𝟏𝟐. 𝐎𝐛𝐬𝐞𝐫𝐯𝐞́𝐬.

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J'ouvre la porte si vite que je crains de l'avoir cassée.

Eiser est posté là, devant moi. Il porte toujours la même tenue que tout à l'heure... Sa manière est si décontractée que j'en suis choquée.

— Qu'est-ce que tu racontes ?! je déclare, la bouche grande ouverte.

— Ton plus grand ennemi est Scott Jenkins, n'est-ce pas ? Tu comptes vraiment l'éliminer sans savoir où se trouve son camp ?

Je serre les poings. Cette journée est tellement remplie d'émotions que quand je la pense terminée, d'autres péripéties s'ouvrent à moi.

Le gangster ne me laisse pas le temps de réfléchir à sa demande. Il se retourne sans plus d'explications et me dit, le ton froid :

— Rejoins-moi dans le jardin où tu as essayé de t'enfuir.

La gêne me prend quand je me remémore ma tentative d'évasion qui a lâchement échoué.

— Attends !

Mais c'est trop tard. Eiser est déjà en train de traverser le long couloir pour atteindre la Grande salle.


Si on parle de Jenkins...

Un soupir m'échappe. Cependant, je décide quand même de refermer cette porte puis d'enfiler ma combinaison noire habituelle.

On verra bien où il m'emmènera.

De toute façon, je n'hésiterais pas à me défendre à nouveau s'il venait à m'attaquer.

















Au lieu de passer par la fenêtre, je suis sortie par la porte qui mène au jardin cette fois-ci.

Je ne mens pas en disant que c'est bien plus pratique...


Hors de l'espace noyé de feuilles d'automne, un peu plus loin dans la rue où se trouve le repère des Reapers, Eiser m'attend dans une voiture à quatre places, blanche.

Il est déjà assis au volant et semble prêt à partir.

Tout en prenant une grande inspiration, je me résigne à m'asseoir sur le siège passager, à côté de lui.

Une fois installée, il ne m'adresse qu'un bref regard puis démarre le véhicule.

— Où est-ce que nous allons ? J'espère que ce n'est pas l'un de tes autres pièges, questionné-je en observant ma vitre, la lune défilant sous mes yeux.

— Non, répond-t-il en souriant presque, pas aujourd'hui en tout cas. Je ne t'emmène pas loin d'ici. Harrison New Jersey, tu connais ?

— Oui... J'en ai entendu parler. Les gens aiment cet endroit pour sa tranquillité et la rivière qui le colle.

— Mhm. C'est ça. Et bien, les Blacks Ghosts ont décidé de s'installer là-bas il y a des années.

— Comment le sais-tu ? dis-je alors que mon corps se tourne dans sa direction.

Eiser hausse un sourcil. Son regard dévie quelques secondes de la route pour se planter dans le mien.

— C'est une vraie question ? dit-il d'un ton neutre.

Ah... J'avais oublié que Scott Jenkins était aussi l'ennemi numéro un d'Eiser.

Je ne réplique rien, la gêne me montant à la tête.

Ce voyage risque d'être long...





Après 40 minutes de route acharnée, nous arrivons enfin à Harrison. Une ville calme et paisible.

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