𝟐𝟖. 𝐃𝐞́𝐬𝐞́𝐪𝐮𝐢𝐥𝐢𝐛𝐫𝐞.

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Les bombes de Blade nous ont facilement ouvert le passage, à Eiser et moi.

Après la vive explosion provoquée par notre coéquipier, nous nous sommes glissés à l'intérieur du bâtiment en prenant la précaution que personne ne nous voie.

Et quand, dans ma course contre la montre, j'ai aperçu un ascenseur au fond du rez-de-chaussée, j'ai senti de l'espoir m'envahir.

Eiser qui n'a toujours pas lâché ma main ne se laisse pas distraire par la fumée abondante qui devient de plus en plus irrespirable.

— Tu tiens le coup ? me dit-il en tentant de ne pas parler trop fort.

— Oui ! Ne t'en fais pas !

Curieuse, je jette un rapide coup d'œil par-dessus mon épaule. Soa a déjà dégainé son fusil et assène le sol de nombreuses balles, des bruits perçants retentissant alors dans la pièce.

Blade, lui, se contente de saisir des Blacks Ghosts puis de les plaquer au sol pour les neutraliser. De temps à autre, il se relève pour démolir l'endroit de ses innombrables bombes.

La situation est devenue trop fragile... Si le roux continue à envoyer ses explosifs, c'est l'immeuble tout entier qui risque de s'effondrer.

Sans même que je ne m'en rende compte, Eiser m'a amené face au monte-charge.

Tout se déroule si vite mais j'arrive à reprendre mon calme. Le gangster martèle du doigt le bouton orange qui est censé appeler l'ascenseur.

Mon regard se dirige vers le petit écran juste au-dessus de l'engin qui indique à quel étage celui-ci se trouve.

Au fur et à mesure que les chiffres descendent, le stress monte en moi.

Et si quelqu'un nous surprenait ? Et si l'attention des Blacks Ghosts était soudainement déviée vers nous ?

Alors le plan aura échoué.

Le troisième étage...

Plus vite.

Le deuxième...

Allez...

Puis le premier.


— Aller !


Ma voix est telle qu'un supplice. On aurait dit que je me trouvais au bord de la mort, et que ces symboles oranges placés sur la tête de l'ascenseur définiraient mon avenir.

Ce qui n'est pas complètement faux, d'ailleurs...

Mais quand les portes en acier s'ouvrent enfin, l'apaisement me soulage et mes épaules se détendent.

Sous mon masque, la sueur commençait à perler sur ma peau pâle.

— Viens, m'ordonne Eiser en gagnant l'intérieur de l'ascenseur.

Je m'exécute tandis que l'homme observe les boutons, dedans, qui nous proposent à quel étage nous souhaitons monter.

— Alors là, on a beaucoup de chance...

Le chuchotement d'Eiser me fait tourner la tête vers lui.

Beaucoup de chance ? Comment ça, "beaucoup de chance" ?

Je m'avance près de lui. Mon corps se penche en avant et lorsque je comprends à quoi le gangster fait référence, je dois me contenir de sauter de joie.

Juste à côté du numéro qui montre le palier en question, il se trouve qu'il y a à chaque fois le nom de l'étage inscrit à côté ainsi que ce qu'il contient.

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