La nuit 🌒

38 8 1
                                    

Sur cette planète, un homme est réduit à ce qu'il montre. Un homme peut-il seulement ressentir ? À vous qui lisez ceci, comprenez.

Ce titre ? La nuit... Il y a tant de choses à dire, c'est le moment où ma plume est à son apogée. Ma plume n'a sans doute aucune limite, mais l'être humain, lui, en a. Remplie de déceptions, la vie d'un homme peut être difficile à vivre. La peur de l'abandon ou même la peur de décevoir peut détruire une personne jusqu'à la fin. La fin ? Ça me rappelle une chose. Tu sais, petit, à ton âge, j'ai rencontré une personne. Elle était tellement impressionnante que je disais toujours que j'étais meilleur, alors qu'en réalité, j'aimais beaucoup ce qu'elle était et je me noyais dans ses paroles. Tu sais, petit, je n'avais jamais rencontré une personne comme moi, et ce jour-là, j'avais compris que cette tempête était passée, que l'ouragan n'était que de passage. Ce monde pouvait donc réserver du bonheur ?
Le monde dans lequel je me suis noyé, petit, me plaît. Un monde rempli de haine où l'amour n'existe pas. Désolé, avec le temps, cette haine disparaîtra. Tu m'aides beaucoup, sache-le. C'est ce que je lui ai dit. Chaque texte, phrase, mot, lettre qu'elle prononce est pour moi un plaisir à entendre. Avoir rencontré cette personne à ce moment-là n'est sans doute pas un hasard. C'est comme si c'était moi avec un passé différent, tellement différent que je veux la sauver, la sauver du monde dont elle a peur.

Généralement, on dit que les opposés s'attirent, mais aujourd'hui, je pense que ceux qui se ressemblent s'assemblent. Tu sais, petit, dans ce monde, chaque personne a un destin différent. Quand j'étais petit, je ne voyais rien du monde qui nous entoure. J'espère que ce monde avance et accomplit des prodiges sans moi. J'espère un jour avoir le contrôle de tout ce qui nous entoure. Qui n'a jamais rêvé, dans un premier temps, d'avoir le pouvoir et de détenir ce pouvoir ? Vous savez, l'être humain est mauvais. Lorsque tout va bien, il ne critique pas et fait même des éloges, mais lorsque tout va mal, il critique celui chez qui il a bu. Tu sais, petit, j'aimerais tellement revenir à notre époque, là où je ne comprenais rien du monde. Quand je regardais le ciel, je voyais des étoiles et je rêvais un jour de les atteindre.
Cette chose me retient de dire de nombreuses vérités. On dit que la vérité blesse, mais sachez-le, c'est pour votre bien que, parfois, le silence est ma réponse. Je n'ai rien à perdre, alors si un jour je dois vous perdre parce que j'en ai l'envie, je pourrais envisager de le faire. Alors oui, je suis prêt à tout pour me détruire, un homme qui rêve du mal. Quand j'étais petit, je voulais être un héros, mais aujourd'hui je comprends et je ferai comme les méchants. Pourquoi vouloir sauver ce monde qui nous détruit chaque jour, où même le respect n'existe plus ?
La plume frémissait entre mes doigts, comme si elle-même connaissait la suite de l'histoire avant que je ne l'écrive. Elle savait où me mener, dans ces recoins sombres où je n'osais poser les pieds, là où les vérités se mêlent aux illusions. Pourtant, je continuais d'écrire, tiré par ce besoin de dire, de coucher sur le papier les pensées que je n'osais confier à personne.
Tu sais, petit, le monde n'est pas fait de héros et de méchants. C'est plus subtil que ça, plus sournois. Les "méchants" dont je parlais ne le sont peut-être pas tant que ça, et les "héros" ne brillent pas autant qu'on le croit. Ils sont simplement des gens ordinaires, perdus dans leurs propres contradictions, cherchant désespérément à survivre dans un monde qui ne les comprend pas. Moi, j'ai cherché à comprendre, à saisir pourquoi ce monde semblait si dur, si froid. Mais plus je cherche, plus je me perds.
La plume, elle, ne s'arrête jamais. Elle continue d'écrire, même quand le monde s'écroule. Elle trace des mots là où il ne reste que silence, là où les cris se sont tus depuis longtemps. C'est ma façon de résister, de ne pas sombrer complètement. Parce que, tu sais, petit, la haine que je porte en moi, elle pourrait me dévorer si je la laissais faire. Mais tant que j'ai cette plume, je peux la transformer, la dompter, en faire quelque chose de beau, même si ce n'est qu'un instant.
Et puis il y a l'amour, cet autre sentiment qui, lui aussi, peut détruire ou sauver. Parfois, je me demande si ce n'est pas une forme de folie, cette obsession de vouloir aimer et être aimé dans un monde si cruel. Est-ce que l'amour vaut vraiment la peine qu'on se batte pour lui ? Peut-être que oui, peut-être que non. Mais, quelque part, je crois que c'est la seule chose qui nous empêche de sombrer complètement. Alors, on continue d'aimer, même si ça fait mal. Parce qu'au fond, sans amour, que reste-t-il ?
La plume sait que l'amour et la haine sont deux faces d'une même pièce. L'un ne peut exister sans l'autre, comme le jour sans la nuit, comme la lumière sans l'obscurité. Alors, petit, si tu te retrouves un jour à haïr, sache que quelque part, il y a aussi de l'amour en toi. Peut-être que tu ne le verras pas tout de suite, peut-être que ça prendra du temps, mais il est là, caché dans les recoins de ton cœur, attendant le bon moment pour se révéler.
Tu sais, je ne prétends pas avoir toutes les réponses. La vie est un mystère que même la plume ne peut totalement déchiffrer. Mais ce que je sais, c'est que tant qu'on avance, tant qu'on continue de chercher, de rêver, de haïr et d'aimer, alors on est encore vivant. Et tant qu'on est vivant, il y a de l'espoir.
Et ainsi, la plume continue son chemin, traçant des lignes, des courbes, des histoires inachevées. Parce qu'au fond, c'est tout ce que nous sommes : des histoires inachevées, en quête d'un sens, d'une fin qui n'arrive jamais.

La connaissance demeure un secret éternel, et lorsqu'il s'agit d'agir, le monde est sous silence. Triste réalité.

L'art du secret Où les histoires vivent. Découvrez maintenant