Jordan observait chaque mouvement des scientifiques présents dans le laboratoire. Leurs gestes étaient nerveux, leurs visages décomposés par l'angoisse. Ils prétendaient chercher une solution, mais quelque chose dans leur comportement ne collait pas. Jordan les fixait, son arme prête, tandis que ses pensées bouillonnaient sous la surface.
Il pouvait sentir que ces gens tentaient de gagner du temps, de détourner son attention en feignant d'être occupés. La panique grandissait dans la pièce, mais ce n'était pas une panique productive, c'était une panique de façade. Et il n'avait plus de patience pour ce genre de jeux.
Les secondes passaient, et son regard se posa sur l'un des scientifiques, un homme qui s'affairait près de machines compliquées, jetant des coups d'œil furtifs à ses collègues, cherchant des directives invisibles. Jordan soupira, la frustration montant en lui.
D'un geste rapide et précis, il leva son arme et, sans aucune hésitation, tira. Le jeune homme tomba, son corps s'écroulant lourdement au sol. Le silence qui s'ensuivit fut encore plus glaçant que le coup de feu lui-même. Les scientifiques se figèrent, pétrifiés, les yeux rivés sur le cadavre de leur collègue.
- Je pensais qu'on s'était compris vous et moi. Visiblement non. Vous ne faites que perdre du temps et si vous ne commencez pas à me donner des résultats, je vais continuer à vous descendre un par un.
Le vieux scientifique, celui qui avait pris la parole plus tôt, se redressa avec difficulté. Ses mains tremblaient, mais il avait retrouvé un semblant de calme face à la situation. Il s'avança légèrement, levant une main en signe de supplication.
- Et moi je pensais que la résistance vous avez apaisé monsieur Bardella... souffla-t-il d'une voix brisée par la perte de déjà deux hommes. Mais vous êtes toujours aussi cruel, est-ce que vous pensez que vous sauverez quelqu'un en agissant ainsi ? Vous n'êtes qu'un bourreau...
Un rire amer éclata des lèvres de Jordan. Il secoua la tête, comme s'il était presque amusé par les paroles du vieil homme.
- Cruel ? Vraiment ? dit-il en resserrant sa prise sur son arme. Regardez ce que vous avez créé, ce virus... moi je pense que les véritables bourreaux ici c'est vous.
Le vieillard recula légèrement, mais Jordan n'en avait pas fini.
- Vous aviez tous le choix quand Duval a été renversé. Vous auriez pu quitter ses rangs, recommencer une nouvelle vie, vous racheter, peut-être. Mais non. Vous avez préféré revenir servir le fils de votre ancien maître. Alors, ne venez pas me donner des leçons de morale.
Alors qu'un silence pesant s'abattait sur la pièce, une voix féminine s'éleva soudainement, tranchante comme un couteau.
- Vous parlez de choix, mais le nôtre était le bon, répliqua la femme, une lueur de défi dans les yeux. Nous sommes tous fiers de ce que nous avons accompli. Et si il fallait le refaire on le referait tous ! Ce virus ne détruit que les faibles, les incapables... les gens comme vous, Bardella.
Jordan se tourna lentement vers elle, un sourire étirant ses lèvres. Il pointa son arme directement sur elle.
- Et bien, voilà. On a trouvé notre prochaine victime.
Il jeta un coup d'œil à sa montre, puis reporta son attention sur la femme, impassible.
- Il ne vous reste que sept minutes. Alors, si quelqu'un ici veut éviter une autre mort, je vous conseille de me donner des réponses.
La femme le fixa sans ciller, mais Jordan pouvait voir la peur qui commençait à se refléter dans son regard. Les autres scientifiques échangeaient des regards, leurs visages blêmes, leurs mains tremblantes. Le temps s'égrainait, et Jordan sentait la pression monter, non seulement dans la salle, mais dans tout le bâtiment.

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L'empire des ruines 2
FanfictionLa France a réussi à se libérer du joug du régime totalitaire, mais la menace n'est pas éteinte. Les membres restants de l'ancien régime, bien que peu nombreux, préparent un plan pour reprendre le contrôle et asservir à nouveau la nation. Gabriel, p...