La France a réussi à se libérer du joug du régime totalitaire, mais la menace n'est pas éteinte. Les membres restants de l'ancien régime, bien que peu nombreux, préparent un plan pour reprendre le contrôle et asservir à nouveau la nation.
Gabriel, p...
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L'air dans le bâtiment devenait plus lourd à mesure que Gabriel et Jordan progressaient. Leurs respirations étaient précipitées, pas seulement à cause de l'effort physique, mais à cause du poids oppressant de la situation. Chaque pas résonnait dans le silence pesant, chaque grincement de porte ou écho de leurs mouvements semblait amplifier leur désespoir.
« Monter », avait dit Jordan. Mais maintenant qu'ils s'étaient résolus à cette stratégie, encore fallait-il trouver un escalier ou une échelle. Leurs regards anxieux scrutaient chaque coin, chaque recoin du bâtiment, espérant trouver quelque chose qui pourrait les mener plus haut. Le décompte continuait, le chronomètre invisible résonnant dans leurs esprits à chaque seconde qui passait.
Le bâtiment était un enchevêtrement de couloirs, de salles abandonnées, toutes aussi vides et stériles les unes que les autres. Ils passaient devant des bureaux déserts, des pièces froides avec des équipements vieillissants et des rangées de casiers poussiéreux. Il n'y avait aucune indication, aucun panneau signalétique qui puisse leur donner une direction. Pourtant, chaque instant passé à fouiller ces lieux les rapprochait d'une éventuelle sortie... ou de leur fin.
- Il doit bien y avoir un accès quelque part, marmonna Gabriel, ses yeux fixés sur le plafond comme s'il espérait y déceler un indice invisible.
Jordan, silencieux à côté de lui, gardait son attention fixée sur l'environnement immédiat. Tout dans cet endroit suintait le piège, chaque tournant pouvait révéler une nouvelle menace. Duval jouait avec eux, c'était évident. Et c'était bien ce qui rendait la situation encore plus terrifiante.
Ils finirent par tomber sur une porte en métal. Massive et imposante, elle ressemblait à celles qu'on trouvait dans les installations industrielles. Jordan posa la main sur la poignée, hésitant un instant.
- On n'a pas le choix, dit Gabriel en voyant son hésitation.
Jordan hocha la tête et ouvrit la porte. Derrière celle-ci, ils découvrirent enfin un escalier en colimaçon, qui semblait monter sans fin dans la pénombre. Ils échangèrent un regard, puis commencèrent à gravir les marches, l'espoir renaissant brièvement dans leurs cœurs. Peut-être qu'il y avait une issue en haut, quelque chose qui leur permettrait de s'en sortir.
L'ascension n'était pas facile. Mais ils devaient courir, ils n'avaient pas le choix. Chaque pas semblait les rapprocher d'une éventuelle sortie, mais aussi, d'un nouveau danger. Le métal grinçait sous leurs pieds, ajoutant une couche de tension supplémentaire à leur course contre la montre.
- Tu penses vraiment qu'on va trouver quelque chose en haut ? demanda Gabriel, la voix tremblante, à la fois à cause de l'effort et du stress.
- Il faut bien, répondit Jordan sans se retourner. On n'a pas d'autre option.
Gabriel savait qu'il avait raison. Pourtant, une partie de lui ne pouvait s'empêcher de douter. Et si tout cela faisait partie du plan de Duval ? Et si l'escalier ne menait à rien, si c'était juste un moyen de les épuiser avant la fin ?
