PDV's

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La soirée continue de s'animer, le bruit des conversations bourdonnant autour des tables élégamment dressées, les éclats de rire et les tintements de verres se mêlant à la musique en fond

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La soirée continue de s'animer, le bruit des conversations bourdonnant autour des tables élégamment dressées, les éclats de rire et les tintements de verres se mêlant à la musique en fond. Des éclats de lumière se reflètent sur les chandeliers et les cristaux, créant des jeux d'ombre et de lumière qui transforment la salle en un tableau vivant. 

Je suis absorbée dans une discussion avec Richardson, dont les anecdotes sont aussi infinies que les bouteilles de vin qui circulent, quand soudain, un mouvement dans ma périphérie capte mon attention.

Je l'aperçois à peine, mais l'aura qu'il dégage suffit à me faire tourner la tête. Mickaël.

Il se dirige vers l'estrade, son pas assuré et sa posture rigide laissant deviner qu'il a pris une décision, ou qu'il attend quelque chose de spécifique. Un air déterminé se dessine sur son visage, et je sens un frisson léger parcourir ma nuque en l'observant. Ses yeux balayent brièvement la pièce avant de se poser sur le chef d'orchestre, avec qui il échange quelques mots à voix basse. Le brouhaha ambiant commence lentement à diminuer, les murmures s'éteignant à mesure que les invités se tournent en sa direction.

— Que se passe-t-il ? m'enquiers-je, intriguée, tout en me penchant légèrement vers Julian, qui est assis près de moi. 

Mon ton trahit une curiosité mêlée d'une pointe d'appréhension. Quelque chose dans l'attitude de Mickaël me semble inhabituel, presque solennel, et cela me pousse à chercher une explication. Julian, d'un air faussement détaché, me sourit avec une pointe d'amusement. Il semble parfaitement au fait de ce qui se passe.

— Il se murmure qu'O'Nill va nous faire l'honneur de jouer un morceau au piano, répond-il, son sourire se faisant plus mystérieux, comme s'il partageait un secret. 

Je lève les yeux vers Mickaël, qui, sur l'estrade, s'apprête à prendre place au piano. L'atmosphère change légèrement, une tension palpable flottant dans l'air. Les invités, tout à coup, se sont tus, et une sorte de respect silencieux se fait entendre.

Kaley, silencieuse et attentive, se tient à côté de lui, posant une main encourageante sur son épaule, comme pour lui transmettre toute sa confiance. Puis, les premières notes s'élèvent, pures et cristallines, venant du piano. C'est Divenire, un morceau qu'il joue avec une maîtrise évidente, et les sonorités du piano captivent immédiatement l'auditoire, emportant l'air autour d'eux dans un flux hypnotique.

Les violons s'ajoutent doucement, s'entrelacent à la mélodie, et en un instant, l'harmonie improvisée enveloppe la salle, baignant chaque recoin d'une douce mélancolie. Les invités, comme paralysés par la beauté de la musique, semblent suspendus dans le temps. Personne n'ose parler, chaque âme présente se trouve absorbée par la magie de l'instant.

Quant à moi, je ne peux détacher mon regard de Mickaël. Un frisson d'émotion me traverse l'échine alors que je l'observe, presque incrédule. J'ignorais qu'il possédait un tel talent. Ce Mickaël-là, celui qui s'exprime à travers les touches du piano avec une aisance et une passion que je n'ai jamais imaginées, m'est désormais inconnu. Tant de facettes de lui, tant de détails avaient échappé à mon regard ces trois dernières années, et cette révélation s'inscrit en moi comme un coup de poignard doux, une prise de conscience amère. Les souvenirs de notre passé commun refont surface, teintés d'une tristesse mélancolique que je n'ai pas anticipée.

Les démons du passé - T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant