Faire une annonce en début de chapitre n'est pas dans mes habitudes, mais voilà, je vais devoir mettre sur pause cette histoire, alors ça méritait bien un petit discours !
Le chapitre que vous vous apprêtez à lire n'a pas été corrigé jusqu'au bout et de nombreux passages mériteraient une amélioration (je ne suis pas satisfaite des répliques et des transitions entre le passé/présent par exemple). Néanmoins, je pense qu'il est assez important pour comprendre Lucien.
Je voudrais remercier tous ceux qui sont arrivés jusque-là. C'est une vrai chance, en tant qu'écrivain, d'être lu, alors je n'ai qu'un mot à vous adresser : merci ^^
Sur ces belles paroles, je vous souhaite une dernière bonne lecture !
* * *
Lucien avait toujours refoulé ses émotions. Ce jour-là, devant Pascal qui agonisait sur son lino et devant les yeux suppliants d'Edith, il comprit qu'il avait toujours été malheureux.
Il avait tout abandonné.
Son foyer. Ses parents. Ses frères. Son frère.Il avait assumé son anomalie seul.
Et malgré tout ça...Des souvenirs enfouis défilèrent sous ses yeux humides avec la lenteur d'un condamné à mort qui monte l'échafaud.
...il s'était toujours accroché.
Il ferma les yeux. Une voix depuis longtemps gravée en lui résonna dans ses oreilles.
« Regarde ! Y'a personne à cette heure ! »
« Putain, ouais, mets les gaz ! » avait-il crié dans un éclat de joie.
Le vrombissement de la moto leur avait vrillé les tympans. Ils n'étaient jamais allés aussi vite en ville. La route, en ligne droite, avançait à toute allure sous les roues du véhicule.
Lucien avait peur depuis quelques mois. Alors que ses amis les plus en retard sur la moyenne faisaient connaissances avec leurs Reflets, lui, il restait obstinément seul. Au fond, Lucien savait.
Il savait qu'il n'était pas comme les autres.
Ça le rendait fou.
Lucien ne voyait que les boules de lumière des lampadaires défiler et son grand frère hurler de joie en accélérant.
« Ouais ! »
La police allait dans moins de deux mois contrôler son identité afin de créer ses papiers où figurerait son nom ainsi que celui de son Reflet.
Lucien savait qu'il ne lui restait que peu de temps.
Ça le rendait malade. Il hurla à s'en déchiqueter les poumons. Sur cette moto, avec son frère qui l'aimait sans savoir, il se sentait léger.
L'espoir lui rongeait l'estomac. Son Reflet pouvait encore apparaître ! Il lui restait quarante-cinq jours !
Lucien voulait vivre.
Lucien ne voulait pas être un Fax.
Il ne voulait pas être lui-même.
Il voulait simplement tout oublier.
La nuit glacée les cachait, lui et son frère.
Et la vitesse les éloignait de la réalité.
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Le Souffle de Nos Reflets
Fiksi UmumLucien est du genre nerveux. La Police des Reflets Personnels est à ses trousses au moindre faux pas ! Un criminel ? Non. Une anomalie hautement recherchée ? Certainement ! Non loin de là, Edith, employée à la PRP, collectionne les gaffes. Pourtant...