𝟏𝟒. 𝐄𝐧 𝐠𝐮𝐞𝐫𝐫𝐞.

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Scott Jenkins








Il pleut. Pourtant, je déteste profondément la pluie. Elle ne fait qu'aggraver mon humeur déjà maussade.

J'ai besoin de tuer quelqu'un.

L'automne est la saison que je haïs le plus. Le froid, la boue, les feuilles. Tout.


Plongé dans mes pensées, je remets ma veste en cuir correctement sur mes bras. Elle a tendance à souvent glisser, devenue trop grande pour moi désormais.

Heureusement, mes vêtements ne sont pas trempés. Un des mafieux, sous mon aile et qui m'escorte, a ouvert un parapluie et le tient au-dessus de ma tête pour moi.

Je n'aurais pas supporté qu'une seule goutte me touche. Ou j'aurais vraiment étripé n'importe qui.

Cela fait depuis quelques minutes que je suis sorti de ma voiture. Mon chauffeur a beaucoup trainé sur la route en raison du temps mais ça, je m'en fiche pas mal.

Lorsque je demande une heure à laquelle je veux être à un endroit, on doit la respecter. Quoiqu'il arrive.

Bien sûr, une fois à destination, j'ai violenté mon conducteur. C'est quand il a ouvert ma portière que j'ai écrasé son visage sur une des vitres.

Le pauvre. Il n'a rien vu venir, haha.

Les trois mafieux à mes côtés attendaient mon arrivée. Ils ont assisté à la scène entre le chauffeur et moi. Mais ces idiots savent que s'interposer, c'est se jeter dans les portes de l'enfer.

La pitié, c'est pour les faibles après tout.


Après une énième mission que j'ai dû effectuer dans le centre de New-York, je retourne enfin à Harrison. Plus précisément dans le QG des Blacks Ghosts.

Mon QG.

Mes pas me mènent finalement à mon bâtiment, là où se trouvent tous les mafieux à mon service.

Lors de mon absence, j'ai confié le repère à Caz Stone. L'homme en qui j'ai placé toute ma confiance depuis des années.

Et il ne m'a jamais déçu.

Caz, je le considère comme mon assistant. Un petit chien dangereux qui ferait tout pour moi, aveuglément. Je suis même certain que si je lui demandais de tuer un membre de sa famille, s'il en avait, il l'aurait fait.

C'est pour cette raison que je sais que mes affaires sont entre de bonnes mains avec lui.

Toutefois, je prie pour lui que rien ne se soit passé pendant ma mission. Sinon, ce sera impardonnable.

Caz en paiera le prix. Pour tout le monde.

Comme il l'a toujours fait, au final.


— Nous y voilà, votre honneur. déclare l'un des mafieux tandis qu'il m'ouvre les portes de l'immeuble.

L'homme au parapluie s'empresse de le ranger et il continue à me suivre, accompagné de ses camarades.

L'intérieur du QG n'a jamais changé. Le premier étage est entièrement consacré à l'entraînement de mes effectifs. Des entraînements à mort, bien évidemment.

Je ne garde que les plus forts.


Ma main rencontre ma nouvelle barbe qui a largement repoussé. Je ne sais plus à quand remonte la dernière fois que je me suis rasé. Il faudra que je le fasse.

BUNNYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant