Top Gun - La Fille Cachée

24

Trois semaines s'étaient écoulées à une vitesse folle. Entre les moments passés à la base, les derniers briefings, et les visites d'appartements ou de maisons, Bradley et moi n'avions pas eu beaucoup de répit. Mais aujourd'hui, en posant les pieds sur le seuil de notre nouvelle maison, j'avais l'impression que tout devenait enfin concret.

C'était une petite maison charmante, exactement ce qu'on cherchait. Pas trop grande, juste assez pour nous deux, avec un étage, deux chambres, une salle de bain lumineuse, un salon confortable et une cuisine ouverte sur la salle à manger. Elle était simple, mais parfaite pour commencer notre vie ensemble.

Bradley tourna la clé dans la serrure, et en ouvrant la porte, il se tourna vers moi avec un sourire éclatant.

— Prête à découvrir officiellement notre chez-nous ?

Je hochai la tête, excitée et légèrement nerveuse à l'idée de ce nouveau départ. Nous avions visité cette maison rapidement, mais aujourd'hui, c'était différent. C'était *notre* maison.

En entrant, je laissai mes yeux vagabonder dans chaque recoin. Le salon, avec ses grandes fenêtres qui laissaient entrer la lumière naturelle, me faisait déjà rêver des soirées passées ici, à lire ou simplement regarder un film avec Bradley à mes côtés. La cuisine, petite mais fonctionnelle, était tout à fait à notre goût. Je pouvais nous imaginer y préparer des repas ensemble, rire et discuter après de longues journées à la base.

— Qu'est-ce que t'en penses ? demanda Bradley en passant derrière moi, ses mains se posant doucement sur mes hanches.

Je me retournai vers lui, un sourire ravi sur les lèvres.

— Je pense qu'on a trouvé l'endroit parfait.

Nous montâmes ensuite à l'étage. Il y avait deux chambres. La plus grande serait la nôtre, bien sûr, et la seconde... nous n'avions pas encore décidé. Peut-être un bureau, ou une chambre d'amis, ou peut-être même quelque chose pour l'avenir. Nous avions le temps de voir.

En descendant à nouveau, je m'arrêtai dans le salon et le regardai longuement.

— C'est un peu vide pour le moment, mais... c'est chez nous.

Bradley hocha la tête, ses yeux brillants de cette tendresse que j'aimais tant.

— Ouais, c'est vide, mais ça va se remplir rapidement. Il me sourit en coin. On va y mettre nos affaires, notre vie... et avant même de nous en rendre compte, ça sera plein de souvenirs.

Je lui souris, touchée par ses paroles. Tout semblait enfin s'aligner. Dans deux jours, nous allions commencer notre nouvelle vie en tant qu'instructeurs à Top Gun, et aujourd'hui, nous avions un endroit rien qu'à nous, un endroit où nous pourrions vraiment nous poser, ensemble.

Je posai ma tête contre son épaule, le cœur léger.

— On a trouvé notre maison, Bradley.

Il m'embrassa doucement sur le sommet de la tête.

— Oui, et on est ensemble. C'est tout ce qui compte.

Le lendemain matin, alors que Bradley et moi étions en plein milieu de notre nouveau chez-nous, entourés de cartons à déballer et de meubles à monter, Maverick et Hangman firent leur entrée. J'avais encore une attelle à la cheville et mes mouvements étaient limités, ce qui n'allait pas vraiment m'aider pour installer notre petite maison.

— On dirait bien que vous avez besoin de renforts, lança Maverick en souriant, déjà en train de regarder l'amas de meubles à assembler.

Hangman, lui, ne manqua pas de faire une entrée théâtrale, portant une boîte à outils flambant neuve, comme s'il s'apprêtait à une mission de la plus haute importance.

— Voilà, c'est là que j'entre en scène, plaisanta-t-il, jetant un regard moqueur à Bradley. On ne peut pas te laisser seul avec des meubles et des outils, Rooster. On tient à cette maison.

Bradley roula des yeux en riant.

— Tu dis ça maintenant, mais attends de voir qui va finir par porter les cartons les plus lourds.

Hangman haussa les épaules, toujours prêt à relever un défi.

— J'accepte cette mission, mon commandant !

Pendant ce temps, je m'étais installée sur le canapé, supervisant comme je pouvais, tout en essayant de rester utile malgré tout. Maverick me lança un regard en coin.

— Je t'avais dit de ne pas trop forcer, Lucy. Laisse les hommes se débrouiller.

Je souris.

— J'essaie, mais c'est frustrant de rester assise sans rien faire.

Maverick me tendit un verre d'eau.

— C'est le moment parfait pour exercer tes talents de cheffe d'orchestre.

Bradley, déjà concentré sur le montage d'un meuble, leva les yeux vers moi.

— Elle a un don pour ça, c'est sûr.

La journée se déroula dans une ambiance conviviale, Hangman se révélant étrangement doué pour le bricolage, bien qu'il ne rate aucune occasion de lancer des piques à Bradley.

— Rooster, il va falloir que tu prennes des notes. On ne pourra pas venir te sauver à chaque fois que tu monteras un meuble, lança-t-il en ajustant une étagère.

Maverick, de son côté, supervisait calmement, tout en me lançant de temps en temps des regards pour s'assurer que je ne faisais pas trop d'efforts.

— Je suis content de pouvoir être là pour t'aider, m'avoua-t-il à un moment, quand nous étions tous les deux en train de regarder Bradley et Hangman finir d'installer une table. C'est ce que les pères sont censés faire, non ?

Je sentis une chaleur se propager dans ma poitrine.

— Oui, et je suis contente que tu sois là aussi, répondis-je sincèrement.

Après plusieurs heures de montage, de rires et de discussions, la maison commençait enfin à prendre forme. Le canapé, la table, les étagères, tout était en place, même si quelques ajustements restaient à faire. Maverick et Hangman nous aidèrent à tout ranger avant de partir, et même si je ne pouvais pas faire grand-chose physiquement, leur présence m'avait énormément soulagée.

Bradley me rejoignit sur le canapé, épuisé mais satisfait.

— Je crois qu'on y est presque.

Je souriais, heureuse de voir notre petit chez-nous enfin se former.

— Oui, grâce à Maverick et Hangman.

Bradley passa son bras autour de moi.

— On a de la chance de les avoir, mais ne dit pas à Hangman que j'ai dit sa.

Je hochai la tête en rigolant, reconnaissante de cet élan de solidarité et de savoir que, peu importe les circonstances, nous étions entourés de personnes prêtes à nous aider.