La France a réussi à se libérer du joug du régime totalitaire, mais la menace n'est pas éteinte. Les membres restants de l'ancien régime, bien que peu nombreux, préparent un plan pour reprendre le contrôle et asservir à nouveau la nation.
Gabriel, p...
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L'air frais de la journée enveloppait doucement les rues de Paris. Jordan et Gabriel marchaient côte à côte, leurs pas résonnant faiblement sur le pavé. L'air était chargé d'une tranquillité qui contrastait avec les tourments intérieurs de chacun.
Gabriel regarda Jordan du coin de l'œil, sentant la tension qui pesait sur ses épaules. Le silence entre eux n'était pas inconfortable, mais il était chargé de questions sans réponses. Gabriel prit une grande inspiration, brisant le silence.
- Tu sais, je suis vraiment désolé que tu aies à traverser tout ça. C'est pas facile, et tu n'as aucune obligation de tout comprendre tout de suite.
Jordan hocha la tête, les yeux fixés sur la route devant lui. Il marchait sans réel but, guidé par le besoin de s'éloigner, de se donner un peu de temps pour digérer tout ce qui se passait.
- Merci. Je t'avoue que... tout ça est encore tellement flou pour moi.
Ils continuèrent à marcher en silence pendant quelques instants avant que Jordan ne s'arrête soudainement, fixant un point devant lui sans vraiment le voir.
- Tu vas peut-être me prendre pour un fou, mais... l'idée d'être père... C'est bizarrement familier.
Gabriel se tendit, son cœur battant plus vite. Il savait à quoi Jordan faisait allusion, mais il se força à rester calme.
- Familier, comment ça? demanda-t-il doucement.
- C'est comme si... comme si j'avais déjà vécu ça. Pourtant, je sais que je n'ai pas d'enfants. Mais cette sensation... c'est comme un écho, un souvenir qui ne veut pas se montrer clairement.
- Peut-être que... ton cerveau essaye de te dire quelque chose. Parfois, le corps et l'esprit se souviennent de choses que la conscience a oubliées.
Jordan hocha lentement la tête, comme s'il essayait de comprendre ce que Gabriel disait, mais quelque chose en lui résistait à cette explication.
- Oui, peut-être... mais c'est frustrant, tu sais? Cette sensation qu'il y a un morceau de ma vie qui manque, ça me rend fou.
Gabriel le regarda avec une profonde tristesse dans les yeux. Il aurait voulu lui dire la vérité, lui révéler tout ce qu'il savait, mais il savait aussi que ce n'était pas le bon moment.
- Tu finiras par retrouver ces morceaux manquants. J'en suis sûr.
Ils continuèrent à marcher, le bruit de leurs pas se mêlant au bruissement des feuilles sous le vent. Jordan reprit la parole, cette fois avec plus de détermination.
- Je peux te confier un truc ? En tant qu'amis.
- Oui, bien sûr ?
- J'aimerais comprendre ce que je ressens vraiment pour Anna. Parce que, si je suis honnête, je ne sais même pas si je l'aime. Je me sens si distant, si détaché de tout ça.