𝟎𝟕. 𝐂𝐨𝐦𝐞́𝐝𝐢𝐞.

69 8 0
                                    




Ma bouche est entrouverte lorsqu'Eiser dévoile un secret que je garde si bien caché.

Comment le sait-il ? Je... Je n'ai jamais rien dit sur ce sujet !

— Je vois. Tu viens de confirmer la rumeur qui circule dans les rangs de nombreux mafieux.

— Pardon ? demandé-je, bouche bée et totalement sous le choc.

Je me redresse même sur mon lit pour être sûre de bien entendre.

— Tu n'es pas très discrète, Bunny. La plupart des hommes que tu élimines sont sous la main de Jenkins. Il est donc évident de deviner que tu as une dent contre lui, je me trompe ?

Bon sang, c'est vrai que je n'ai pas fais attention...

J'ai encore manqué de précision.


Pour l'instant, la meilleure chose qu'il me reste à faire, c'est de ne pas m'avouer vaincu. Visiblement, nier ne me mènera nulle part. Je n'ai aucune preuve, de toute façon, qui repousse les paroles d'Eiser.

En remettant une mèche brune derrière mon oreille, je poursuis la conversation le plus calmement possible :

— Qu'est-ce que ça peut te faire ? Je ne vois pas l'intérêt de me poser cette question... À part si tu es sous la soumission de Scott Jenkins.

Quand cette plausibilité surmonte dans mon esprit, mes sens se retrouvent en alerte. Si ce que je viens de dire s'avère être vrai, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour le détruire.

— Personne ne me l'avait faite celle-là. Mais je comprends tes doutes. répond Eiser retenant un petit sourire.

Son visage devient alors si insensible que j'en ressens des frissons. Il a l'air très sérieux, un peu trop à mon goût. Sa main passe dans ses cheveux noirs qu'il replaque vers l'arrière, ce qui le rend encore plus attrayant.

— Depuis toujours, les Reapers veulent accomplir leur vengeance contre Scott et ses mafieux, reprend-t-il en regardant le sol. Mais le bon moment n'est jamais venu. Nous manquons d'effectif.

Il me regarde quand il profère sa dernière phrase. Je lève un sourcil, ne comprenant pas là où il veut en venir.

Cependant, Eiser continue dans ses explications approfondies comme s'il a deviné que je nage dans un océan de questions.

— J'ai promis à mes membres que nous nous vengerons, ensemble, une fois pour toute. Cela apaiserait leur colère grandissante. C'est valable pour moi aussi.

— Et quand est-ce que tu m'expliques la partie qui me concerne ?

Eiser s'avance à nouveau. Sa mine a l'air de s'être détendue. Il doit baisser la tête pour me voir et je trouve cela un peu gênant.

Jamais je n'aurais cru que j'étais si petite...


— Toi et moi, nous vivons pour un objectif commun, Bunny. Unissons nos forces et vengeons-nous.

J'hausse les deux sourcils lorsque j'assimile enfin ses paroles. Je me demande un moment si il n'est pas en train de plaisanter mais rien sur son faciès ne me laisse penser ça.

— C'est une blague, c'est ça ? dis-je tandis qu'un sourire moqueur s'affiche sur mes lèvres rouges.

Il ne réplique pas et son allure décontractée me donne encore plus la rage.

Il est culotté ! C'est simplement pour me demander ça qu'il m'a tendu une embuscade ?!

— C'est hors de question. Pourquoi je déciderais de m'allier à toi et ton gang, alors que depuis toujours je me bats seule, sans l'aide de personne ?! Je pourrais très bien tuer Scott Jenkins sans te prendre la main, c'est absurde. Tu as ma réponse. Maintenant, ouvre cette porte et ne nous revoyons jamais.

BUNNYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant