The ƩKZ House

Chapitre 26

Le lendemain matin, je me libère de Hyunjin et je me dirige directement vers la salle de bain pour me laver. J'enfile un jean noir, des baskets et mon sweat à capuche de l'université avant de me rendre au campus avec Jeongin et Allie. Je fais de mon mieux pour me concentrer sur ce que mon professeur me raconte, mais mes pensées reviennent sans cesse à voir Chan plus tard et à avoir « La Conversation ».

J'envisage de retarder l'inévitable, je pourrais probablement convaincre Jeongin et Allie de faire un arrêt au retour comme je l'ai fait avec Changbin et Seungmin il y a des mois. Mais je sais que ce n'est pas la bonne décision à prendre dans cette situation.

Après le cours, je rentre, comme une femme en mission. Je dois maintenant arracher le pansement. Felix m'informe que Chan est dans la salle de sport, et c'est exactement là que je le trouve. La maison est équipée de deux garages, un double, un simple. Le garage singulier est séparé du plus grand par un mur et rempli de toutes sortes d'équipements d'entraînement : un tapis de course, un rack de musculation, un banc, un vélo stationnaire et divers poids.

Chan est assis sur le banc de musculation, assis en biais et faisant face au miroir en face de lui. Il se tourne vers moi lorsque j'entre, et je sens le battement familier et lourd de mon cœur derrière ma poitrine lorsque je m'approche de lui.

« Comment s'est passé le cours ? », demande-t-il en souriant.

Il semble être de bonne humeur, au moins. Cependant, cela ne semble pas être une bonne chose, sachant ce que je suis venu lui dire ici. Je garde espoir de pouvoir gérer cela avec délicatesse et il comprendra d'où je viens.

« Je ne pense pas avoir retenu grand-chose, pour être honnête. », je réponds.

Je regarde autour de moi pour trouver un endroit où m'asseoir, mais il n'y a pas de chaises. Voyant mon dilemme, Chan se lève du banc et marche vers moi. Le voir marcher vers moi provoque un arrêt de ma respiration habituelle. Il est vêtu d'un short de sport et d'un débardeur noir, laissant ses épaules, ses biceps et ses avant-bras bien en évidence. Ses veines sont plus proéminentes que d'habitude, accompagnées d'une légère lueur de sueur recouvrant sa peau exposée, ce qui montre qu'il a mis à profit l'équipement.

Lorsqu'il est suffisamment près, il pose ses mains sur ma taille et me guide délicatement vers le banc. Je ressens l'envie instinctive de le toucher, moi aussi. Pour l'attraper, enrouler mes bras autour de lui et attirer sa bouche vers la mienne. Mais je me retiens.

« Assieds-toi », ordonne-t-il.

Je retire mon sac à dos, le serre contre ma poitrine et je m'assieds de côté sur le banc. Chan s'assoit sur le tapis roulant en face de moi, les jambes tendues devant lui.

« Je suis désolé pour l'autre jour, j'étais... », je commence.

« Ce n'est pas grave. », intervient-il en secouant la tête.

« Non, ce n'est pas le cas. », je poursuis. « Tu étais là pour prouver que les choses exactes que j'ai dites étaient fausses... avec le recul, j'aurais pu gérer les choses différemment. Je suis désolé pour ce que j'ai dit. »

« Tu n'as pas à t'excuser, après tout... mais je comprends. »

J'hoche la tête, espérant qu'il le fasse vraiment.

« Je n'ai jamais eu l'occasion de le dire correctement non plus, alors... merci. Pour la rose. », dis-je en ouvrant mon sac à dos sur mes genoux et en sortant la carte à l'intérieur. « ... et ça. »

Je lui montre la carte, le mot écrit dessus lui fait face. Ses yeux ne la reconnaissent même pas, ils sont fixés sur moi. Il hausse un sourcil, cependant, en me voyant la sortir de mon sac. Peut-être surpris, ou heureux, de savoir que je l'ai gardée près de moi depuis qu'il me l'a donnée.