Chapitre 7

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"Tu n'es pas coupable de ce que tu as subi. Ta force réside dans ta survie, et ton histoire ne définit pas ta valeur."

Yasmine

Je n'arrive pas à croire ce qui vient de se passer. Déconcertée, je fixe Pablo, cherchant désespérément un sens à tout cela. L'homme qui a tenté de profiter de moi a pris la fuite, laissant derrière lui une traînée de peur et de dégoût. Je n'ose même pas imaginer ce qui se serait passé si le grand brun n'était pas intervenu. Les larmes continuent de couler, incontrôlables, tandis que Pablo fouille dans sa poche et en sort un paquet de cigarettes.

— T'en veux une ?

Sa voix me ramène à la réalité, mais je secoue la tête.

— Non... non merci.

Il vient s'asseoir à côté de moi et allume une cigarette. Le silence qui suit est lourd, mais étonnamment apaisant. Nous sommes là, côte à côte, sans un mot, tandis que les vagues viennent lécher doucement le rivage, créant une mélodie tranquille qui contraste avec le tumulte de mes pensées.

Pablo rompt finalement le silence.

— Tu me dois une faveur.

Je le regarde, incrédule. Il ose me demander une faveur en échange d'avoir empêché un homme de me violer ? La colère monte en moi, mais je garde mon calme.

— Sérieusement, Pablo ?

Nos regards se croisent, et je suis la première à détourner les yeux. Son regard est trop intense, trop profond pour que je puisse le soutenir.

— Bah quoi ? Tu es partie la dernière fois. On devait passer la nuit ensemble, et j'étais tellement déçu que je n'en ai pas dormi de la nuit.

Il dit cela avec un sarcasme tellement évident que je comprends vite qu'il parle de l'action ou vérité de l'autre soir, et non de ce qui vient de se passer. Je souffle, soulagée. Peut-être qu'il n'est pas une enflure après tout. Mais non, je retire ce que je viens de penser. Quelle genre de proposition est-ce que de demander à une fille de dormir avec lui après qu'elle ait failli se faire agresser deux minutes plus tôt ? Il est dégoûtant.

— Tu t'en remettras.

— Pas sûr de ça. Mais il n'est jamais trop tard pour bien faire. Viens chez moi ce soir.

Je n'en crois pas mes oreilles. Il est vraiment culotté ! S'il pense que je vais dire oui, il se trompe complètement.

— Pourquoi tu n'amènes pas une des dix filles que tu as draguées ce soir ? Elles seraient ravies de passer la nuit avec toi.

Je lui lance un regard de dégoût qui ne lui échappe sûrement pas.

— Jalouse ?

Il m'insupporte. Pourquoi serais-je jalouse d'un garçon qui ne connaît pas le respect et qui se croit supérieur à tout le monde ?

— Les rêves, c'est la nuit.

— Oui, exactement. Mon rêve, c'est que tu passes la nuit avec moi.

Furieuse, je me lève brusquement. Il fait de même, et je suis obligée de lever la tête pour le regarder. Il doit bien faire deux têtes de plus que moi.

— Non, Pablo, je ne passerai pas une seule nuit de ma vie avec toi ! Et si tu as l'espoir que cela arrive, alors je t'arrête tout de suite. Arrête d'espérer, tu es loin d'être mon style, et les garçons de ton genre ne m'intéressent pas. Alors, va draguer ailleurs !

Pablo éclate de rire. J'ai envie de le tuer, il m'insupporte ! Qu'est-ce qu'il trouve de drôle dans ce que je viens de dire ?

— On parie ?

El GolpeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant