El Golpe

Chapitre 41

"Accepter de se faire aider n'est pas un signe de faiblesse, mais une preuve de courage et de force, une reconnaissance que même les plus forts ont besoin de soutien."

Yasmine

Je me réveille avec une détermination nouvelle, une décision prise dans le calme de la nuit agitée. Je sais ce que je dois faire. Après avoir repoussé cette idée pendant des mois, je me rends enfin compte que je ne peux pas guérir seule. Je dois reprendre contact avec mon ancienne psy.

Assise à mon bureau, je prends une profonde inspiration avant de composer son numéro. Mes doigts tremblent légèrement sur le clavier du téléphone, mais je presse enfin la touche d'appel. Le téléphone sonne, une fois, deux fois, et puis une voix familière répond à l'autre bout du fil.

- Bonjour, cabinet du Dr. Lefèvre, comment puis-je vous aider ? dit la voix douce de la secrétaire.

- C'est Yasmine, je dis d'une voix légèrement hésitante.

- Je... Je voudrais prendre rendez-vous avec le Dr. Lefèvre. C'est possible ?

Il y a un moment de silence, puis la secrétaire répond aimablement :

- Bien sûr, je peux vous proposer un créneau demain après-midi à 15 heures. Est-ce que cela vous convient ?

Je hoche la tête, réalisant que je suis soulagée de faire ce premier pas.

- Oui, parfait, je prends ce rendez-vous. Merci beaucoup.

Après avoir raccroché, je me sens à la fois anxieuse et soulagée. Anxieuse parce que je sais que ce sera difficile de parler de tout cela à nouveau, de revivre ces moments douloureux. Mais soulagée aussi, car je sais que c'est le bon choix. Je ne peux plus ignorer mes besoins émotionnels et mentaux.

Je dois faire face à mes peurs pour avancer.

Le reste de la journée passe lentement. J'essaie de me concentrer sur mes activités quotidiennes, mais mon esprit revient constamment à la décision que j'ai prise. Revoir le Dr. Lefèvre me semble à la fois effrayant et nécessaire. Je veux guérir, je veux me sentir forte et en contrôle de ma vie.

Le soir venu, je prépare une tasse de thé et je m'installe dans mon fauteuil, laissant mes pensées errer. Je sais que le chemin vers la guérison ne sera pas facile. Il y aura des hauts et des bas, des moments de doute et de peur. Mais je suis prête à affronter tout cela. Je suis prête à mettre ma fierté de côté et à accepter l'aide dont j'ai besoin pour avancer.

Demain, je retournerai sur le chemin de la guérison. Et cette fois, je ne regarderai pas en arrière.

Je me tiens devant la porte du cabinet du Dr. Lefèvre, une légère anxiété me serrant la poitrine. C'est ici que je vais retrouver cette voie vers la guérison que j'avais laissée de côté trop longtemps. Je presse le bouton de la sonnette, le cœur battant un peu plus vite à chaque seconde qui passe.

La porte s'ouvre finalement, révélant le visage rassurant de la secrétaire que j'avais eu au téléphone la veille. Elle me sourit chaleureusement.

- Bonjour, Yasmine. Le Dr. Lefèvre vous attend. Suivez-moi, s'il vous plaît.

Je la suis à travers un couloir silencieux, mon esprit bourdonnant d'anticipation. Nous arrivons devant une porte en bois clair ornée d'un discret panneau indiquant "Dr. Sophie Lefèvre, Psychologue Clinicienne". La secrétaire frappe doucement à la porte, puis ouvre pour me laisser entrer.

Le bureau est apaisant, décoré sobrement avec des touches de couleur qui ajoutent une touche de chaleur à l'atmosphère. Au centre, un fauteuil confortable fait face à un bureau bien ordonné. Le Dr. Lefèvre, assise derrière son bureau, se lève en me voyant entrer.