𝟎𝟑. 𝐃𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫.

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Mes pas se pressent de plus en plus vite pour atteindre la sortie.

Je ne connais pas cet inconnu qui me fixe depuis plusieurs minutes mais je ressens que je suis en danger. Là, maintenant.

Alors que j'arrive enfin vers les portes coulissantes, je le vois se mettre debout puis avancer dans ma direction.

Comme forcée par quelque chose d'invisible, je décide de lui faire face.

Seulement quelques mètres nous séparent. Il faudrait juste qu'il s'approche encore un peu pour que l'on soit en mesure de nous toucher.

L'étranger me regarde intensément que ça en devient difficile de maintenir ma vue sur lui.

Je remarque qu'il a des cicatrices sur les mains, le visage ainsi que le cou. Même si il porte une tenue de civil normal, cela ne me dupe pas.

Il est tout sauf normal.

Lorsque j'aperçois le tatouage qu'il possède dans le cou, juste à côté de ses blessures, un hoquet de surprise m'échappe.

Je dois placer mes mains sur ma bouche pour ne pas faire plus de bruit.

L'homme sourit quand il a su que j'ai compris à qui il appartient. Ses pas recommencent à nouveau tandis que moi, je reste pétrifiée sur place. Immobile.

Il appartient aux... C'est pas vrai, bon sang !

Comme si je revenais à la raison, mon instinct de survie agit pour moi. Je cours presque vers la sortie et les portes s'ouvrent pour me laisser m'en aller. Derrière moi, j'entends ses pas s'amplifier, signe qu'il me suit.

Il me faut un plan ! Maintenant ! Je suis certaine qu'il a deviné mon identité !

De plus, me battre ici, sous les yeux de tous, est la chose la plus dangereuse que je puisse faire.

Premièrement, cet homme saura que je suis bel et bien Bunny et deuxièmement, je ne sais pas s'il est venu en groupe et c'est trop risqué de dévoiler mes compétences.

Ça ne ferait que confirmer ses ou leurs soupçons.

Je me jetterais moi-même dans la gueule du loup.

Alors tout ce que je peux me contenter de faire pour le moment, c'est de courir dans la rue. Fuir le plus loin possible.

Je sais que le mafieux me poursuit... Cela ne fait qu'augmenter mon stress face au danger de la situation.

Mais je me réjouis quand j'entrevois un cul-de-sac du coin de l'œil. Il est plongé dans le noir et les grands immeuble qui le forme lui cache la lumière du soleil.

C'est une cachette parfaite. Pour en rajouter, je n'entends plus les pas accélérer de cet inconnu, ce qui me permet de souffler un peu.

Toutefois, je ne baisse pas ma garde une seule seconde.

Optant pour cette option, je me rends dans l'impasse.

Là-bas, les déchets traînent sur le sol. On y trouve des cartons empilés les uns sur les autres ainsi que des sacs poubelles ouverts à moitié.

Je ne pense pas à ça puis m'empresse de me faufiler derrière ces grosses poubelles vertes, permettant de rassembler les ordures de tout le monde.

Je remercie ma petite taille qui me permet de rester discrète derrière ma cachette.

Je n'ai pas rêvé puisque l'instant d'après, je vois le mafieux courir et traverser la rue sans même un regard pour le cul-de-sac.

Il ne m'a pas vu ?

BUNNYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant