The ƩKZ House

Chapitre 16

Une vague de gêne me submerge, me faisant transpirer. J'avais l'intention d'être mouillée ce soir, mais pas comme ça. Je sens la chaleur monter en moi jusqu'à mon visage tandis que mes yeux commencent à piquer. Chan est déjà sorti d'une pièce à deux reprises pour échapper à mes avances. Je n'ai jamais prétendu être une séductrice de niveau expert, mais le fait qu'il esquive mes tentatives et me laisse seule avec mes pensées me brise l'âme.

C'était une idée terrible.

Comment ai-je pu me tromper à ce point en pensant que ça marcherait ? Je dois me lever, sortir de cette pièce. J'espère que Chan a au moins quitté le couloir. Je ne veux pas le voir quand je partirai. Je ne peux pas l'affronter à nouveau ce soir.

J'essaie de cligner des yeux pour essuyer mes larmes, mais quelques-unes coulent sur ma joue. Je regarde la table de nuit où j'ai laissé la clé, espérant auparavant que s'il jugeait bon de me détacher à un moment donné, il le pourrait, car je ne peux évidemment pas le faire moi-même. J'aurais dû lire le dos de l'emballage. Il y était mentionné quelque chose à propos d'un bouton de déverrouillage de sécurité. Je me redresse sur le lit, inclinant la tête pour inspecter les menottes à travers mon regard embrumé par l'eau. Il y a suffisamment de maillons de chaîne reliant les menottes pour que j'ai un peu de mou pour les rapprocher de moi.

Le bruit de la porte qui s'ouvre à nouveau détourne mon attention de la débâcle des menottes. Je veux être têtue, garder les yeux fixés sur les menottes et ne pas me retourner pour voir de qui il s'agit. Je ne serais pas surprise qu'il envoie Hyunjin me chercher à ce stade. Je serais mortifiée qu'il me voie comme ça, menotté et en pleurs.

La porte se referme et ma curiosité prend le dessus. Je tourne légèrement la tête et vois que c'est Chan. Son visage est dur, indéchiffrable. Mon rythme cardiaque s'accélère aussitôt, mais son retour ne me rassure pas.

Je suis assise, droite, le dos appuyé contre la tête de lit, les bras pendants au-dessus de ma tête et les genoux toujours fermement serrés l'un contre l'autre. Soudain, je prends conscience des larmes sur mon visage et je détourne les yeux vers mes genoux. Je ne veux pas qu'il me voie comme ça. Pourquoi ai-je opté pour les menottes ? Maintenant, je ne peux même plus essuyer ces stupides larmes de mon visage.

Je renifle tandis que ses pas s'approchent et s'arrêtent à côté de moi. Sa chambre n'est pas petite, loin de là, mais elle semble si petite maintenant. Sa présence remplit chaque centimètre carré. Je le supplie silencieusement de dire quelque chose, n'importe quoi pour couvrir le son assourdissant de mon cœur qui bat fort.

Je prends une grande inspiration, essayant de retrouver tout le courage qui était en moi quelques instants plus tôt, tandis que je lève lentement la tête pour le regarder. Je peux me tromper, mais il y a une légère douceur dans son regard. À peine perceptible à l'œil nu.

« Si tu me détaches, je peux partir. », dis-je doucement en hochant la tête vers sa table de nuit où se trouve la clé. Ses yeux se dirigent vers elle, puis reviennent vers moi.

Il reste silencieux tandis qu'il me regarde de plus près, ses yeux parcourant mon corps. Ils s'attardent sur mes seins exposés avant de descendre sur mon bassin recouvert de dentelle et de s'arrêter à mes genoux. Il se penche sur le côté, la tête inclinée pour jeter un œil à l'espace entre mes jambes. Sans aucun sous-vêtement, ma chatte est exposée. Il laisse échapper une bouffée d'air à cette vue.

« Pourquoi voudrais-je faire ça ? », demande-t-il à voix basse.

D'après sa réaction, il revient, me regarde comme ça, me dit qu'il ne veut pas que je parte... ça doit vouloir dire qu'il y a encore une chance. Mais à ce stade, je ne sais même pas vraiment à quoi je veux utiliser cette chance. Pour gagner la compétition ou juste pour le laisser faire ce qu'il veut de moi.