El Golpe

Chapitre 44

"Accepter qui nous sommes vraiment, c'est trouver la paix dans notre propre reflet, même lorsque le monde hésite à le voir."

Yasmine

En sortant de la salle, l'air frais de la nuit m'accueillit, contrastant fortement avec la chaleur étouffante de la salle de boxe. Chaque pas que je faisais semblait résonner dans le silence de la rue, et je sentais un poids lourd sur mes épaules, une combinaison de déception, de tristesse et de confusion.

Les lumières des réverbères créaient des ombres allongées sur le trottoir, et je marchais sans vraiment savoir où j'allais, juste pour essayer de faire le tri dans mes pensées. Comment Pablo pouvait-il être à la fois si protecteur et si distant ? Cette dualité me déroutait et me blessait profondément.

J'avais l'impression de lutter contre des émotions contradictoires : une part de moi voulait comprendre Pablo, l'aider à se confier, tandis qu'une autre part était furieuse contre lui pour m'avoir repoussée aussi brutalement. Je me rappelai notre discussion de tout à l'heure, sa bienveillance apparente, et je ne pouvais pas m'empêcher de me demander ce qui se cachait derrière cette façade.

Je décidai de m'asseoir sur un banc à l'angle d'une rue, les pensées tourbillonnant dans ma tête. Le silence de la nuit était ponctué par le bruit occasionnel d'une voiture qui passait, et je me laissai aller à la contemplation, cherchant un peu de clarté dans le chaos de mes sentiments.

Quelques minutes passèrent, ou peut-être des heures, je ne savais plus. Puis, mon téléphone vibra dans ma poche. Je le sortis, c'était un message de Gaspard :

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Gaspard

Salut, tu vas bien ?? Ça te dit qu'on se voit demain ?

23h10

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Son message m'a fait sourire, les voir me

remonterai sûrement un peu le moral.

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Gaspard

Salut, tu vas bien ?? Ça te dit qu'on se voit demain ?

23h10

Cc ouii vsy je suis grave chaud ! Demain venez à la maison l'après midi !

23h12

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Je rangeai mon téléphone et me levai du banc, décidée à rentrer chez moi. Peut-être que demain apporterait un peu plus de clarté. Peut-être que je comprendrais mieux pourquoi Pablo réagissait de cette manière. Peut-être...

En arrivant chez moi, j'allumai une petite lampe de chevet et m'effondrai sur mon lit. Les pensées continuaient de tourbillonner dans ma tête, mais la fatigue finit par prendre le dessus.

Le lendemain matin, je me dirigeai vers le cabinet de ma psy. Le départ d'Alex, ma discussion avec Pablo... Tout cela tournait en boucle dans ma tête. J'avais besoin de mettre de l'ordre dans mes pensées et d'exprimer ce que je ressentais.

Lorsque j'arrivai, je fus accueillie par le sourire chaleureux de ma psy, Mme Lefèvre. Son bureau était un havre de paix, avec ses murs aux teintes apaisantes et ses fauteuils confortables. Je m'assis en face d'elle, prenant un moment pour m'installer et me préparer à parler.

- Bonjour, Yasmine. Comment vous sentez-vous aujourd'hui ? demanda-t-elle, sa voix douce et rassurante.

Je pris une profonde inspiration.