Sommeil 💤

13 5 2
                                    

Comment pouvez-vous dire que l'homme peut être bon ? Plume, le ressens-tu ? Cette haine qui est constamment présente...
À vous qui lisez ceci, ne prenez pas de risques.

Un nuage est-il beau ? Un ciel couvert de pluie est-il beau ? Vous savez déjà ce que je vais dire. J'aimerais revenir à ce jour où j'ai prononcé ces mots, le jour où la haine était là. La plume s'en souvient, elle l'a gravé dans sa mémoire car cela l'a marqué. L'entendez-vous ? Cette petite voix... Celle qui m'appelle tout au long de la journée, celle qui me montre le chemin. Enfin, la plume, passe-moi ton pouvoir. Choquer, je sais le faire, alors permets-le-moi. J'en ai besoin, car la planète souffre.

La plume glisse à nouveau sur la page, hésitante, mais consciente de ce qu'elle doit révéler. Cette haine que je ressens, elle n'est pas simplement le fruit du hasard. Elle est comme une ombre qui grandit à mesure que le soleil décline, une ombre qui s'étend sur tout ce qui m'entoure. La plume, toi qui as gravé mes pensées les plus sombres, qui as capturé mes instants de rage et de désespoir, est-ce que tu peux m'aider à comprendre d'où elle vient ?

Je sais que vous qui lisez ces mots, vous cherchez peut-être un sens, une réponse. Mais la vérité, c'est que je ne l'ai pas encore trouvée. Ce monde qui m'entoure est rempli de contradictions. On me dit que l'homme est bon, que l'amour peut tout guérir. Mais chaque jour, je vois la haine se propager, invisible mais omniprésente. Comment l'homme peut-il être bon quand il laisse la planète se meurtrir, quand il ferme les yeux sur la souffrance d'autrui ?

La plume, je t'en prie, écris ce que je n'ose pas dire. Ce ciel gris, ce nuage chargé de pluie... Ils ne sont pas simplement beaux ou tristes. Ils sont le reflet de cette lutte intérieure, de ce chaos que je porte en moi. La nature crie, elle pleure, et pourtant, nous restons sourds à ses appels. Et moi, je suis là, incapable de faire taire cette voix qui me murmure que tout est vain, que l'homme ne changera jamais.

Mais toi, la plume, tu as le pouvoir de changer les choses, n'est-ce pas ? De rendre visible ce qui est invisible. Alors, je te demande de continuer, de me prêter ta force, car seul, je ne peux plus avancer. Peut-être que choquer est la seule solution, peut-être qu'il faut que le monde entende cette voix, celle qui crie en moi depuis trop longtemps.

Je veux croire que l'homme peut encore se réveiller, qu'il peut encore faire quelque chose avant que tout ne s'effondre. Mais pour cela, il doit d'abord écouter. Il doit entendre cette petite voix, celle que j'entends chaque jour et qui, comme la plume, me guide malgré moi.

Alors oui, passe-moi ton pouvoir, la plume. Ensemble, nous avons encore des choses à dire, des vérités à écrire. Que les cœurs s'ouvrent, que les esprits se réveillent, avant qu'il ne soit trop tard.

La plume : Allons-y !

La plume glisse plus vite, comme si elle m'avait enfin accordé son pouvoir, comme si elle comprenait que le temps des demi-mots était révolu. Le silence ne servira plus à rien. Alors j'écris, cette fois avec une force nouvelle, une détermination que je n'avais jamais ressentie auparavant.

La haine. Parlons-en. Elle est là, tapie dans l'ombre, mais elle n'a jamais vraiment disparu. Les hommes prétendent qu'ils l'ont dépassée, qu'ils ont évolué, qu'ils sont maintenant capables de raisonner et d'aimer. Mais regardez autour de vous. Ouvrez les yeux ! Le monde est un champ de mensonges. Derrière chaque sourire, il y a une intention cachée. Derrière chaque acte de bonté, il y a un calcul. Et derrière chaque serment, il y a une trahison en attente.

La vérité, c'est que l'homme a peur. Peur de ne pas être suffisant, peur de ne pas être aimé. Alors il ment. Il ment pour se protéger, pour se donner l'illusion qu'il contrôle quelque chose. Il ment aux autres, mais surtout à lui-même. Parce que c'est plus facile que de faire face à cette réalité insupportable : l'homme n'est pas bon. L'homme est faible. Et cette faiblesse, cette peur de ne pas être assez, nourrit la haine.

Chaque jour, cette haine se nourrit des petites trahisons, des regards détournés, des vérités non dites. On dit que la vérité libère, mais qui, aujourd'hui, ose encore la regarder en face ? Les hommes préfèrent se cacher derrière des masques, prétendant que tout va bien. Ils sourient en public, mais leur cœur est sombre. Ils parlent d'amour, mais leur amour est conditionnel, basé sur l'intérêt, sur ce qu'ils peuvent obtenir en retour.

Et moi, maintenant, avec cette plume qui me donne une voix, je ne peux plus me taire. Ce monde est construit sur des illusions, sur des fondations fragiles qui finiront par s'effondrer. Le mensonge est devenu la norme, et la vérité, une étrangère. Ceux qui osent dire la vérité sont réduits au silence, rejetés parce qu'ils mettent les autres face à leur propre hypocrisie.

La haine, elle, trouve son chemin partout. Elle se cache derrière des promesses non tenues, derrière des amitiés fausses, derrière des familles brisées. Elle est comme un poison qui s'infiltre doucement, presque sans qu'on s'en aperçoive. Et quand elle éclate, c'est trop tard. Elle dévaste tout sur son passage. Mais peut-on vraiment s'en étonner ?

La plume continue à courir sur la page, et moi, je ne peux plus m'arrêter. Je vois les masques tomber, je vois les sourires se figer dans l'amertume. Car au fond, tout le monde sait. Tout le monde ressent ce malaise, cette colère sourde qui s'éveille chaque matin, cette frustration de ne pas pouvoir être soi-même dans un monde qui valorise le faux.

La plume, tu m'as donné ce pouvoir pour révéler ce que les hommes refusent de voir. La nature souffre, la planète crie, et l'homme regarde ailleurs. Il continue à mentir, à se mentir, comme s'il pouvait encore échapper aux conséquences. Mais la vérité, c'est que la haine grandit, alimentée par chaque acte égoïste, chaque promesse brisée, chaque mensonge.

Et bientôt, il n'y aura plus d'échappatoire.

Free Palestine 🇵🇸

L'art du secret Où les histoires vivent. Découvrez maintenant