The Crimson Crown

Chapitre 7

Je le regarde, les yeux écarquillés, ne comprenant pas ce qu'il attend de moi. Son regard impérieux me fait frissonner.

— Ferme les yeux, ordonne-t-il, d'une voix calme mais tranchante.

Je reste un instant figée, mon esprit cherchant une échappatoire, mais son regard ne me laisse aucun choix. Je finis par obéir, fermant les paupières avec appréhension. Mon cœur bat à tout rompre, et le silence oppressant de la pièce ne fait qu'amplifier ma peur. J'entends un léger bruit de verre, comme s'il les déplaçait doucement sur la table.

L'air devient de plus en plus lourd, chaque seconde semble durer une éternité. Je ne vois rien, mais je sens le danger autour de moi, la menace suspendue dans l'air.

— Ouvre tes yeux, m'ordonne-t-il, d'une voix plus basse mais toujours aussi ferme.

J'ouvre les yeux immédiatement, sans oser désobéir. Mon regard tombe sur les deux verres devant moi, toujours en place. La poudre qu'il avait versée dans l'un des verres s'est dissoute, ne laissant aucune trace. Mon estomac se tord, et la panique monte encore d'un cran.

— Choisis ton verre, dit-il, avec un rictus au coin des lèvres. Cette fois, il semble s'amuser.

Je le fixe un instant, espérant trouver une réponse dans son regard, mais il ne laisse rien transparaître, mis à part un amusement cruel.

Je baisse à nouveau les yeux vers les deux verres, l'angoisse me paralysant presque. Je n'ai aucune idée de ce qu'il attend de moi.

— Je n'ai pas toute la soirée, grogne-t-il, son impatience devenant palpable.

Je désigne le verre du doigt, la main tremblante. Aussitôt, je regrette mon choix. Le sourire de Liam s'agrandit, un rictus cruel qui déforme son visage. Mon estomac se tord d'angoisse. Je le savais, c'est le mauvais verre. J'en suis sûre.

— Non... je choisis l'autre, me rattrapais-je, la voix hésitante, presque implorante.

— Tu as choisi, c'est trop tard maintenant, dit-il, sans la moindre pitié. Tu bois, et cul sec.

Il prend l'autre verre et le porte à ses lèvres, nonchalamment, savourant la situation comme un chat jouerait avec une souris. Je le regarde, complètement figée. Tout en moi me crie de ne pas bouger, de ne rien faire. Je suis pétrifiée.

— Qu'est-ce que vous avez mis dedans ? Je parviens à demander, d'une voix qui se brise, suppliant presque qu'il me réponde.

Il hausse un sourcil, comme si ma question l'ennuyait profondément.

— Bois, et tu verras.

Son ton est glacial, indifférent. Je fixe le verre devant moi, la gorge nouée, incapable de bouger. Je sens mes mains trembler sous la pression insoutenable. Ce liquide clair pourrait être n'importe quoi. Un poison, un somnifère, quelque chose d'encore pire. Je n'ose même pas y penser.

Je sens son regard peser sur moi, m'écrasant sous sa froideur. De l'autre côté de la table, Liam commence à jouer nerveusement avec ses jointures. Je l'ai déjà vu faire ça... Juste avant qu'il ne tue ces quatre hommes sans la moindre hésitation. Je me souviens du sang, des corps inertes qui jonchaient le sol. Je revois tout, comme si c'était encore en train de se dérouler devant moi.

Est-ce que ce sera bientôt mon tour ? Mon cœur cogne si fort que j'ai l'impression qu'il va s'arrêter à tout moment. Je déglutis difficilement, la panique me monte à la tête, brouille mes pensées. Pourquoi ai-je choisi ce verre ? Qu'est-ce que j'ai fait ?

Je vois son sourire s'étirer encore plus.

— Tic tac, tic tac...

Il murmure, presque amusé, tandis que je sens une sueur froide glisser dans mon dos. Ce jeu cruel semble lui plaire, comme s'il tirait un plaisir malsain à me voir hésiter, paralysée par la peur.