La France a réussi à se libérer du joug du régime totalitaire, mais la menace n'est pas éteinte. Les membres restants de l'ancien régime, bien que peu nombreux, préparent un plan pour reprendre le contrôle et asservir à nouveau la nation.
Gabriel, p...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Le lendemain, Jordan avait décidé de ne pas rester fixé sur ses flashs. Il s'était convaincu que c'était seulement son esprit qui lui jouait des tours. Il était alors plongé dans son travail habituel, arrachant les mauvaises herbes qui envahissaient les rangées de légumes. La chaleur était lourde, et la sueur perlait sur son front. Pourtant, il appréciait ce moment de solitude, loin des regards inquiets d'Anna et de son frère. Il s'efforçait de trouver un semblant de paix dans la monotonie du travail manuel, une échappatoire à ce chaos intérieur qui ne cessait de grandir.
Alors qu'il se penchait pour attraper une dernière touffe d'herbes tenaces, il sentit une douleur aiguë traverser son bras. Il s'arrêta net, regardant son avant-bras où une ligne de sang commençait à se former. La lame de son couteau, rouillée et mal affûtée, avait dérapé, laissant une entaille profonde dans sa chair. Jordan serra les dents pour ne pas crier, la douleur irradiant de la plaie jusqu'à son épaule.
Il abandonna son outil sur le sol, pressant sa main contre la blessure pour tenter d'arrêter le saignement. Le sang chaud coulait entre ses doigts, tâchant la terre à ses pieds. Sans perdre de temps, il se redressa péniblement et se dirigea vers la maison.
La porte de la maison s'ouvrit brusquement, laissant échapper une bouffée d'air frais. Mathieu, qui était assis à la table, releva la tête en voyant Jordan entrer en trombe, le visage crispé par la douleur.
- Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
- Je... je me suis coupé, c'est assez profond, répondit Jordan en montrant son bras ensanglanté.
Mathieu fronça les sourcils en voyant l'état de la blessure. Sans un mot, il alla chercher une trousse de premiers soins qu'il avait toujours à portée de main, par habitude. Il fit signe à Jordan de s'asseoir sur une chaise pendant qu'il ouvrait la trousse et sortait du désinfectant et des bandes.
- Il va falloir recoudre ça, dit-il en jetant un coup d'œil à la plaie. C'est trop profond pour juste un pansement.
- On devrait pas aller... à l'hôpital ?
- L'hôpital ? T'es un petit rigolo toi.
Jordan grimaça légèrement, se préparant mentalement à la douleur qui allait suivre. Mathieu s'installa à côté de lui, ses gestes précis et assurés trahissant une expérience certaine dans ce genre de situation. Il désinfecta la plaie avec soin avant de préparer une aiguille stérile et du fil de suture.
- Ça va piquer un peu,mais essaie de rester calme, dit-il avant de commencer à recoudre la peau déchirée.
Jordan serra les dents, concentrant toute son attention sur le plafond pour ignorer la douleur. Les premières piqûres étaient les pires, mais il avait déjà connu pire douleur, même si les souvenirs de ces souffrances lui échappaient encore.
Alors que Mathieu avançait dans son travail, ses doigts touchèrent quelque chose de dur sous la peau de Jordan. Il s'arrêta net, fronçant les sourcils. Ce n'était pas normal.
