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Parfois, je me demandais si mes parents n'avaient pas de liens avec les êtres de l'eau, tant j'adorais cet élément. Excitée, je me dirigeais vers le lieu de rendez-vous que mes copines et moi avions fixé plus tôt. Nous allions passer un super moment près d'une rivière à l'orée de la forêt, un endroit vraiment magnifique !

Une fois que je franchis le seuil de la maison, je pris la direction à droite, vers l'endroit où nous rangions nos petits sacs. Il y en avait une bonne dizaine, juste derrière le buisson. En un clin d'œil, j'enlevai mes vêtements et sortis mon joli petit sac girly blanc, y glissant tout à l'intérieur avec soin.

Ma transformation commença. Bien qu'elle fût douloureuse, je ne la ressentais presque plus, comme si une magie m'enveloppait. Mon immense louve, bien plus grande que ce que mon âge laissait présager, apparut, et ma conscience humaine se recula dans un coin de ma tête, impatiente. Il était temps pour Kia de se défouler comme jamais, prête à explorer et à s'amuser sans mettre le bazar !

Sans plus attendre, elle s'élança, et je sentis chaque muscle, chaque mouvement de ma louve. C'était comme si nous étions une seule entité, fusionnant dans cet élan. La sensation du sol froid, recouvert de délicates feuilles et d’herbe fraîche, m'envahissait. À chaque bond, je ressentais une sensation de vol, un frisson agréable parcourant ma colonne vertébrale.

Le vent, doux et frais, s'engouffrait dans ma fourrure, sifflant mélodieusement à mes oreilles, comme une douce mélodie qui accompagnait ma course. Chaque brin d'herbe, chaque fleur qui flottaient sous mes pattes ajoutaient une touche de magie à ce moment. Voir le paysage défiler à une telle vitesse, les couleurs vives et les formes floues, gonflait mon cœur d'une sensation indescriptible, un mélange de joie, de liberté et d'excitation.

Mais tout cela ne dura pas. En un clin d'œil, j'arrivais déjà au lieu de rendez-vous. L'odeur de mes copines et le bruit de leurs rires résonnaient, me rappelant que l'aventure ne faisait que commencer.

J'arrivai rapidement auprès d'eux, la queue de ma louve fouettant l'air, tant j'étais heureuse de me retrouver parmi mes amis. Je n'avais plus à craindre mon départ à cause des entraînements ! Le cœur léger, je me cachai derrière un arbre pour amorcer ma transformation.

Je remis les vêtements que j'avais enlevés, prenant un moment pour dompter mes cheveux bouclés et crépus, qui n'obéissaient à personne. C'était un vrai défi, mais je ne pouvais pas laisser mes mèches indisciplinées gâcher ce moment. Ensuite, je sortis un petit miroir de mon sac pour jeter un coup d'œil à mon reflet. Le sourire qui s'affichait sur mon visage me donnait confiance.

Avec un dernier coup d'œil dans le miroir, je fis un pas, toute souriante, vers Maya, Onix, Keylinn, Brad, Parker, Floyd et Max. Leur énergie contagieuse me remplissait de joie, et je savais que nous allions passer un moment incroyable ensemble.





— Floyd : Mais rarement ! C'est pas comme si je le faisais tout le temps !

— Max : Au moins, tu avoues que tu le fais !

La bouche pleine de samoussas au poulet préparés par maman, je riais à gorge déployée.

— Max : Au moins, t’es pas le seul sauvage ici. Certes, tu ne te laves pas toujours, mais t'as vu Malkia ? Elle mange comme une sauvage et elle se permet de rire la bouche pleine !

Tous explosèrent de rire, l'ambiance était à son comble.

J'observais Max, le fils du bêta de la meute. Il était sacrément élancé pour son âge, ses muscles bien dessinés grâce à sa nature de loup. On aurait dit un grand de 20 cycles, avec cette allure confiante qui le distinguait des autres. Son sourire contagieux et son esprit farceur ajoutaient une touche de magie à notre groupe.

Il était brun, avec des yeux verts brillants au soleil, à l'image de la malachite, captivant quiconque croisait son regard. Ses fossettes creusaient ses joues lorsqu'il souriait, ajoutant une touche de douceur à son visage, qui n’avait plus que quelques traits enfantins. En l'observant, je remarquai les petites taches de rousseur qui parsemaient son nez, témoignant de son côté espiègle. Pendant que tout le monde papotait, je les observais un à un.

Floyd était plutôt fin, mais sa taille élancée lui donnait une allure agile. Bien qu'il soit le plus petit des garçons parmi nous, cela ne l’empêchait pas de se faire entendre. C'était un oméga, le seul de la meute à part ses parents, ce qui lui conférait une certaine vulnérabilité mais aussi une grande résilience. D'ailleurs, sa mère attendait une deuxième portée, et je savais qu'il était impatient d'être grand frère. Il avait des cheveux blonds vénitiens qui brillaient sous la lumière du soleil et des yeux bruns bridés, expressifs et malicieux, qui lui ajoutaient un charme fou.

Puis il y avait Parker, ma future guerrière ! L'une des gammas de la meute, elle avait la peau d’ébène, lisse et éclatante, qui semblait absorber la lumière. Ses yeux, aussi noirs que ceux d'Onix, sa sœur jumelle, étaient à la fois mystérieux et captivants, trahissant une force intérieure. Elle avait un nez fin et élégant, des lèvres pulpeuses bien rosées qui semblaient toujours prêtes à sourire, et des courbes à en faire baver plus d'un. Chaque mouvement qu'elle faisait était empreint de grâce, et sa présence, à la fois rassurante et intimidante, attirait l'attention. Onix était son portrait craché, mais Parker se distinguait par sa fougue et son audace, prête à défendre ses amis et à se battre pour ce qui était juste.

— Toujours dans les nuages, Malkia ! Si ton père savait ça, il éviterait de te mettre à la place de future Alpha de la meute, dit Keylinn avec un sourire espiègle.

C'était sous un ton léger et taquin, mais ma louve grondait si fort en moi que je peinais à garder mon calme. Tout le monde était habitué à mes sautes d'humeur, après tout.

— Parker : Ta bouche te tuera, petite !

— Onix : Pendant ce temps, moi, je finis toute cette bouffe que personne ne semble vouloir manger.

Max, l'air pensif, ajouta :

— Il va bientôt faire 12 h. Le temps est passé si vite !

— Moi : Ouais, je dois— je bloquai, puis éclatai de rire. Je dois rien !

— Brad : Tu es déjà atteinte de démence à cet âge ?

Il riait, ses yeux pétillants de malice, et je ne pouvais m'empêcher de sourire à cette bande de fous. L’énergie qui circulait parmi nous était contagieuse, et ces taquineries étaient le sel de notre amitié.

Malkia Où les histoires vivent. Découvrez maintenant