- Donne des coups, comme ça ! me lança papa avec un sourire déterminé. Je suais à grosses gouttes, ma respiration devenait de plus en plus erratique. Parfois, je me demandais s'il savait que je n'avais que 14 cycles. Ce monsieur ne me ménageait vraiment pas !
- Campe bien sur tes jambes, écarte-les légèrement !
Nous étions déjà à la troisième heure, si je ne me trompais pas. Ce n'était plus de l'entraînement, là ! Contre qui allais-je réellement me battre ? Pourquoi tenait-il tant à me faire subir tout ça ? Je rêvais de retrouver mon lit douillet, mais plus le temps passait, plus le désespoir me gagnait.
- Bon, arrêtons-nous là pour aujourd'hui, sinon ta mère va me tuer ! dit-il en me caressant le bout du crâne avec un clin d'œil complice.
Je me laissai tomber au sol, un soupir de soulagement échappant de mes lèvres. Mon corps entier tremblait, brillant de sueur, et une vague de satisfaction me submergeait.
- Viens par ici, ma chérie, j'ai une nouvelle à t'annoncer !
Il y avait une lueur d'excitation dans ses yeux, et il me fallut un moment pour trouver la force de bouger. À quoi pouvait bien ressembler cette nouvelle ?
Je me traînai presque jusqu'à son niveau. Il prit un air sérieux et me regarda longuement avant de enfin parler. Ah oui, nous étions au rez-de-chaussée, dans la salle d'entraînement de papa. Elle était vaste, mais ne contenait pas beaucoup d'outils de sport. Il n'en avait pas besoin, disait-il.
- Jayden : Mes entraînements prennent fin aujourd'hui. C'était le dernier jour. Je suis fier de la fille que tu es. Tu n'as pas beaucoup d'âge, mais tu as une maturité que beaucoup n'ont pas. Si j'ai tenu à te faire subir tout ça, c'est parce qu'un jour, tu prendras la tête de cette meute. En tant que femme, ce ne sera pas du tout facile.
Il soupira, passa une main dans ses cheveux, puis continua :
- Je sais que tu es déjà forte, mais tu as besoin de plus. Avec ta mère, nous nous étions mis d'accord : à ton 16e cycle, tu devras rejoindre la formation de la meute Sanglante.
- Quoi ? La meute du Suprême ?
- De toute façon, tous les futurs Alpha y vont à cet âge, tu ne peux donc pas le rater. Je t'ai entraînée pour que tu saches te défendre, même dès le début, parce que ce n'est pas de la blague là-bas. Tu comprends ?
J'hochai la tête, une drôle de sensation dans l'estomac. Mon loup se manifestait à la surface, et je frissonnais. J'allais donc bientôt quitter mes bébés !?
- Jayden : Tu viens, on remonte ?
Pour chasser les idées tristes qui m'envahissaient, je me mis à faire des petites caprices.
- Moi : Je peux pas bouger, papa, viens me prendre !
Il rit, attendant déjà devant la porte de sortie.
- Jayden : On va être en retard ! Tu oublies comment est ta mère ?
- Moi : Mais papa, mon corps ne répond plus !
- Jayden : Je suis persuadé que tu peux bouger, soupira-t-il.
Il fit quelques pas en ma direction, s'approchant de moi, et me prit doucement pour me balancer sur son épaule. Cela me fit rire.
- Moi : Mais euh, même pas sur le dos !?
- Jayden : Chuttt, profite !
❄❄❄ ❄❄❄
Le soleil venait de se lever ? Non, je ne pense pas. Avec ces rayons qui illuminaient ma chambre comme un festival de lumière, j'étais presque émue de réaliser que j’avais ma première grasse matinée, et en plus, le jour de mon anniversaire !
— Kia : Oh non, pas encore ! Tu vas pas commencer à faire ta princesse ! Sors-moi vite de cette chambre, je veux aller courir !
— Moi : Mais sois un peu douce, au moins, hein ?
C'est Kia, la méchante, toujours de mauvais poil, celle-là. Ne faites pas trop attention à elle !
Je pris un moment pour observer ma chambre, mon petit sanctuaire. Elle n’était pas vraiment à l'image d'une fille de 14—non, 15 cycles ! Mais je l'adorais. La maison, en bois, avait un charme rustique qui lui donnait une allure sérieuse, presque majestueuse. C'était mon royaume, et aujourd'hui, c'était mon jour !
Je pris le temps de bien m'étirer avant de me lever. Devais-je vraiment prendre une douche ? Je l'avais fait hier avant de dormir. Non, pas question ! Ça serait pour plus tard, quand je commencerais à beaucoup suer.
— Kia : Une année, c'est long, hein, par rapport à l'entraînement ?
— Moi : Je t'écoute, ma chère, finis ta phrase !
— Kia : Tu sais pourquoi il le faisait, alors garde le rythme et fais-le seule, comme une grande !
Intéressant...
Je choisis une robe fleurie jaune, ornée de motifs roses et verts. Elle était jolie ! J'enfilai mon soutien-gorge, en me disant que je n'avais pas vraiment le corps typique des filles dans les films. Pas trop "foutue", mais après tout, je suis quand même une louve !
— Kia : Ça va les chevilles ?
Je glissai ma robe, pris le temps de mettre un petit foulard sur ma tête, à moitié, puis me dirigeai vers ma trousse de maquillage sur mon bureau. Je sortis du crayon noir pour mes lèvres, du gloss et de l'eyeliner. Devant le miroir, je pris le temps de me parfumer légèrement. Avec notre odorat si développé, mieux valait ne pas en mettre trop, au risque de passer la journée à éternuer !
Je sortis de la chambre, portable à la main et mes bonbons préférés soigneusement rangés dans un petit sac girly de couleur blanche. J'étais de très bonne humeur ! Hummm, qu'est-ce que ça sentait bon le chocolat par ici !
Je me dirigeai vers la salle de séjour, pleine d'enthousiasme, espérant y trouver mes petits frères et sœurs. Ensemble, nous allions préparer un sale coup à maman ! L'excitation montait, et je me demandais déjà quelles bêtises nous allions inventer.
— Kaïda ? appelai-je, mais personne ne me répondit immédiatement. J'allais ouvrir la bouche pour appeler une seconde fois quand maman me devança.
— Maman : Ils sont allés courir avec Jayden !
Je pris alors la direction de la cuisine, où je fis plein de câlins et de bisous à ma chère maman. En échange, elle m'offrit quelques carrés de chocolat. Ah, donc il suffisait juste d'être sympa avec elle pour obtenir des douceurs !
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Malkia
Werewolf.." C'est un privilège d'être une alpha ! Dans notre meute, on ne t'impose pas de trouver ton âme sœur pour que ce dernier prenne la place d'alpha. Regarde les autres meutes : elles marient leurs filles à n'importe quel alpha, juste parce qu'il n'es...