Los Angeles, quartier de Bel Air
Dans la quiétude de ma cuisine, je noue mes cheveux en un chignon impeccable, vêtue d'un caraco léger et d'un pantalon noir qui accentue ma silhouette. Les mouvements de mes doigts sont précis, presque automatiques, alors que je tente de créer un semblant de sérénité dans cet espace qui devrait être apaisant.
J'espère qu'un chocolat chaud pourrait apaiser l'agitation de mon esprit, une douce chaleur qui réchaufferait non seulement mon corps, mais aussi mes pensées. Je m'active à faire fondre le chocolat dans le lait, observant les tourbillons crémeux qui se forment, un contraste agréable avec l'anxiété qui me serre la poitrine.
Cependant, le retour de Mickaël dans ma vie rend toute tentative de détente vaine et l'odeur du chocolat chaud, habituellement réconfortante, se mêle à une tension palpable, une sorte d'électricité dans l'air.
Alors que je verse le chocolat chaud dans une tasse, la porte d'entrée s'ouvre et je vois Shaw fondre sur moi.
— Shaw ? m'étonné-je. Qu'est-ce que tu fais là ?
— Shaw ! crie Cassidy, qui arrive en courant derrière lui, ses cheveux volants au gré de son mouvement.
— Tu as raison, je te dois des explications, commence-t-il en me tendant un journal.
Je fronce les sourcils, perplexe, et saisis le journal économique qu'il me présente. Mes doigts effleurent le papier glacé, et mon regard est immédiatement capté par la photo de Mickaël, souriant, un verre à la main, rayonnant d'une assurance presque provocante. Juste au-dessus, le titre éloquent proclame : « Mais où va donc s'arrêter l'ascension de Mickaël O'nill ? »
— Je te préviens Shaw, cette discussion doit se dérouler dans le calme ou je te jette dehors ! le réprimande sa femme.
— Tu n'es pas chez toi, hausse un sourcil narquois Shaw.
— C'est tout comme, soutiens-je en déposant le journal sur le plan de travail en marbre, la surface froide contrastant avec la chaleur croissante de la situation. Je t'écoute. Qu'as-tu à dire pour ta défense ?
— Je n'ai qu'une chose à te dire : démissionne, ordonne-t-il, son regard perçant ne quittant pas le mien.
— Je te demande pardon ? balbutié-je, abasourdie.
Les mots semblent flotter dans l'air, comme un écho de la réalité que je ne peux accepter.
Un éclat de défi brille dans ses yeux, tandis que Cassidy se tourne vers lui, l'air horrifié.— Shaw, tu ne peux pas lui demander ça ! s'exclame-t-elle, la voix pleine d'inquiétude. Kimberlay a travaillé si dur pour arriver là où elle est !
— Et je ne vais pas me retrouver sans emploi sous prétexte que mon ex-mari a racheté le cabinet dans lequel je travaille, renchéris-je. Je dois subvenir à mes besoins. Tu sais que j'ai une passion qui me coûte très cher.
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Les démons du passé - T2
RomantizmKimberlay et Mickaël ne se sont pas revus depuis la terrible tragédie qui les a séparés. Pendant quatre longues années, chacun a tenté de reconstruire sa vie, de panser ses blessures et de trouver un semblant de paix. Kimberlay, avec sa force intéri...