17

64 5 0
                                    

Alors que je restais accroupie sur le sommet de la colline, mon regard se porta au loin. À ma grande surprise, j'aperçus l'hélicoptère de secours, planant dans le ciel, ses pales tournant à toute vitesse, se frayant un chemin à travers les nuages menaçants. Mon cœur bondit d'espoir, mais il fut rapidement suivi d'une vague d'angoisse. Je savais que pour survivre, je devais atteindre cet hélicoptère, mais les soldats ennemis se trouvaient encore tout près.

Chaque mouvement que je faisais devait être calculé, silencieux. Je pris un instant pour respirer, cherchant à évaluer la distance qui me séparait de l'hélicoptère. Il semblait à une portée raisonnable, mais entre moi et la sécurité se dressaient des obstacles invisibles, des ennemis patrouillant dans les environs. Je devais élaborer un plan, et vite.

Je scrutai les alentours. La végétation était dense, et un chemin serpentait à travers les arbres, menant dans la direction de l'hélicoptère. Je savais que c'était ma meilleure chance, mais la peur me paralysait. Si je faisais le moindre bruit, je risquais de me faire repérer. Les soldats semblaient se disperser, cherchant des signes de vie, mais leurs voix résonnaient encore dans l'air.

Après quelques instants de réflexion, je pris une décision. J'allais me déplacer en utilisant les éléments de mon environnement comme couverture. Je glissai prudemment en bas de la colline, les mains serrées sur la terre humide, et commençai à avancer lentement, en évitant de faire du bruit. Chaque pas devait être léger, chaque mouvement mesuré.

J'étais en alerte, scrutant le sol pour éviter les branches qui craquaient et les feuilles qui bruisseaient. Mon cœur battait la chamade, mais je savais que je ne pouvais pas laisser la peur me paralyser. Je ne pouvais pas abandonner maintenant, pas alors que l'espoir était si proche.

Je progressai avec précaution, me faufilant à travers les buissons, lorsque je vis un des soldats ennemis à quelques mètres devant moi, son regard fixant le sol. Je me plaquai contre un arbre, retenant mon souffle. Il ne devait pas me voir. J'attendis, immobile, en espérant qu'il se détournerait.

Après une éternité, il finit par tourner son attention ailleurs. Profitant de ce moment, je continuai d'avancer, me glissant derrière un autre arbre pour rester hors de sa vue. Je pouvais sentir la transpiration couler le long de mon dos, mais je refusais de céder à la panique. Chaque mouvement me rapprochait un peu plus de l'hélicoptère.

En avançant, je levai les yeux vers le ciel. L'hélicoptère était toujours là, planant, ses rotors créant un son réconfortant qui me donnait de l'espoir. Mais je savais que je devais me dépêcher. Le temps n'était pas de mon côté.

Je continuai à progresser, utilisant chaque ombre pour me cacher. Finalement, je pus distinguer un chemin plus dégagé qui menait vers la zone où l'hélicoptère attendait. Mes jambes tremblaient, mais l'espoir me portait. Je n'étais pas seule ; je savais que mes camarades étaient à ma recherche.

Soudain, une voix s'éleva derrière moi. Un autre soldat ! Mon cœur se serra, mais je ne paniquai pas. Je me figeai, me plaquant contre le sol. Les battements de mon cœur résonnaient dans ma tête. Je fermai les yeux, priant pour que je reste invisible.

Les secondes s'étiraient, mais je restai concentrée, me répétant que je devais rester calme. L'hélicoptère était encore là, et je ne pouvais pas abandonner cette chance de m'échapper. Lorsque le bruit de la voix s'éloigna, je réalisai que je devais avancer, encore une fois.

Je respirai profondément, sentant la détermination renaître en moi. J'étais proche, si proche. Je me redressai, écoutant attentivement avant de faire le pas suivant. Chaque seconde comptait. Je ne pouvais pas les laisser gagner. Je ne pouvais pas les laisser me prendre.

L'hélicoptère se posa dans la clairière, ses pales projetant une brise qui me fouettait le visage. Mon cœur s'emballa à la vue de cet espoir si près de moi. Je pouvais presque sentir la sécurité m'envelopper. Mais alors que je me rapprochais, un cri retentit dans l'air, suivi du bruit caractéristique des balles sifflant près de moi. Mon cœur se serra.

— Non, non, non! murmurai-je, ma détermination se muant en une peur viscérale. 

Les ennemis avaient repéré ma présence. J'accélérai, mes jambes me brûlant, mais je savais que je ne pouvais pas abandonner. L'hélicoptère était si proche !

Alors que je courais, un coup de feu retentit, et une douleur fulgurante jaillit de ma cuisse.
Je criai, me sentant chuter au sol, la terre rugueuse me frappant violemment. Je me redressai avec difficulté, ma vision se brouillant à cause de la douleur. La peur m'envahit à l'idée que tout cela puisse être la fin. Je ne voulais pas mourir ici, pas maintenant.

Mais dans un éclair de lumière, je vis des silhouettes approcher. Mon cœur bondit à la vue de leurs visages familiers. C'était eux, les personnes qui comptaient le plus pour moi.
Maverick et Rooster étaient là, courant vers moi avec détermination, leurs yeux remplis d'inquiétude. Je pouvais voir les membres de l'équipe de secours derrière eux, réagissant rapidement à la situation.

— Lucy! cria Bradley, sa voix résonnant dans l'air chaud et chargé. 

Leurs cris me parvenaient comme des échos lointains, mais leur présence me réchauffait le cœur. Ils m'avaient vue. J'étais enfin sauvée. Les secours ouvrirent le feu, répliquant contre les tireurs ennemis. Les balles sifflaient autour de moi, mais je savais que je n'étais plus seule. Je me sentais soudainement entourée de cette protection dont j'avais tant besoin. Pourtant, la douleur à ma cuisse me tiraillait, me rappelant que la bataille n'était pas encore finie.

— Lucy, accroche-toi ! dit Maverick, sa voix pleine d'urgence. 

Je voulais lui répondre, lui dire que j'allais bien, que j'étais là. Mais alors que j'ouvrais la bouche pour parler, les blessures et l'adrénaline s'entremêlèrent en moi, faisant remonter la douleur à la surface. Mon corps se mit à faiblir. Je les vis se rapprocher, leurs visages inquiets se floutant à mesure que l'obscurité m'engloutissait. Je voulais leur dire que je les aimais, que je me battrais, mais tout devint noir. La lumière se dissipa lentement, emportant avec elle mes pensées et mes souvenirs. Les voix de Maverick et Rooster se perdirent dans le néant, et je m'enfonçai dans l'inconscience, espérant que mes héros viendraient à mon secours, comme ils l'avaient toujours fait.

Top Gun - La Fille CachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant