𝟏𝟕. 𝐑𝐞̂𝐯𝐞𝐬.

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Eiser se décolle soudainement de moi. Je peux voir que son expression a changé du tout au tout.

Le gangster marche à grande vitesse vers la porte, là où se trouve Elio. Le jeune homme blond paraît vraiment apeuré et cela me donne des frayeurs dans les os.

Je me demande ce qui l'a rendu comme ça.


— Elio ? Tout va bien ? demande Eiser d'un ton préoccupé.

— Non..! C'est à propos des Blacks Ghosts.

Elio s'avance à son tour dans la pièce puis ferme la porte derrière lui. La manière dont agit son corps me laisse penser qu'il est très anxieux.

Sa jambe tremble, ses yeux regardent dans tous les sens et sa main passe régulièrement dans ses boucles claires.

— Avec Robyn, on est allé à New-York... Mais on a remarqué que le nombre des Blacks Ghosts se trouvant en ville avait doublé ! Partout où on allait, on en croisait un. C'était trop flippant ! Ils avaient tous l'air de chercher quelque chose ou quelqu'un. Chef, c'est que mon avis... Je crois que Scott Jenkins est en train de préparer un mauvais coup.

À l'entente de ces mots, les muscles d'Eiser se crispent. Il ne s'attendait sûrement pas à ce que les Blacks Ghosts pointent le bout de leur nez d'un coup.

Moi non plus, au passage.

Et ce vacarme inhabituel n'annonce rien de bon.

Comme le chef des Reapers, j'ignore pour quelle raison les rangs de Jenkins ont augmenté dans les rues de New-York, mais il faut qu'on le découvre le plus rapidement possible !


— Bon, d'accord. Ça ne sert à rien de paniquer pour l'instant, on a l'avantage, commence le patron. Elio, prends quelques Reapers avec toi et part dans le centre de la ville. Fais ton maximum pour résoudre cette histoire. De mon côté, je vais envoyer des espions à moi pour avoir également des réponses. Est-ce que c'est clair ?

— Oui, chef ! J'y vais tout de suite ! déclare Elio.

Il m'offre un signe de tête agréable que je rends d'un sourire. Puis, en un claquement de doigt, le voilà parti en direction de New-York.

La frustration s'empare de mon organisme lorsque je me rends compte qu'Eiser n'a pas prononcé mon nom dans ses instructions.

— Qu'est-ce que je suis censée faire, moi ? dis-je d'une voix hésitante.

— Rien, pour l'instant. Tu es malade. Maisie m'a parlé d'un traitement qu'elle essayait de trouver pour t'aider, alors repose-toi.

Hein ? Pardon ?

— Donc, si j'ai bien compris, tu me demandes de rester bien sagement dans mon coin ?! m'exclamé-je en élevant un peu le ton.

— Non. Je t'ai dit de reprendre des forces, c'est tout. Maintenant, je n'ai pas le temps, réplique-t-il en se dirigeant vers la porte.

La façon dont Eiser me parle n'est pas la même qu'il y a quelques minutes plus tôt. Je peux quand même comprendre qu'il soit confus par la tournure qu'a pris les événements.

Je mets ma main à couper qu'il a d'ailleurs oublié notre pari.


— Eiser. Il ne me reste plus beaucoup de temps et c'est hors de question que je le gâche à croupir ici !

Mes pas s'ancrent dans ceux du gangster. Ce dernier a déjà franchi la porte.

— Tu ne quittes pas cet endroit pour le moment, dit-il.

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