Kimberlay et Mickaël ne se sont pas revus depuis la terrible tragédie qui les a séparés. Pendant quatre longues années, chacun a tenté de reconstruire sa vie, de panser ses blessures et de trouver un semblant de paix.
Kimberlay, avec sa force intéri...
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Los Angeles, quartier de Downtown Los Angeles
Plusieurs jours après notre retour, je suis assise à mon bureau, une tasse de café fumant à la main, l'arôme riche et réconfortant s'élevant en volutes dans l'air frais du matin. Mes pensées s'entrelacent, vagabondant entre les souvenirs de Las Vegas et les tâches qui m'attendent.
Mais je n'arrive pas à me concentrer. Notre récent voyage a ébranlé mes résolutions. Les moments partagés avec Mickaël ont agi comme un révélateur, mettant en lumière ce que je tentais de dissimuler. Cette attraction entre nous est indéniable, palpable dans chaque échange furtif, chaque sourire échangé.
Je soupire, un mélange de frustration et de confusion. Ce simple geste semble à la fois libérateur et lourd de sens. Mes pensées se heurtent, comme des vagues qui se brisent contre un rocher. Pourquoi est-ce si compliqué ? Pourquoi les choses ne peuvent-elles pas rester simples ?
Un autre soupir m'échappe, plus profond cette fois, comme si je cherchais à expulser mes doutes. Je sais que je dois prendre une décision, mais le poids de l'incertitude me paralyse. Il est temps de trouver un moyen d'avancer, mais comment naviguer dans ces eaux troubles sans perdre l'équilibre ?
Le téléphone se met à sonner, me tirant de mes pensées tumultueuses. J'appuie sur une touche pour décrocher, espérant que cette interruption m'apportera un peu de clarté.
— Oui Sarah ?
— Un certain Samuel Williamson aimerait s'entretenir avec Monsieur O'nill, mais il n'est pas disponible pour le moment. Il souhaite maintenant parler avec vous. Dois-je vous passer la communication ?
— Oui, bien sûr ! m'enthousiasmé-je.
Un déclic se fait entendre et la voix rauque de mon ex-client retentit :
— Maître Whittaher ?
— Samuel ! m'exclamé-je en décrochant le combiné. Je suis si heureuse de vous entendre ! Comment vous sentez-vous ?
— En vie, sourit-il. Grâce à vous.
Je sourit, touchée par ses mots.
— Toujours à Portland ?
— Oui et j'ai dû prendre dix kilos entre le jour de ma libération et aujourd'hui.
Je ris doucement et rétorque :
— C'est une bonne chose.
— Maitre Whittaher...
— Kimberlay, corrigé-je. Je ne suis plus votre avocate.
— Vous resterez mon avocate. Vous serez toujours celle qui m'a sauvé. Mon ange gardien.
Ses mots résonnent en moi, et je sens une vague d'émotion m'envahir. C'est incroyable de réaliser à quel point notre lien a transcendé le simple cadre professionnel.
