Top Gun - La Fille Cachée

28

Alors que j'ouvrais la porte de notre maison, une sensation de réconfort m'envahit. La lumière tamisée du salon baignait l'espace d'une douce chaleur, et je vis Bradley, assis sur le canapé, son regard fixé sur moi avec impatience.

— Salut ! m'exclamai-je en me dirigeant vers lui.

Il se leva immédiatement, un sourire radieux illuminant son visage.

— Où étais-tu ? Je commençais à m'inquiéter !

Je pris place à ses côtés sur le canapé, relâchant un soupir de soulagement.

— J'étais devant mon avion, juste... assise en silence. Ça m'a fait du bien de prendre un moment pour moi.

Bradley hocha la tête, l'air curieux.

— Et ensuite ?

— Maverick est venu me rejoindre, dis-je en scrutant son visage pour y déceler une réaction. On a parlé. De mes peurs, de l'accident, de tout ça. C'était vraiment... bien.

Il sembla soulagé.

— Je suis content d'entendre ça. Ça ne doit pas être facile de faire face à tout ça.

Je pris une profonde inspiration, me remémorant ce moment.

— À un moment donné, je lui ai dit 'papa'.

Ces mots sortirent de ma bouche avec une légèreté surprenante, mais je me sentis immédiatement un peu nerveuse à l'idée de savoir comment il allait le prendre.

Le regard de Bradley s'illumine.

— Vraiment ? Tu as dit ça ? Comment il a réagi ?

— Je pense que ça l'a surpris, mais il avait l'air heureux. C'était bizarre pour moi, mais en même temps, je me suis sentie bien. J'ai l'impression d'avoir franchi un pas important.

Il s'approcha un peu plus, prenant ma main dans la sienne.

— Lucy, c'est énorme. Je suis tellement fier de toi. C'est un vrai signe que tu es en train de guérir.

Un sourire se dessina sur mes lèvres, réchauffé par son soutien.

— Merci, Brad. Ça m'a fait du bien d'en parler, même si ça reste un peu étrange.

— C'est normal, dit-il, son ton apaisant. Tu es en train de redéfinir ces relations, et c'est un processus. Prends ton temps.

Je hochai la tête, appréciant ses mots.

—Je vais essayer. Je ne veux pas que ça me fasse peur. Je veux juste avancer.

— Et tu le fais, affirma-t-il. Chaque jour un peu plus. Je suis là avec toi.

Je pris un moment, savourant la simplicité de notre échange. C'était apaisant de partager tout cela avec lui. À cet instant, je réalisai à quel point j'étais chanceuse d'avoir quelqu'un comme lui à mes côtés.

— Merci d'être là, dis-je finalement, regardant dans ses yeux. Ça compte beaucoup pour moi.

— Toujours, murmura-t-il, et je savais que ces mots n'étaient pas que des promesses vides.

Nous restâmes là un moment, main dans la main, savourant la sérénité de notre petit cocon. Demain serait un autre jour, mais pour l'instant, tout ce dont j'avais besoin était à mes côtés.

**********

Je me tenais devant mon avion, la combinaison de vol ajustée sur mon corps, le casque à la main. Mon cœur battait la chamade, partagé entre l'excitation et l'appréhension. Chaque vol était devenu un défi personnel depuis l'accident, et aujourd'hui, je me demandais si j'allais réellement réussir à me glisser dans le cockpit.