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Duval ferma la porte de son bureau d'un coup sec, son visage masquant la rage qui bouillonnait sous la surface

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Duval ferma la porte de son bureau d'un coup sec, son visage masquant la rage qui bouillonnait sous la surface. Il avait prévu chaque détail de ce piège. Chaque minute, chaque seconde de ce plan avait été méticuleusement calculée. Et pourtant, il n'arrivait pas à se détendre. Il sentait une ombre de doute s'étendre, une sorte de méfiance instinctive qui lui serrait la gorge.

Il s'approcha de son bureau, ses doigts tapotant nerveusement la surface lustrée du bois avant de presser le bouton de son interphone.

- Renaud, viens ici. Tout de suite, ordonna-t-il d'une voix froide et sans appel.

Quelques minutes s'écoulèrent avant que la porte ne s'ouvre lentement, laissant apparaître Renaud. Il entra avec une certaine hésitation, ses gestes trahissant une tension qu'il n'arrivait pas à dissimuler.

Duval le fixa, impassible, sa patience s'amenuisant à mesure que les secondes passaient.

- Est-ce qu'ils sont bien morts? demanda-t-il, sans même un préambule.

Renaud tressaillit légèrement à cette question. Il semblait chercher ses mots, hésitant à donner une réponse qui ne plairait sûrement pas à son supérieur.

- Je... je ne suis pas sûr, Monsieur, dit-il enfin, presque à voix basse.

Duval plissa les yeux, son regard perçant se transformant en une expression de colère froide. Le silence dans la pièce devint pesant, comme une lourde couverture de tension prête à exploser. Ses poings se crispèrent lentement, ses jointures blanchissant sous la pression.

- Comment ça, pas sûr? répéta-t-il avec une voix tremblante de colère contenue.

- Nous les avons perdus de vue, Monsieur, expliqua-t-il, essayant de rester calme. Ils sont sortis du champ des caméras en montant à l'étage. Nous avons surveillé toutes les issues, et rien n'indique qu'ils aient pu sortir du bâtiment avant l'explosion. Si, par miracle, ils avaient réussi à atteindre le toit... ils n'auraient pas pu survivre à une telle chute. Même si l'immeuble n'avait pas explosé, tomber d'une telle hauteur aurait été fatal.

Duval ne bougea pas. Ses yeux étaient fixés sur Renaud, mais son esprit semblait ailleurs, probablement en train de réfléchir à toutes les implications de ces paroles. Le doute, aussi infime soit-il, était insupportable. Il ne pouvait se permettre de prendre des risques. Il devait être absolument certain que ces deux hommes ne représentaient plus une menace.

- Je veux voir leurs corps, grogna-t-il finalement. Je ne me contenterai pas de suppositions. Je veux voir leurs cadavres, carbonisés, réduits en cendres s'il le faut.

Renaud, bien qu'ayant anticipé cette réaction, sentit tout de même une sueur froide couler le long de sa nuque. Il serra les mains l'une contre l'autre, cherchant à se donner un semblant de contenance.

L'empire des ruines 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant