Kimberlay et Mickaël ne se sont pas revus depuis la terrible tragédie qui les a séparés. Pendant quatre longues années, chacun a tenté de reconstruire sa vie, de panser ses blessures et de trouver un semblant de paix.
Kimberlay, avec sa force intéri...
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Los Angeles, quartier de Downtown Los Angeles
Le lendemain, vêtue d'un body noir à une manche, avec un décolleté plongeant, et d'un pantalon évasé en satin noir, je suis à mon bureau au cabinet, concentrée sur mon plaidoyer. Mon esprit est entièrement absorbé par le travail tandis que la lumière du matin filtre à travers la fenêtre, créant une ambiance presque paradisiaque.
Soudain, ma collègue Diana passe sa tête dans le bureau, l'air visiblement préoccupée :
— Tu as lu ?
— Lu quoi ? réponds-je en levant les yeux, intriguée par son ton.
— Le message de Jones !
— Qu'est-ce qui se passe ?
— Le cabinet a été racheté !
Je reste figée un instant, le souffle coupé :
— Attends, quoi ? Mais pourquoi ? Et par qui ?
Diana, visiblement impatiente, s'avance un peu plus dans le bureau, les bras croisés et me révèle :
— Par un homme originaire de Salisbury en Angleterre.
— Salisbury ? En Angleterre ? répété-je, en fronçant les sourcils face à ce nom de ville familier.
— Oui, l'Angleterre, tu sais ce pays où il pleut tout le temps et où la royauté est reine.
— Merci Di, heureusement que tu es là. Sans toi, je ne sais pas comment je ferai pour me repérer géographiquement !
Mon amie rit et je continue :
— Je n'ai jamais entendu parler d'un investisseur là-bas. Qu'est-ce qu'on sait de lui ?
— Il est aussi avocat et Sheffield semblait dire que ce mec était blindé. Du genre classé dans le top des cent premières fortunes des États-Unis. Il aurait fait fortune très récemment et il semble qu'il ait déjà des parts dans plusieurs cabinets à travers le monde, mais je n'ai pas eu le temps de vérifier. Tout le monde est en émoi dans le couloir.
Un frisson étrange parcourt mon échine, une sensation que je ne peux pas ignorer.
Quel est ce pressentiment qui me taraude ?
C'est comme une ombre tapie dans un coin de ma conscience, un avertissement sourd que je ne peux pas éluder.
Ne pouvant pas rester assise plus longtemps, je me lève et entraîne mon amie à l'extérieur de mon bureau.
— Ça pourrait avoir un impact énorme sur nos emplois, relevé-je.
— Oui, c'est ce qui m'inquiète. Jones organise une réunion d'urgence pour nous en parler plus en détail.
— Une réunion ? Quand ?
— Dans dix minutes. Prépare-toi, ça risque d'être intense. Même si dans le fond, je m'en tamponne le coquillard étant donné que nous serons bientôt propriétaires de notre propre cabinet.
