Cette plume est belle, tellement belle que je ne là voyais jamais partir, à vous qui lisez ceci... est-elle parti ?
C'était une nuit comme les autres, ou du moins c'est ce que je croyais. La plume, fidèle compagne de mes pensées les plus secrètes, glissait encore sur le papier, traçant des mots comme elle l'avait toujours fait. Rien ne laissait présager que ce serait la dernière fois. Rien ne m'avait préparé à sa disparition.
Elle a toujours été là, silencieuse, mais présente, traduisant mes émotions, mes doutes, mes rêves. Il m'arrivait de penser qu'elle était une partie de moi, qu'elle ne pourrait jamais m'abandonner. Mais ce soir-là, sans prévenir, elle est partie. Je ne l'ai pas vue disparaître, elle s'est simplement envolée, retournant ainsi vers les étoiles. Sur la table, il ne restait qu'une feuille, marquée de son dernier message. Un texte. un texte qui était ici pour conclure un début, pour conclure l'art du secret, ce texte que je ne comprenais pas encore pleinement.
Chapitre 30, "Insouciance", tel était le titre.
Il fut un temps, un temps où tout était simple. Un temps où la gravité des choses n'avait pas encore envahi nos cœurs. Nous vivions dans un monde où les questions n'avaient pas besoin de réponses, où les chemins pouvaient rester flous sans que cela n'éveille en nous la moindre inquiétude.
Souviens-toi, ô hôte, de ces jours où l'avenir n'était qu'un rêve lointain, où le poids des responsabilités n'avait pas encore marqué tes épaules. Ces jours où tu marchais sans craindre les conséquences de chaque pas, où chaque souffle était une célébration, un acte de pure liberté.
Tu le sais... Ces trésors précieux que tu as perdu quelque part en chemin. Ce sont eux qui te donnait cette légèreté, cette capacité à simplement être. À exister sans chercher à tout comprendre, sans analyser chaque émotion, chaque pensée.
Mais un jour, la vie t'a rattrapé. Elle t'a fait croire que pour avancer, il te fallait des réponses. Que pour être à la hauteur, tu devais porter le monde sur tes épaules. Et c'est ainsi que tu as commencé à perdre ces trésors. Tu t'es laissé enfermer dans des cages invisibles, des prisons de tes propres attentes, de tes propres peurs.
Pourtant, Ils ne sont jamais complètement parties. Ils restent là, tapie dans l'ombre, attendant que tu les appelles à nouveau. Les avoirs perdu n'est pas de l'irresponsabilité, ce n'est pas un abandon de toi-même. C'est un choix de vie. Tu sais cette plume montre la capacité que tu as à faire confiance au moment présent, à accepter que tout n'a pas besoin d'être compris pour être vécu.
Aujourd'hui, je te laisse ces mots, en espérant que tu te souviennes de ce que c'est de ne pas tout contrôler, de ne pas toujours chercher à tout expliquer. La vie est une danse, et parfois, il faut juste se laisser emporter par la musique. Il faut accepter de ne pas avoir toutes les réponses.
Je te quitte, mais je ne t'abandonne pas. Je m'efface pour que tu redécouvres par toi-même ce que tu avais perdu. Pour que tu puisses, sans moi, retrouver cette vie, cette liberté d'être.
Peut-être que tu me retrouveras un jour, ou peut-être pas. Quoi qu'il en soit, souviens-toi que les mots ne sont qu'un reflet de ce que tu es. Même sans moi, tu as en toi tout ce qu'il te faut pour avancer.
Alors, respire. Laisse aller. Et vis.
Je posai la feuille, les yeux embués, le cœur lourd. Elle était partie. Mais en laissant ces derniers mots, elle m'avait offert un cadeau précieux, un rappel de ce que j'avais oublié. La plume avait disparu, mais son essence, cette insouciance qu'elle évoquait, restait ancrée en moi.
Peut-être était-ce cela, après tout, le véritable message. Que même dans l'absence, quelque chose demeure. Un souffle, un murmure, une leçon que je devais apprendre seul.
La plume avait disparu, mais elle m'avait laissé un chemin à suivre et surtout elle avait laissé un texte le dernier de ce livre, insouciance, qui sera le prochain...
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L'art du secret
RandomLe titre, L'Art du Secret, incarne parfaitement l'essence de l'ouvrage. Tout au long de ses pages, les secrets qu'ils soient de cœur, de mémoire ou d'esprit se dévoilent doucement, comme des murmures longtemps retenus qui finissent par trouver leur...