CHAPITRE 18

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24 août 2024

« Salut Charles ! Ca fait plaisir de te voir. » Agnes fit une accolade au jeune pilote Ferrari, Charles Leclerc, qui attendait patiemment dans la pitlane la fin de la deuxième séance d'essais libres. Son frère, Arthur, était à ses côtés. Agnes connaissait bien le plus jeune de la fratrie, étant donné qu'elle avait souvent à faire à lui en conférence de presse, interview ou diverses opérations de communication et marketing. Le nom Leclerc faisait vendre, alors il fallait capitaliser dessus. Elle avait déjà croisé le célèbre pilote de Formule 1 les années précédentes, dans d'autres circonstances, mais elle avait surtout appris à le connaitre depuis les 12 derniers mois, alors qu'il venait encourager son frère aussi souvent qu'il le pouvait.

« Salut Agnes ! Comment tu vas ? »

« Bien, bien. Et toi ? Prêt pour Monza ? »

« Aussi prêt qu'on peut l'être, oui. Mais j'aurais préféré me bagarrer seulement contre Max et les Red Bull, pas contre 3 équipes. » En effet, McLaren et Mercedes étaient désormais revenus au niveau de Ferrari, rendant le championnat particulièrement passionnant pour les fans, mais très frustrant pour le Monégasque.

« J'ai appris que tu quittais le championnat, Agnes ? » Arthur demanda en suivant d'un oeil les chronos de son coéquipier qui était dans la voiture.

« Oui, en effet, c'est ma dernière course. »

« Ca va faire bizarre de ne plus te voir ! Mais si tu continues dans le sport auto on devrait se recroiser, tu sais à quel point c'est un petit monde. »

« Oui, c'est sûr. Mais j'arrête le sport auto pour le moment. Je me mets au ballon oval ! »

« Oh mais c'est incroyable ! Tu vas faire quoi ? »

« Je suis la nouvelle responsable communication du Stade Toulousain. » Agnes sourit timidement en voyant les yeux ronds comme des billes des frères Leclerc.

« Wow, ça c'est vraiment un super job Agnes. Je suis déçu qu'on ne te voit plus sur les paddocks, mais vraiment heureux pour toi de cette opportunité. » Charles la prit dans ses bras pour la féliciter, déposant un rapide baiser sur son front comme il le ferait avec une petite soeur.

« Agnes ? »

La Lyonnaise se figea en entendant la voix qui venait de prononcer son prénom dans son dos. Etait-elle en train de rêver ? Pourtant, elle aurait pu jurer qu'elle la reconnaissait. Elle quitta l'étreinte du pilote et se retourna, pour faire face à Antoine Dupont. L'homme qui hantait ses pensées.

« Antoine. » Elle chuchota, comme si elle avait peur qu'en parlant trop fort elle ne se réveille de ce doux moment.

« Je rêve où c'est Antoine Dupont ? » Arthur chuchota à son grand frère. Avec Agnes, ils étaient tous les droits bloqués face au capitaine du XV de France. Agnes ne l'attendait plus, tandis que les deux pilotes n'avaient jamais imaginé voir le rugbyman ici.

Antoine ne tenait plus et se rua finalement sur la blonde pour la prendre dans ses bras. Il soupira de bonheur en sentant qu'elle répondait à son étreinte, ses mains glissant dans son dos. Il adorait sentir son petit corps frêle contre son torse. Il embrassa sa tempe en caressant ses cheveux blonds, sans oublier de lancer un regard en direction du pilote de Formule 1. Une manière de marquer son territoire, en quelque sorte.

« Je comprends mieux ton changement d'allégeance et ta reconversion dans le rugby, Agnes. » La jeune femme leva les yeux au ciel en voyant le sourire en coin du pilote Ferrari. Elle s'était détachée d'Antoine mais il avait gardé une main dans son dos, ne voulant surtout pas perdre le contact avec elle. Ils faisaient désormais face aux deux frères.

Le coup du destin - Antoine DupontOù les histoires vivent. Découvrez maintenant