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Ce soir-là, alors que le soleil commençait à se coucher, peignant le ciel de teintes orangées et roses, une douce tension flottait dans l'air de notre nouvelle maison. Bradley et moi avions passé la soirée à déballer des cartons et à nous familiariser avec notre petit chez nous. Chaque coin de la maison commençait à ressentir notre empreinte, et malgré mes récentes inquiétudes, je commençais à me sentir chez moi.

Soudain, une série de coups à la porte me fit sursauter. Je me dirigeai vers l'entrée, curieuse de savoir qui cela pouvait bien être. En ouvrant, je découvris Maverick, un grand sourire sur le visage, une bouteille de vin à la main.

— Salut, Lucy ! dit-il, l'enthousiasme illuminant ses traits. Je venais voir comment ça s'est passé aujourd'hui.

Je l'invitai à entrer, et il se dirigea tout de suite vers le salon, observant les cartons encore éparpillés.

— Ah, le déménagement ! s'exclama-t-il en regardant autour de lui. Ça a l'air d'être un vrai chaos.

— Oui, mais un chaos organisé, répondis-je en riant. Nous sommes en train de nous installer doucement. Mais pour l'instant, il y a encore beaucoup à faire.

Bradley nous rejoignit, un sourire complice sur le visage.

— Maverick, viens t'asseoir.

Maverick se tourna vers moi, son expression devenant plus sérieuse.

— Alors, Lucy, comment s'est passé le retour dans les airs ?

Je pris une profonde inspiration, me remémorant la panique que j'avais ressentie dans le cockpit.

— Eh bien, disons que ce n'était pas exactement comme je l'avais imaginé, avouai-je. J'étais impatiente de piloter à nouveau, mais en montant dans l'avion, j'ai été submergée par la peur. Les souvenirs de l'accident sont revenus, et c'était... difficile.

Maverick hocha la tête, comprenant.

— C'est normal d'avoir ces sensations, Lucy. La peur peut être un adversaire redoutable. Mais tu as eu le courage d'affronter ça rien qu'en montant dans le cockpit.

— Oui, mais ça ne s'est pas bien terminé, ajoutai-je, un brin de frustration dans ma voix. Je n'ai pas pu voler. Je suis redescendue avant même d'avoir commencé.

Bradley prit ma main, un geste réconfortant.

— Mais tu as pris une décision sage, Lucy. Tu as écouté ton instinct, et ça, c'est une force.

Maverick sourit à son affirmation.

— Exactement. Reprendre l'avion, c'est un processus, pas un sprint. Le fait que tu aies reconnu tes limites aujourd'hui montre ta maturité en tant que pilote.

Je me sentais un peu mieux à l'écoute de leurs encouragements.

— Merci. Ça me rassure un peu. J'espère juste que la prochaine fois sera différente. J'ai vraiment envie de piloter à nouveau.

— Ça viendra, assura Maverick. Il n'y a pas de précipitation. Avec le temps et la pratique, tu retrouveras ta confiance.

Nous continuâmes à discuter, le ton se faisant plus léger. Maverick partagea quelques anecdotes drôles sur ses débuts à Top Gun, et je ne pus m'empêcher de rire, m'imaginant dans ces situations. Avec chaque blague, la tension dans ma poitrine se relâchait un peu plus.

Finalement, après un bon moment à échanger et à profiter de la compagnie l'un de l'autre, je réalisai à quel point j'étais chanceuse. J'avais non seulement un partenaire incroyable en Bradley, mais aussi un père qui se souciait réellement de moi et de mes progrès.

Top Gun - La Fille CachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant