En septembre 1963, le Lycée Voltaire, jusqu'alors réservé aux garçons, devient mixte et accueille des filles pour la première fois. Même si elles sont peu nombreuses, cette ouverture est une vraie révolution. La vie du lycée en est bouleversée.
Ros...
Le printemps a laissé place à l'été et au beau soleil. La météo était bien meilleure et une douce chaleur s'est installée dès la fin de matinée. La fin de l'année scolaire approchait aussi à grands pas. Rose ne l'a pas vu passé, et il s'est ai passé des choses depuis septembre. De bonne humeur, elle s'est vêtue d'une robe bleue ciel à manches courtes et a mit une fine ceinture marron. Elle a mit des petites chaussures blanches, a relevé ses cheveux avec une pince et a attrapé sa sacoche.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Jacques l'a déposé devant chez Descamps et elle a patienté dehors en attendant qu'il arrive. Le jeune homme est sorti de la maison, déboutonnant sa chemise sur quelques boutons. Il a aperçu la blonde et l'a rejoint pour l'embrasser.
- Bonjour, princesse.
- Bonjour, my love.
Il a sourit et lui a volé un baiser avant qu'ils ne prennent la direction du lycée. Main dans la main, ils ont marchés dans la rue et du coin de l'œil, elle pouvait voir qu'il était dans ses pensées.
- À quoi tu penses ?
- À rien.
- Vraiment ?
Descamps a soupiré, levant les yeux face à lui.
- Ma mère a prit un rendez-vous avec l'ophtalmo. Elle veut que je mette un œil de verre.
- Bah si tu ne veux pas, tu n'as qu'à le lui dire.
- Pas sûr qu'elle m'écoute.
Rose tire sur sa main pour qu'il s'arrête et prend son visage en coupe pour qu'il la regarde.
- Jo, arrête de te prendre la tête. Que tu es un œil de verre ou tu bandeau ne changera rien pour moi. Je t'aimerais toujours autant. Tu seras toujours la même personne à mes yeux. OK ?
Il hoche la tête et elle se met sur la pointe des pieds pour l'embrasser. Descamps lui rend son baiser, glissant ses mains sur sa taille. Ils ont échangés un long baiser avant qu'ils ne se séparent, front contre front.
- Je t'aime.
- Je t'aime aussi.
Pour ne pas être en retard, ils se sont dépêchés de se rendre au lycée. Ils ont retrouvés Dupin et Vergoux sur leur banc habituel.
- Salut, les mecs.
Ils se sont salués et ont sourit à Rose.
- Merci pour tes fiches en latin, ça m'a sauvé la vie, la remercie Dupin.
- De rien.
- Ah ouais, qu'est-ce qu'on ferait pas sans toi, Rose ! S'exclame Vergoux.
- Tu serais encore en train de chialer au téléphone en me suppliant de t'aider pour le DM de maths.
Il se renfrogne alors que ses deux amis s'esclaffent. La blonde se tourne vers son petit ami qui s'allume une cigarette.
