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Je respire profondément, fermant un instant les yeux sous la brise fraîche qui caresse mon visage

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Je respire profondément, fermant un instant les yeux sous la brise fraîche qui caresse mon visage. L'air léger des jardins japonais m'enveloppe et me libère de l'atmosphère dense du gala. J'ai besoin de cet instant, de cette pause loin de l'agitation, loin des sourires forcés et des regards fuyants.

Je fais quelques pas, mes escarpins Manolo Blahnik claquant doucement sur le pavé. Le bruit de l'eau qui s'écoule dans le petit ruisseau du jardin, les ombres longues des arbres, tout cela semble me détendre peu à peu. La fête, les discours, les sourires et les poignées de main me paraissent désormais lointains, comme un film projeté sur un écran.

Je me trouve à quelques pas du petit lac quand, soudain, je remarque une silhouette solitaire sur un banc, presque invisible dans l'ombre des arbres. C'est lui.

Mickaël.

Je me fige un instant en croisant son regard, un mélange de surprise et d'émotion effleurant son visage. Pendant un instant, tout semble suspendu, comme si le temps ralentissait autour de nous. Mickaël ne dit rien, mais l'expression dans ses yeux est plus parlante que n'importe quel mot. Il semble... perdu. Ou du moins, ailleurs.

Je m'approche lentement, hésitante, puis prends place à ses côtés sur le banc, sans vraiment savoir ce que je viens chercher ici, avec lui.

— C'est donc ici que tu te cachais... Sais-tu que certains invités te cherchent ?

— Je ne vais pas tarder à revenir, répond-il, sa voix un peu plus grave qu'à l'ordinaire. J'avais besoin de calme. Je n'aime pas vraiment ce genre de soirée.

— Je sais. Je me souviens que tu préférais mille fois passer une soirée tranquille devant la télé plutôt que de te perdre dans une foule mondaine bruyante et prétentieuse. 

Je fais une pause, mesurant mes paroles. 

— C'est pourquoi j'ai été étonnée par ta demande. Je me souviens aussi que je devais te forcer la main pour que tu acceptes de m'accompagner à ce type d'évènement.

— Et tu usais de méthodes peu orthodoxes pour me convaincre, réplique-t-il avec un sourire taquin, un éclat dans le regard, à la fois malicieux et un peu distant.

Il range son stylo dans sa poche intérieure pendant que je réplique :

— Ça ne semblait pas te déplaire à l'époque.

— Je te le confirme.

Il étire ses jambes devant lui, comme s'il libérait ses muscles de la tension accumulée au fil de la soirée. Puis, il bascule sa tête en arrière, les bras croisés. Il laisse échapper un léger soupir, comme s'il se retrouvait enfin dans un endroit où il pouvait respirer. Un endroit où, même si la fête est loin, il se sent à l'abri, même si c'est pour un instant.

— Si je me suis isolé, c'était aussi pour échapper à Loïs et Ketty, révèle-t-il enfin, la voix légèrement rauque. Les revoir me replonge dans des souvenirs que j'étais sûr d'avoir oublié.

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Les démons du passé - T2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant