Chapitre 17

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« Parfois, c'est dans le silence des étoiles que les vérités les plus troublantes se révèlent. »

Yasmine

– Hum, hum...

Je me réveille difficilement, les bras de Théo toujours enroulés autour de moi. Je lève les yeux vers la porte et croise le regard perçant de Pablo. Mon cœur rate un battement. Mais qu'est-ce qu'il fait là ? Et comment a-t-il pu entrer sans frapper ? Je lui fais un doigt d'honneur avant de me retourner pour tenter de me rendormir. Pourtant, il semble déterminé à ne pas me laisser en paix. Il pointe Théo du doigt et fait un pouce vers le bas, puis il se pointe lui-même du doigt et fait un pouce vers le haut. Mais quel jeu joue-t-il ? Théo, épuisé par la journée, dort profondément. Je fais signe à Pablo de partir, mais il secoue la tête, un sourire narquois aux lèvres. Il va me rendre folle, je ne veux plus le voir après ce qui s'est passé. D'un point de vue extérieur, j'ai passé le week-end avec deux garçons différents et je ne suis pas fière de moi...

Pablo continue de me fixer, intensifiant la tension entre nous. Non, je ne veux pas m'engager dans un jeu avec lui. Délicatement, je déplace Théo pour aller expulser Pablo de chez moi. Je prends Pablo par le bras et l'emmène dans la salle de bain attenante à ma chambre, fermant la porte derrière moi.

– À quoi tu joues ? lui demandé-je furieuse, le cœur battant la chamade.

– Tu as osé me tromper alors qu'on vient juste de se mettre ensemble. Livio ne serait pas content d'apprendre ça...

– D'abord, tu as pris trop de libertés en laissant Livio penser que nous étions ensemble. Nous ne serons jamais ensemble, alors retiens-le bien. Je ne veux pas d'un garçon qui s'amuse avec les filles juste pour les jeter quand il s'en lasse. Si tu penses que je vais être l'un de tes 'trophées', tu te trompes lourdement !

Pablo affiche un sourire provocateur, ses yeux pétillant de défi.

– Je t'ai connue plus joueuse, princesse.

Il s'approche de moi et ses bras m'emprisonnent de chaque côté du lavabo. Nos visages sont à quelques millimètres l'un de l'autre, et son souffle chaud provoque une sensation étrange dans le bas de mon ventre.

– Est-ce une habitude de retenir ta respiration ou est-ce seulement avec moi ? souffle-t-il, sa voix basse et rauque.

Je réalise que je retiens ma respiration, intimidée par sa proximité. Il passe une main sur ma joue, la caresse d'un geste lent et appuyé, puis tente de m'embrasser. Je le gifle immédiatement et le repousse avec force.

– C'est la deuxième fois que je te gifle depuis qu'on se connaît. Tire-en tes conclusions, espèce d'idiot. Maintenant, sors de chez moi, je suis occupée, si tu n'as pas remarqué.

Pablo se contente de me regarder, son sourire narquois toujours présent.

– Si tu veux que je parte, ça ne pose aucun problème, mais je doute qu'il te procure autant de sensations que moi.

Il s'approche encore plus près, son regard ancré dans le mien, et murmure :

– J'ai tort, princesse ?

Je le déteste de tout mon être. Pour qui se prend-il à être aussi sûr de lui ? Il pense que personne ne peut le repousser, qu'il est le parfait séducteur pour toutes les filles ? Mais au fond de moi, je sais qu'il n'a peut-être pas tout à fait tort. Avec Théo, tout semble si simple, mais mon corps réagit différemment quand il s'agit de Pablo. Bien sûr, ce sont des pensées que je ne lui dirais jamais.

– Oui, tu as tort. Désolée de briser ton ego, mais je veux que tu partes. Je veux retourner dans les bras de Théo, et tu serais étonné des sensations qu'il me procure. Alors maintenant, sors de chez moi.

El GolpeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant