'il voudra de moi après ce qui s'est passé ?

Je ne peux pas enlever mon regard sur lui espérant qu'il se tourne et qu'il me regarde.

— Il y a une minute tu pensais à lui et il est là en chaire et en os et toi tu restes là à le fixer ? Je ne te reconnais plus Angelina ! Tu veux peut-être que je te paies ?

Lance Anna en croisant les bras. Elle a raison. Je soupire en me levant. Je mets mes mains dans mes poches arrières et je me dirige vers l'homme qui me fait fantasmer.

Je m'arrête derrière lui et son parfum me frappe les narines. Il sent l'homme. La virilité pure. Il sent la puissance. Le sexe. Oh mon Dieu !

Nicolaï se retourne avant même que je dise son nom.

— Salut...

Il reste là sans rien dire à m'observer. Ses yeux sont si sauvages, si sombres que j'hésite à reculer. Il me déteste toujours. Une douche froide me frappe face à ce regard vide et son silence. Je détourne les yeux gênée, je me mords les lèvres.

— Je... je n'ai pas arrêté de t' appeler.

Son regard balaie mon corps puis il m'ignore de nouveau par le silence. Je soupire stressée. J'ai envie de lui hurler dessus ou de l'embrasser. Mes neurones vont exploser. Mon corps est aimanté par lui et je sais qu'il le sent, cette attirance qui nous lie. Mon corps est parcouru de frissons. Je fais un pas vers lui.

— Nicolaï je...
— Désolée d'avoir tarder, je ne trouvais pas ma carte bancaire dans mon sac mais c'est bon !

Une femme hyper belle et sexy surgit de nulle part elle fouille dans son sac sans nous regarder. Mon cœur se met à battre si vite que j'étouffe, j'ai peur de regarder Nicolaï. Ne me dites pas qu'il sort avec quelqu'un ! Mon corps tremble si fort que je me tiens à l'accueil.

— Oh ! On se connaît ?

Lance t'elle soudain je n'avais même pas remarqué que je la fixais.

— Je ne penses pas non !

Ma voix est plus sèche que prévue. Elle fronce les sourcils.

— Ok...

Je continue de la fixer.

— On y va.

La voix de Nicolaï me ramène brusquement sur terre. Tellement grave et sexy. J'oublie même qu'il vient encore de m'ignorer et qu'il a parlé à sa bimbo mais pas à moi. La colère monte en moi, j'ai envie de le gifler en même temps il a raison de m'ignorer, il ne m'a pas pardonné.