Kimberlay et Mickaël ne se sont pas revus depuis la terrible tragédie qui les a séparés. Pendant quatre longues années, chacun a tenté de reconstruire sa vie, de panser ses blessures et de trouver un semblant de paix.
Kimberlay, avec sa force intéri...
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Los Angeles, quartier de West Hollywood
Le moteur de la voiture de Julian ronronne doucement, créant une atmosphère intime alors que nous traversons la ville en direction du restaurant. En silence, j'observe les rues défiler depuis un moment quand Julian rompt le silence :
— Vous savez, je n'ai jamais été très doué pour les premiers rendez-vous. Je parle trop, ou pas assez, ou je commande le mauvais vin...
— Eh bien, pour l'instant, vous vous débrouillez plutôt bien. Et pour le vin, je vous fais confiance. Vous avez l'air d'un homme qui connaît ses cépages.
— J'apprécie votre confiance, sourit le jeune homme. Mais dites-moi, Kimberlay, qu'est-ce qui vous passionne dans la vie ? Qu'est-ce qui fait battre votre cœur ?
— La danse, sans hésitation. J'ai commencé avec le hip-hop. Maintenant, je pratique plusieurs danses de salon ainsi que la salsa, la bachata, le kizomba.
— J'aurai tout intérêt à vous emmener danser au Mayan alors, dit Julian, réellement impressionné. J'espère seulement être à la hauteur.
— Je n'ai aucun doute là-dessus. Et vous, maître Rockford, qu'est-ce qui vous anime ?
— La découverte, dévoile-t-il après un instant de réflexion. Que ce soit dans mon travail ou dans ma vie personnelle, j'aime découvrir de nouvelles choses, de nouveaux lieux, de nouvelles personnes...
Un silence confortable s'installe, chacun absorbé par nos pensées. Puis je me tourne vers Julian, une lueur de curiosité dans les yeux.
— Et qu'avez-vous découvert récemment qui vous a marqué ?
— Vous.
— C'est une réponse très charmante, monsieur Rockford, répliqué-je, un sourire timide sur les lèvres.
— C'est surtout la vérité. Depuis notre danse d'hier, je dois admettre que vous occupez une bonne place dans mes pensées.
— Vous devez souvent arriver à vos fins avec ce genre de paroles, n'est-ce pas ?
Nous échangeons un regard amusé et la voiture s'arrête devant le restaurant. Julian en sort pour ouvrir ma portière.
— Après vous, maître Whittaher. La découverte continue.
Je prends sa main, et constate la présence de photographes qui s'agglutinent à l'entrée du restaurant, leurs appareils crépitant comme un feu d'artifice. Les flashs clignotent, projetant des ombres furtives sur le pavé.
Exaspéré, Julian pousse un juron, sa voix trahissant une irritation palpable.
— Il doit y avoir une quelconque célébrité... Je suis désolé, j'espérai vous amener dans un endroit calme et accueillant. Vous désirez aller autre part ?
