Kimberlay et Mickaël ne se sont pas revus depuis la terrible tragédie qui les a séparés. Pendant quatre longues années, chacun a tenté de reconstruire sa vie, de panser ses blessures et de trouver un semblant de paix.
Kimberlay, avec sa force intéri...
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Las Vegas, Paradise
Les premiers rayons du soleil percent timidement la chambre, dessinant des ombres dansantes sur les murs, comme si la lumière elle-même s'amusait à jouer avec les contours des objets. Je m'éveille doucement de mon sommeil, mes sens s'éveillant à la chaleur enveloppante qui m'entoure, un doux cocon de lumière et de douceur.
Je réalise brusquement que ma tête repose sur le torse de Mickaël, son cœur battant contre mon oreille comme une mélodie familière, un rythme rassurant qui me rappelle les moments partagés.
Dans un sursaut, je me redresse, les yeux écarquillés par la surprise, une multitude d'émotions se bousculant en moi. Mon cœur s'accélère tandis que la lumière du matin éclaire le visage endormi de Mickaël, créant des ombres douces qui accentuent la ligne de sa mâchoire.
Je me maudis silencieusement, une vague de culpabilité submergeant mon être, pesant sur ma poitrine comme une pierre.
Comment avons-nous pu nous trouver dans une telle position ? Les pensées tourbillonnent dans mon esprit, un mélange d'incompréhension et de regrets pendant que je tente de remettre de l'ordre dans ses souvenirs.
Nous avions continué à travailler après la découverte de Mickaël. Moi, assise sur le lit, mon ordinateur portable ouvert, et lui, assis par terre, un air concentré sur le visage. Le temps avait glissé sans que je m'en rende compte, et selon toute vraisemblance, je me suis assoupie, emportée par la fatigue.
Je me maudis pour cette faiblesse, pour ce moment d'égarement qui m'a ramenée des années en arrière, à une époque où la vie semblait plus simple, où notre amour était la seule vérité.
J'observe Mickaël, paisible dans le sommeil, son visage détendu baigné dans la lumière douce du matin. Ses lèvres entrouvertes laissent échapper une respiration mesurée, presque mélodieuse, et chaque souffle semble raconter une histoire. Son torse se soulève et s'abaisse, à un rythme qui avait autrefois été le berceau de mes nuits, une cadence réconfortante qui me berçait dans un cocon de sérénité.
Mais alors, un pincement au cœur m'envahit, une vague de nostalgie mêlée de regrets, des souvenirs qui affluent comme des ombres dans la lumière. Je secoue la tête, essayant de chasser ces pensées, mais elles persistent, telles des fantômes indésirables. Je me demande si le temps a vraiment effacé tout cela, ou s'il reste, tapi au fond de moi, attendant le moment propice pour ressurgir.
Je me lève discrètement, ajustant mon peignoir, avant de reprendre contenance. Il y a tant à faire, et le temps n'attend personne, pas même deux anciens amants pris dans le tourbillon d'une enquête qui les dépasse. Je prends une profonde inspiration, me promettant que plus jamais je ne laisserais les fantômes du passé troubler mon jugement.
*
Dans l'atmosphère chargée du tribunal de l'après-midi, les journalistes, caméras au poing, se positionnent stratégiquement, capturant l'effervescence des lieux. Les flashs des appareils crépitent, illuminant les visages anxieux des témoins.
