Chapitre 18

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Je me réveille en sueur encore ce cauchemar. Mes larmes se mettent subitement à couler sur mes joues. Encore une journée épouvantable que je vais recevoir des messages de moqueries. Je me lève de mon lit en ignorant les coups à ma porte, une semaine maintenant, j'arrive toujours pas à y croire, souvent je me dis que c'est un cauchemar après la réalité me rattrape surtout quand des gens que je ne connais même pas m'envoie des captures de certains passages en rigolant sur mes réseaux sociaux. J'ai du tout supprimé comme compte car ça me rendait folle.

Ivan a tout fait pour supprimer la vidéo mais c'est trop tard tout le monde a déjà vu ça ne sert à rien maintenant. Parfois j'ai envie de crier ma souffrance mais mon cerveau me dit que je n'ai pas le droit car tout est de ma faute en réalité. Si j'avais été un peu intelligente et surtout pas stupide je n'aurai pas fait cette vidéo.

On retape à ma porte.

— Angelina. C'est Erin et Anna. Ouvre nous s'il te plaît. Je sais que ce n'est pas facile mais si tu n'en parles pas ma chérie, cette histoire te rongera à jamais. Tu n'es pas là seule à souffrir, tout le monde a mal parce que c'est ça la famille on se soutient dans les moments difficiles. Nicolaï est inconsolable. Je t'en prie Angelina.

Je souffle pour empêcher mon corps de trembler. Je m'habille avant d'ouvrir la porte.

Elles rentrent toutes les deux. Je m'assoie près de la fenêtre.

— Tu surmonteras cette étape tu sais pourquoi ? Parce que tu es forte et tu as une famille qui t'aime. Ne penses pas aux autres. Pars loin d'ici, reconstruis toi une nouvelle vie loin de ton passé.

Dit Erin. Toujours la pour me materner. Elle me protège comme personne, elle me donne des conseils. D'habitude je l'envoie boulet marre de ses conseils mais aujourd'hui oui j'ai envie de m'en aller. Je tourne les yeux vers elles. De ma voix enrouée je lance :

— C'est d'accord.

Elles semblent surprises puis elles se reprennent.

*

Nous descendons les escaliers avec ma valise en main. Nicolaï est le premier qui se lève quant il me voit. Il a l'air dépité, au bout de sa vie. Ses cheveux sont mélangés. Son regard est si triste. Il se met soudain à genoux devant moi. Sa tête se pose sur mon ventre puis il se met soudain à sangloter.

— Pardonnes moi Angelina je t'en prie... je ne voulais pas que tous ça arrive je suis vraiment désolé...

Quelque chose tire mon ventre. J'aime tellement cet homme que ça me fait mal de le voir pleurer. De nouveau je me mets à chialer. J'ai envie de sentir ses mains encerclées avec force mon corps, j'ai envie de me sentir de nouveau protéger dans ses bras, qu'il embrasse mes cheveux en me chuchotant des mots rassurants.

— Prends moi dans tes bras s'il te plaît.

Il me serre dans ses bras et je me sens subitement mieux.

*

— Bien dormi ?

Je souris à Nicolaï qui est couché sur notre lit complètement nu. Moi je l'observe depuis la fenêtre nue aussi.

— Tu me le demandes ? Toute la nuit on a fait que l'amour espèce de pervers !
— Tes cris ne me traitaient pas pourtant de pervers chère dame.

J'éclate de rire. Son téléphone sonne. Il le met sur vibreur.

—   C'est que toi et moi je ne veux pas qu'on nous dérange.

Je vais vers lui et je l'embrasse. On se serre l'un contre l'autre. Je souris quant il grogne lorsque je me frotte à sa queue. J'embrasse sa nuque en descendant de ses jambes, j'embrasse son torse en sortant la langue pour le lécher. Sa grande main attrape mes cheveux, il lève mon visage vers le tien. Son regard est si intense, si beau. Je l'aime. On s'embrasse, on se boit, on se mord. Nicolaï me replace sur ses jambes et la seconde qui suit il est en moi. 

—   Nicolaï.

Je suis tellement dans les nuages que je crie à chaque coup de reins, chaque caresse, chaque morsure sur mes tétons, chaque griffure dans mon dos... je vais tomber de désirs pour cet homme. Tout mon corps se met à rougir, j'ai des frissons et des poils qui se redressent. Je gémis les yeux fermés lorsque je sens l'orgasme monté, mes jambes tremblent, je jouis si violemment que je serre les cheveux de Nicolaï. Il jouit à son tour en moi, nos respirations sont en harmonies, on essaie tout les deux de reprendre nos souffles.

Je m'apprête à l'embrasser quand son téléphone vibre. Nicolaï regarde brièvement son téléphone puis il serre les mâchoires, il me serre contre lui.

—   Écoute moi bien Angelina. Je vais quelque part...

Je me sépare immédiatement de lui. Je fronce les sourcils en l'observant.

—   Comment ça ?
—   Je vais revenir pour toi je te le promets. Je ne peux pas faire comme si de rien était encore plus longtemps, le passé finit toujours pas nous rattraper tu sais. Je vais régler deux, trois trucs et on sera de nouveau ensemble.
—   Tu peux pas m'abandonner j'ai besoin de toi ! Je ne sais même pas de quoi tu parles. Dis moi ce qui ne va pas Nicolaï.
—   Beaucoup trop dangereux. J'aimerai ne rien te cacher mais tu vas me détester et ça je ne le supporterai pas parce que je t'aime et je veux que tu sois à moi.
—   Ne fous pas tout en l'air on vient à peine de se mettre ensemble, on a traversé ensemble le plus dur enfin ! J'ai confiance en toi je t'ai parlé de mon passé pourquoi tu ne fais pas pareil ? Tu n'as pas confiance en moi ?
—   Ça n'a aucun rapport Angelina. C'est juste que c'est un peu compliqué.
—   J'écoute.

Je croise les bras attendant qu'il me parle mais il se lève et me dépose sur le lit. Je le regarde choquée, il refuse de me dire ses problèmes pourtant on est censé construire notre relation sur la confiance.
Il s'habille rapidement et il vient m'embrasser, je ne réponds pas à son baiser. Il soupire en embrassant mon front. Il s'en va.

THE REAL BITCH II Où les histoires vivent. Découvrez maintenant